mercredi 28 août 2013

Communiqué de la CFTC suite à la réforme des retraites

RÉFORME DES RETRAITES : DES MESURES ACCEPTABLES, UNE VIGILANCE DE RIGUEUR POUR LES FEMMES ET LES FAMILLES

28 août 2013 - Pantin
Les mesures sur la réforme des retraites annoncées par le Gouvernement pérennisent notre système par répartition tout en corrigeant certaines inégalités. Au regard de ses principales attentes, la CFTC considère avoir été en grande partie entendue !
 
L’augmentation des cotisations salariales et patronales de 0,15 point en 2014 puis 0,05 point supplémentaire en 2015, 2016 et 2017 assure, comme demandé par la CFTC, une répartition équitable des efforts entre salariés et entreprises.
 
Concernant les retraités, la CFTC avait lourdement insisté pour que le pouvoir d’achat des retraités et notamment le pouvoir d’achat des petites retraites ne soient pas impactés.
 
La poursuite après 2020 de l’allongement de la durée de cotisation est portée progressivement à 43 ans. La CFTC avait fortement insisté pour que cette durée n’aille pas au-delà. De même, la condition formulée par elle d’inclure dans la comptabilisation de ces 43 années des trimestres au titre de la pénibilité, des congés maternité ou encore du temps partiel est satisfaite. La création d’un compte personnel retraçant les expositions aux différents facteurs de pénibilité et ouvrant droit à des compensations diverses (départ anticipé, temps partiel de fin de carrière, formation/reconversion) constitue de ce point de vue une innovation majeure. 
La CFTC a aussi appuyé la demande légitime des jeunes par la reconnaissance de leur temps d’apprentissage comme un temps travaillé à part entière. Elle regrette cependant que le gouvernement n’aille pas plus loin dans la prise en compte des années d’étude.
 
Le passage de 200 heures SMIC à 150 heures pour valider un trimestre constitue une mesure de justice vis-à-vis des femmes qui majoritairement subissent le temps partiel. Cette mesure ne suffira cependant pas à combler les écarts de pensions entre hommes et femmes (- 40%).

Avant de prendre parti, la CFTC attend de connaître le montant du forfait qui sera attribué mensuellement pour les femmes dès le premier enfant à partir de 2020. Elle regrette d’ores et déjà l’absence de mesures plus significatives envers les femmes.
 
Enfin, le nouveau système de pilotage devrait permettre de veiller à la réduction effective de ces diverses inégalités. La CFTC qui a pris toute sa place tout au long de ce processus de concertation y sera très attentive tout comme elle restera vigilante sur l’application de l’ensemble des mesures.Une inquiétude persiste quant au financement d’ensemble de la protection sociale. La CFTC veillera à ce que les réformes à venir ne se fassent pas au détriment de la famille et ne pèsent pas sur le pouvoir d’achat des ménages.

Retour de la croissance ?

La croissance est attendue en cette rentrée tel le Messie de Haendel. Elle fait défaut depuis 2008 .

Les chiffres de la croissance sont scrutés par les économistes car celle-ci est à l'origine de la distribution des revenus, elle engendre une augmentation de la consommation globale et elle est indispensable à la baisse du chômage. 

Je vous invite à voir ou à  revoir l'émission de C dans l'Air de ce jour consacrée  à la croissance en cliquant le lien suivant:http://www.france5.fr/c-dans-l-air/economie/croissance-ou-es-tu-39696

Communiqué CFTC du 27 août 2013

Réforme des retraites

27 août 2013
Notre rendez-vous du 26 août à Matignon
À quelques jours des derniers arbitrages sur la réforme des retraites, la CFTC était reçue hier à Matignon par le Premier ministre accompagné pour l’occasion de Marisol Touraine, Michel Sapin et Marylise Lebranchu.
À l’issue d’un cycle de concertation qui aura occupé les partenaires sociaux, dont la CFTC, une bonne partie de l'été, les grandes lignes de cette prochaine réforme nous ont été présentées. Si certaines de ces grandes lignes répondent aux attentes de la CFTC défendues par elle tout au long de ce processus de concertation, d’autres nécessitent encore des précisions avant de prendre parti.

Du côté des points positifs et conformément à nos revendications, le Premier ministre nous a assuré :
- qu’il maintiendrait 62 ans comme âge légal de départ à la retraite ;
- qu’en aucun cas les retraités actuels verraient leurs pensions réduites par les effets d’une désindexation ou autres formes de gel ;
- évoquant un "contrat moral" il a ajouté, concernant les salariés proches de la retraite, qu’aucune modification des règles actuelles de calcul ne viendrait brutalement changer la donne avant 2020. La CFTC a beaucoup insisté et défendu cette catégorie de personnes afin qu’elle ne soit pas doublement et injustement pénalisée du fait de son incapacité, par manque de temps, à anticiper et "corriger" les effets de la réforme.

À propos de la Fonction publique et des régimes spéciaux, le Premier ministre a rappelé que sur ce point la réforme était déjà engagée. Il a ainsi rappelé pour preuve la convergence des règles des différents régimes évoquant notamment la quasi-similitude des âges de départ effectif et des taux de remplacement. Il a toutefois précisé que les mesures d’ordre général à venir s’appliqueront logiquement à tous de la même manière.
La CFTC ne s’était pas opposée au principe d’un accroissement de la durée de cotisation tout en formulant des conditions. Ces dernières visent, autant que possible, à neutraliser les effets de cet accroissement sur des populations subissant déjà diverses formes d’injustice durant tout ou partie de leur carrière. Les mesures prenant en compte la pénibilité des carrières vont de ce point de vue dans le bon sens. La CFTC adhère aux des propos du Premier ministre faisant état d’une possible graduation des risques selon leur dangerosité et des situations (exposition à plusieurs risques) ouvrant droit, au-delà des mécanismes de formation et de reconversion, à un départ en retraite anticipé. Elle a rappelé à cette occasion sa proposition de valider une année d’assurance pour dix années d’exposition à certains risques. Certaines des mesures à destination des femmes vont aussi dans le bon sens. C’est le cas notamment de la prise en compte du temps partiel avec un seuil ramené à 150 heures payées au Smic pour cotiser un trimestre de retraite au lieu des 200 heures actuelles. Les femmes étant très majoritairement concernées par le temps partiel, elles seront aussi les principales bénéficiaires de la mesure.
En revanche, d’autres mesures insuffisamment précisées à ce jour pourraient à terme pénaliser les femmes. La perspective de transformer l’actuel dispositif de majoration de pension (majoration de 10% pour les mères comme pour les pères à partir du troisième enfant) en un forfait réservé aux seules mères interroge aujourd’hui la CFTC. Que ce forfait s’applique à toutes les mères, et ce dès le premier enfant est indéniablement une bonne chose. Toute la question est de savoir quel sera le montant de ce forfait. Pour la CFTC, il ne saurait générer pour les mères et plus généralement pour les familles une pension inférieure à celle à laquelle elles auraient pu prétendre. Dans cette logique, la CFTC avait favorablement accueilli la proposition issue du rapport Moreau mentionnant un forfait compris entre 70 et 100 euros par enfant et par mois. En deçà, le compte n’y sera pas ! Et l’atteinte d’un tel montant ne saurait se faire au détriment des familles plus nombreuses (trois enfants et plus).
Autre sujet et non des moindres en attente de précisions : le financement de la réforme ! Nous avons, dès le premier jour, plaidé pour une contribution équitable de chacun des trois acteurs déterminants sur ce dossier en insistant particulièrement sur une participation active des entreprises à l’effort de pérennisation de nos régimes de retraite à travers une hausse de la part patronale de la cotisation retraite ! Dans cette condition, la CFTC ne s’opposerait pas à une augmentation de la CSG en ce que son assiette plus large puisqu’elle vise aussi le capital permet un meilleur rendement tout en pesant moins sur les revenus du travail qu’une hausse de la part salariale de la cotisation retraite.
Philippe Louis
Président de la CFTC

C'est déjà la rentrée

La trêve estivale est finie. C'est la rentrée avec des dossiers lourds et importants  qui nous attendent. Rentrée fiscale aussi:http://www.france5.fr/c-dans-l-air/economie/le-mille-feuille-dimpots-39688

mercredi 21 août 2013

Durcissement des rapports sociaux à cause du management.

" La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini" a écrit Ernest Renan. Je pense que cette citation décrit très bien l'état actuel du management dans nos entreprises.

En effet, une étude récente de la TNS Sofres montre que 39% des salariés français estiment que leurs Directions prennent  bien soin de leur bien-être dans l'entreprise. Ce sore monte  à 54% au Royaume-Uni pour culminer à 63% aux Etats-Unis. Je tiens à vous rappeler que ces deux derniers pays ont été les chantres de l'économie ultra-libérale.

Il est de plus en plus clair que les méthodes de management dans nos entreprises sont devenues obsolètes avec le temps. En effet, les responsables d'entreprise pensent la plupart du temps que leurs salariés sont leurs subordonnés et leur doivent allégeance. Ce lien de subordination est mis en avant lors des réunions ou fameux briefings hebdomadaires dans lesquels les salariés doivent justifier leurs faits et gestes, leurs manquements et échecs devant leurs responsables. A la longue , cela crée des tensions palpables entre collègues , un sentiment d'insécurité  donc de mal-être. A la longue, je suis convaincu que cela est voulu. Il ne faut pas oublier le vieil adage toujours d'actualité: diviser pour régner. 

L’étude de la TNS Sofres montre d’ailleurs que les salariés français des entreprises franco-françaises sont seulement 35% à estimer que les idées et suggestions des salariés sont prises en compte par la hiérarchie. Ce chiffre est de 60% pour les employés d’entreprises étrangères !

C'est pour cela que j'incite les élus CHCST , DP et DS à mettre le doigt là où cela fait mal dans les négociations annuelles obligatoires, réunions mensuelles et trimestrielles en obligeant de parler de la gestion du personnel, de l'emploi après consultation des salariés avec leurs Directions. C'est ce que dit la loi de Mai dernier.

Communiqué CFTC Santé Sociaux


La CFTC Santé sociaux dénonce « l’ouverture au travail dissimulé « que constitue, depuis le 1er juillet, le relèvement de la TVA, de 7 % à 19,6 % sur cinq activités relevant des emplois Borloo.

La mesure concerne les petits travaux de jardinage, les cours à domicile (hors soutien scolaire), l’assistance informatique et internet, la maintenance, l’entretien et la vigilance des résidences, les activités d’organisation des services à la personne (par le mandataire qui met en relation un client et un prestataire).

 

Pour la CFTC, « c’est, une nouvelle fois, une attaque portée contre le travail à domicile pour les personnes dépendantes qui vient de tomber sous le couperet de Bruxelles ».

 

Le syndicat estime que « même si ces activités ne touchent pas la prise en charge directe des personnes, il s’agit cependant de l’abandon d’une véritable solidarité nationale envers des personnes fragilisées, qui permettait de préserver leur qualité de vie et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

 

Pour la CFTC, on ne peut à la fois proclamer que le domicile est un gisement d’emplois et prendre des mesures qui les détruisent ».

 

Aujourd’hui, la seule cohérence, « c’est le sous-financement dramatique » des métiers du maintien à domicile et le manque de soutien aux associations et entreprises du secteur.

jeudi 15 août 2013

De la difficulté de réformer.

Je viens de lire une chronique d'un ancien dirigeant de la CFDT écrite dans le quotidien du soir Le Monde du 12 août dernier dans laquelle il exprime ses doutes sur la manière de réformer le social en France. Il écrit clairement que la méthode française n'a abouti qu'à des réformes partielles mais jamais en profondeur. Je le cite:"En fait,cette impuissance à réformer en profondeur ce que les situations exigent traduit une démocratie sociale fragile parce ce que choisissant la facilité".

Il est assez drôle que ce constat vienne d'un ancien dirigeant de la CFDT. Je trouve même cela assez comique. En effet, la CFDT en signant un pacte diabolique avec le patronat ,la CGT et Xavier Bertrand avec la loi du 20 août 2008 sur la représentativité syndicale a voulu affaiblir la démocratie sociale dans le pays. 

Notre organisation syndicale fait partie du bloc réformiste et souhaite un dialogue social permanent et constructif pour faire avancer les choses. Je crois, plutôt, que notre pays a besoin d'un nouveau contrat social en cette période incertaine que nous traversons.

mercredi 14 août 2013

Info Pôle Emploi sur l'économie verte

« L’économie verte concerne de nouveaux modes de production, qui vont répondre à de nouveaux modes de consommation », introduit Hélène Rambourg, responsable du projet d’accompagnement des métiers de l’économie verte au sein de Pôle emploi.

Si le secteur souffre à court terme en raison de la crise économique, « il est plus facile de faire des prévisions sur les dix années à venir. »

Transition énergétique : des emplois à la clé

Les propositions d'embauche dans l'économie verte sont en hausse de 75 %. La transition vers un nouveau modèle énergétique permettrait de créer plusieurs centaines de milliers d'emplois, directs et indirects, selon deux études présentées mercredi par un collectif d'ONG et des participants au débat national (élus, CFDT, PME), qui doit alimenter à l'automne une loi de programmation sur l'énergie. L'étude OFCE-Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) a pris en compte deux scénari prospectifs, celui de l'ONG négaWatt et celui de l'Ademe. Elle conclut que 745.000 à 825.000 emplois pourraient être créés d'’ci à 2050. La plupart de ces emplois le seraient dans la rénovation thermique des bâtiments.

Le secteur des énergies renouvelables ambitionne, lui, la création de 150.000 emplois dès 2020, à la condition d'un soutien à la fois financier et réglementaire.

Tous les métiers sont concernés

« Tous les métiers, y compris ceux des ouvriers sans qualification sont concernés par ces démarches.
C’est le cas dans le bâtiment, l’automobile, l’énergie, l’agriculture… Les entreprises développent de plus en plus le message d’intégrer cette notion et sensibilisent leurs collaborateurs », explique Hélène Rambourg. C’est pourquoi Pôle emploi informe, explique, et oriente les demandeurs d’emploi vers les emplois du recyclage ou du bâtiment durable. Ainsi, il y a un an et demi, l’organisme a développé des ateliers à destination de personnes n’étant pas forcément issues du secteur, en collaboration avec les entreprises pour leur fournir les informations les plus actuelles possibles. Certains repartent directement avec des offres, d’autres choisissent de se former ou de visiter des entreprises pour creuser et découvrir l’univers.
« Ces actions d'information permettent de faire découvrir les métiers du recyclage, de l’assainissement de l’eau, et du bâtiment au regard de l’impact environnemental et nous l'espérons de susciter des vocations ! »

Les emplois verts retrouvent des couleurs

Parce qu’elle est récente, l’économie verte est certainement celle qui va voir émerger le plus grand nombre de fonctions. « Dans le BTP les métiers autour de l’audit énergétique ou de l’accompagnement dans l’utilisation des appareils électriques voient le jour. On peut également parler de métiers récents et qui vont recruter à long terme dans l’univers de l’éolien » indique Hélène Rambourg.

Certains secteurs de l’économie verte comme le photovoltaïque sont en panne alors que d’autres comme l’éolien ont le vent en poupe.
Tandis que des filières telles que l’EADA (Eau assainissement, déchets, air), la méthanisation-recyclage et la dépollution, offrent de bonnes perspectives d’embauches.
Technicien de maintenance de parcs éoliens et offshore n’est pas encore un métier en tension. Mais il pourrait le devenir. A condition toutefois que le développement attendu des parcs éoliens soit au rendez-vous.

La formation n’est à l’heure actuelle délivrée que par trois établissements en France. Le Greta du Mans en fait partie. Il accueille, pour une durée de six mois, une douzaine de stagiaires. Créée en janvier 2010, la formation a été conçue pour offrir une conversion aux salariés de secteurs en difficulté, comme l’automobile. Son objectif : utiliser les compétences acquises dans l’industrie et les adapter à un secteur porteur comme l’éolien.

« Nous avons souhaité, avec le Greta, faciliter le transfert de compétences d’une filière en crise vers un secteur en plein développement. Au départ, nous pensions former des mécaniciens de fabrication d’éolienne, mais ce sont plutôt des techniciens de maintenance dont les constructeurs ont besoin », explique Pierre Perrault, directeur de l’agence Pôle emploi Sarthe. Sur 110 stagiaires formés au cours de six sessions, pas moins de 85 ont retrouvé un emploi.

L’éolien n’est pas le seul secteur vert qui embauche. Les métiers de la filière EADA (Eau, Assainissement Déchets Air) offrent d’importantes perspectives d’emploi : « 37% des demandeurs d’emploi qui ont suivi les ateliers d’orientation en juin 2011 ont trouvé un emploi dans la filière dans les 6 mois. Et 18 mois plus tard, ils occupaient toujours cet emploi ! » confirme Hélène Rambourg.
Outre la filière EADA, les professionnels attendent une multiplication par dix du marché de l’éolien d’ici 2030. Le secteur de la méthanisation et celui du recyclage et dépollution restent dynamiques.

Publié sur le site de Pôle emploi.org le 02 août 2013

mardi 13 août 2013

Le management à la Française

Il faut aller "surfer" sur le net pour trouver des perles.Je vous invite à lire cet article en cliquant sur le lien suivant:
Au secours, mon management est français ! | Job News & Advice | eFinancialCareers

Je le conseille à tous les élus DP et de CHSCT.

lundi 12 août 2013

La CFTC: une autre vision du syndicalisme réformiste.



« En France, il y a deux syndicalismes. Il y a le syndicalisme de la négociation et il y a le syndicalisme d’opposition. Pour certaines organisations syndicales, les droits nouveaux sont acquis par la lutte et quand ce n’est pas acquis par la lutte, c’est suspect. Non, ce n’est pas suspect. On peut aussi acquérir des choses par le dialogue. C’est la grande différence entre les organisations syndicales. » 
Cette déclaration de Philippe Louis, Président de la CFTC, faite en janvier de cette année, lors la signature de l’Accord National Interprofessionnel, reflète bien, ce qu’est la CFTC.

La Confédération Française des Travailleurs Chrétiens ou CFTC de part son Histoire, ses Valeurs appartient au monde syndical réformiste. Nous croyons fermement, en effet, que toute avancée sociale pour les salariés doit se faire dans le dialogue avec le patronat. 
Le syndicalisme réformiste est une pratique qui tend à obtenir des avancées pour les salariés par le jeu du dialogue social entre les syndicats et le patronat. La notion du dialogue social présuppose que les parties en présence aient une culture du compromis.

En ces temps plus que troublés, et dans lesquels le radicalisme est de mise pour certains, je crois fermement que notre discours est toujours d'actualité et que cela doit rester notre ligne de conduite : celle d'un dialogue constructif. 
Nous devons aussi nous montrer ferme sur certains dossiers et ne pas hésiter à avoir recours à la grève, si cela est nécessaire pour faire avancer les choses quand le dialogue ne passe plus avec nos interlocuteurs patronaux dans la négociation.

Une récente étude de la SOFRES publiée le 27 juin 2013 conforte cette image. En effet, les personnes interrogées souhaitent une démocratie sociale privilégiant la négociation et les compromis constructifs plutôt que les démarches jusqu’au boutiste.Les mêmes expriment aussi le souhait que les syndicats soient réalistes dans leurs choix et décisions. On peut lire dans cette étude ceci :

« Cette attente de réalisme s'exprime dans la préférence exprimée par les 2/3 des Français pour la négociation des règles sociales entre syndicats et entreprises sur le terrain, plutôt que pour le recours à l'État.
Elle se traduit aussi par la priorisation des objectifs de croissance et d'emploi sur le maintien des acquis. Ainsi :
  • ·        51% des salariés estiment qu'il faut « assouplir certaines règles sociales si l'on veut restaurer la compétitivité des entreprises et relancer la croissance », contre 40% qui veulent au contraire protéger au maximum les acquis
  • ·        71% des salariés du privé préféreraient  si leur entreprise était en difficulté, que les syndicats négocient des compromis sur le temps de travail et les salaires en contrepartie d'un engagement à préserver l'emploi, plutôt que refuser tout compromis. »

Dans deux semaines,ce sera la rentrée avec un dossier épineux: la réforme du système des retraites. Je sais pertinemment que les salariés sont dans l'expectative. Nous devons être à la hauteur de leurs espérances et surtout il va falloir ne pas les décevoir.

vendredi 9 août 2013

Contrats zéro heure

En lisant ce matin l'édition du quotidien régional Ouest-France, j'apprends que un million de Britanniques se sont vu proposer des contrats de travail d'un nouveau type: les contrats zéro heure sans précision sur le nombre d'heures à effectuer. Je vois qu'Outre-Manche, on n'arrête pas le progrès. 

Ces contrats permettent à l'employeur de prévenir la veille ou le jour même le salarié que sa présence est souhaitée.En théorie, le salarié est en droit de refuser les heures qui lui sont proposées.  En moyenne, dans ce type de contrat, le travail hebdomadaire varie de huit heures par semaine à plus de quarante heures. Le salarié est souvent prévenu par SMS de ses heures de travail.

Que dire de tout cela ? Nous vivons une époque formidable.

mercredi 7 août 2013

Kessler : "La France est en retard par rapport à ses partenaires"

Denis Kessler est un des idéologues du MEDEF, soutien de Pierre Gattaz, nouveau chef de cette organisation patronale. Il est à écouter, car il est l'éminence grise de la politique patronale en France. Il est très clair dans son discours. Il soutient la retraite à points, projet voulu par la CFDT. Certaines convergences sont assez drôles. 




mardi 6 août 2013

Edito de Pascale Coton

Tout est dit dans cet édito de Pascale Coton, Secrétaire-Générale Confédérale CFTC. A lire et à diffuser autour de vous.

LA CFTC NE LES OUBLIE pas

29 juillet 2013
L'édito de Pascale Coton pour
La Lettre confédérale CFTC 1447/48
Signe des temps, l’Assemblée nationale vient d’adopter une loi qui instaure dans le droit pénal français un nouveau crime de “ réduction en esclavage ”.
 
“Le travail forcé”, “la réduction en servitude ”, “ la soumission à l’esclavage ” et “ l’exploitation d’une personne réduite à l’esclavage” seront passibles de peines d’emprisonnement de sept à trente ans.
 
Entre trois et cinq mille personnes seraient concernées ! Un chiffre qui serait en constante augmentation. Pas étonnant d’en arriver là dans une société où le travail et la personne humaine ne sont plus considérés que comme un coût, dans un monde où les pays les plus prospères sont ceux qui encouragent l’exploitation humaine.
 
Au nom de la CFTC, qui s’est toujours battue pour défendre la dignité de la personne, je ne peux que soutenir cette loi, mais je regrette qu’au XXIe siècle nous soyons encore obligés de passer par la loi pour tenter d’abolir ce genre de pratique…
 
“Sans transition”, je voudrais profiter de cette période de l’année où nombre d’entre nous vont pouvoir profiter d’un repos bien mérité et partir en vacances, j’ai une pensée particulière pour trois catégories de personnes.
 
Celles qui, parce que leur pouvoir d’achat a baissé ou parce qu’elles ont perdu leur emploi ou encore parce qu’elles ont des soucis de santé, resteront chez elles.
 
Je pense également aux travailleurs qui permettent à ceux qui ont la chance de partir de passer de bonnes vacances : les saisonniers, tout secteur d’activité confondu, les salariés des transports collectifs, ceux qui assurent l’entretien et la maintenance des voies de circulation, les pompiers et les sauveteurs en mer et en montagne, les animateurs de centres de vacances,... Leur travail est souvent précaire et mal rémunéré ; ils souffrent aussi souvent d’un manque de reconnaissance et peuvent être parfois victimes d’actes d’incivilité.
 
Je pense, enfin, aux bénévoles auprès des personnes seules, âgées, malades, handicapées,…
 
Je voudrais que, tous, sachent que, dans son combat quotidien, la CFTC ne les oublie pas et qu’elle met tout en oeuvre pour améliorer leurs conditions de vie et de travail.
 
 
Pascale Coton,
Secrétaire générale

Dialogue social vu par Les Deschiens

A voir et à regarder .




Le dessous des Cartes - Afrique/Zones de croissance

Il y a bientôt un an quand j'ai commencé ce blog, je vous avais recommandé la lecture d'un numéro du mensuel GEO consacré à l'Afrique.
A nouveau, je reviens sur l'évolution économique de ce continent en pleine croissance avec des nuances selon les pays. Il faut savoir que l'Angola a racheté une partie de la dette portugaise et que beaucoup de jeunes Portugais quittent leur pays pour travailler en Angola. 
Bonne écoute à vous tous.




Recommandation du FMI au gouvernement français

La période estivale permet parfois de lire des choses passionnantes sur la toile comme ceci: le FMI recommande à la France  de ralentir le rythme de réduction du déficit public. Étonnant,non,comme disait feu Pierre Desproges dans la Minute de Monsieur Cyclopède: http://www.huffingtonpost.fr/2013/08/05/reduction-deficit-france-fmi-recommande-ralentir-rythme_n_3707513.html?icid=maing-grid7%7Cfrance%7Cdl1%7Csec1_lnk3%26pLid%3D199493

samedi 3 août 2013

Retour de vacances

Je reviens d'un périple de quinze jours en Toscane. Que dire de la situation en Italie ? La situation sociale et économique est très préoccupante voire catastrophique.

Les plans drastiques d'austérité des dépenses publiques imposés par la Troïka (FMI, Commission européenne, Banque Centrale Européenne ), l'augmentation de la fiscalité directe et indirecte,la baisse du pouvoir d'achat des Italiens font que ce pays est en léthargie totale. Les Italiens ne voient pas la sortie du tunnel. A cela,il faut ajouter une crise politique permanente doublée de scandales politico- financiers récurrents (fraude fiscale du groupe Dolce e Gabana) fait que nous avons tous les ingrédients d'une explosion à plus ou moins long terme de la botte. Pire  les jeunes se désintéressent  de la vie politique et veulent quitter le pays pour travailler ailleurs. Ils ne se voient pas rester dans leur pays natal pour se construire un avenir serein. 
Il faut aussi ajouter à cela une germanophobie grandissante, la montée d'un populisme de gauche comme de droite. Les volontés de séparation du Nord du pays riche économiquement du Sud gagnent du terrain dans l'opinion. 

J'avais écrit il y a quelques semaines que l'Italie est un laboratoire de ce qui peut se passer en Europe dans les prochaines années, si nous ne sommes pas assez vigilants.J'espérais me tromper, malheureusement mon dernier séjour transalpin montre le contraire.