jeudi 31 octobre 2013

Agitation Propagande pour le travail du dimanche

"Mentez, mentez , il en restera toujours quelque chose " a dit Voltaire. L'Agitprop plus connue sous le nom de Agitation Propagande, arme favorite des Communistes à l'époque stalinienne fonctionne toujours bien.
J'ai trouvé ceci à lire en surfant sur la toile chez nos amis de FO de Loire-Atlantique. Lisez bien tout cet article.

" Comment s’organise la fronde des «Bricoleurs du dimanche» dans les magasins de la région parisienne? Comme les manifestations à l’extérieur, directions de magasins et personnel d’encadrement sont à la logistique et les employés en magasin s’occupent des tables où sont disposées pétitions et collations pour les clients. 



«Je ne peux pas refuser trop souvent de travailler le dimanche parce que sinon il y a des frictions» 
Un salarié de Leroy Merlin (il souhaite témoigner anonymement et refuse que l’on fasse mention de la localité d’implantation du magasin. Il est très inquiet à la pensée qu’on puisse le reconnaître car il risque gros. Son magasin est situé en région parisienne et est concerné par la fermeture du dimanche). 

«À l’étage, dans les bureaux qui ne sont pas visibles de la clientèle, le programme des actions est affiché tous les jours. Des réunions ont lieu toutes les semaines avec la direction pour organiser de nouvelles actions. Cela peut être un barbecue avec les clients, une marche de protestation, un rassemblement devant la mairie, une rétroprojection de témoignages de salariés et de clients soutenant le mouvement, des animations.
Le personnel du magasin est massivement investi dans la protestation, ils ont le même discours que les patrons. La direction et le personnel d’encadrement leur ont appris comment parler aux clients pour qu’ils signent les pétitions.
Le week-end dernier, ils ont installé une trentaine de pancartes sur le parking et à l’entrée du magasin avec les photos des étudiants travaillant dans le magasin. Le titre de la pancarte: “Chômeur ou chômeuse en sursis”. Sous la photo figuraient le prénom, les études suivies, le type de contrat et la date d’entrée dans le magasin. Ils n’ont pas demandé leur avis à ces étudiants. Deux d’entre eux m’ont dit que ça ne leur a pas fait plaisir que toute la ville connaisse leur situation. Ils n’ont pas protesté parce qu’ils veulent garder leur job.
D’habitude la tenue de travail est très contrôlée, mais en ce moment les T-shirts “Bricoleurs du dimanche” sont acceptés. Ils ont même reçu des nouveaux T-Shirts. Ils sont blancs avec les slogans en rouge. Sur le torse on peut lire: “Non à la fermeture le dimanche”. Au dos: “Oui au volontariat”. Sur le volontariat, je ne peux pas refuser trop souvent de travailler le dimanche parce que sinon il y a des frictions. Ils disent qu’on est payés double le dimanche, mais ce n’est pas vrai pour tout le monde. Ceux qui travaillent la semaine sont payés une fois et demie de plus, mais pas deux.»



«Dans chaque magasin, la direction a nommé un président des “bricoleurs du dimanche”» 
Jonathan Guerrekpidou, délégué syndical au Castorama de Claye-Souilly.

Bien que ce magasin soit situé en PUCE et qu’il ne soit donc pas concerné par les fermetures du dimanche, les salariés sont quand même mobilisés.

«Les salariés que la direction veut mettre en avant dans le collectif des Bricoleurs du dimanche sont repérés. La plupart sont des personnes qui veulent évoluer et passer chef de rayon. Sur cent trente salariés, une trentaine va aux manifestations. La direction leur a dit qu’ils seront payés et qu’il y aura à manger.
Dans chaque magasin la direction a nommé un président des “Bricoleurs du dimanche”. Celui de mon magasin n’a pas un an de boîte. Ils ont des réunions régulières entre présidents nommés dans chaque magasin. Il y a aussi des réunions avec le directeur, le responsable des ressources humaines, le contrôleur de gestion et tous les chefs de secteur.
Quand un rassemblement ou une manifestation sont programmés, ils organisent une réunion et préparent la logistique. Ils demandent à des personnes de s’occuper des tables pour faire signer des pétitions. Si une personne ne veut pas, il y a d’abord le chef de rayon qui vient la voir. Si elle résiste encore, c’est le chef de secteur qui vient la voir, puis c’est au tour du DRH.
On leur dit que s’ils ne vont pas aux manifestations, c’est qu’ils sont contre le mouvement et qu’ils seront responsables de la fermeture des magasins. Ils sont soupçonnés d’être avec les syndicats.
Même ceux qui sont pour le travail du dimanche, mais qui ne souhaitent pas manifester pour des raisons personnelles, sont pris à partie. Certains ont été déçus... ils se sont beaucoup investis dans la protestation et souhaitaient évoluer dans leur profession, mais comme les places de chef de rayon sont limitées, ils n’ont rien obtenu. Du coup ils se sont éloignés du mouvement.
Pour les dépenses pour les tracts, les banderoles, les tee-shirts, les bus et les collations, on leur a demandé qui payait. La direction nous a dit que c’était le siège.»



«Ce sont les chefs de secteur qui recrutent les personnes qui doivent manifester ou tenir des tables» 
Jean-Marc Kopp, délégué syndical au Castorama de Fresnes.

Le Castorama de Fresnes ouvre tous les dimanches depuis fin 1997. Ce magasin a obtenu il y a peu une dérogation d’un an autorisant l’ouverture dominicale.

«Pendant quinze ans, le magasin a été ouvert le dimanche en toute illégalité. Au départ on n’était ouvert que cinq dimanches par an. En 1997 on a ouvert ces dimanches et comme ça leur a plu, on a continué. Ils distribuent des bons de réduction de 15% pour les clients qui viennent le dimanche. Alors effectivement, le magasin est plein le dimanche.
Ils ont affrété des bus, le panier repas était prévu. Trois ou quatre personnes par secteur, soit vingt-cinq salariés, se sont rendus à Matignon ou au ministère du Travail.
Ce sont les chefs de secteur qui recrutent les personnes qui doivent manifester ou tenir des tables. Généralement cela se passe en dehors des heures de travail, juste avant l’ouverture du magasin. Ils vont dans leur secteur et disent: “Qui veut y aller?” Deux mains se lèvent. “Il m’en faut trois.” Ils désignent la troisième personne et la troisième personne y va, parce qu’elle a peur de perdre son job ou de ne plus évoluer dans sa carrière.
La direction parle du dimanche comme d’un créneau d’expansion. Il y a quinze ans, les salariés ne croyaient pas qu’ils seraient obligés de travailler le dimanche. Maintenant qu’on y est, le prochain créneau d’expansion, ce sera la nuit.»

mercredi 30 octobre 2013

Edito Pascale Coton

VERS UNE RÉFORME DES STAGES

21 octobre 2013

L'édito de Pascale Coton pour
La Lettre confédérale CFTC 1453/54
Tout le monde se souvient de ces étranges manifestants qui, en 2006, se scotchaient aux cortèges organisés par les organisations syndicales de salariés et d’étudiants contre le Contrat première embauche (CPE), le visage recouvert d’un masque blanc.

Génération précaire, ils s’appelaient ; ils réclamaient un encadrement des stages de fin d’études.

À l’époque, la CFTC les avait reçus et soutenus, allant jusqu’à relayer leurs revendications auprès de Jean-Louis Borloo, alors ministre du Travail. Une longue réflexion avait été engagée qui déboucha en 2009 sur une loi contraignant les entreprises à verser une “ gratification ” de 436 euros minimum par mois pour les stages de plus de deux mois.


C’était un premier pas, car de nombreux problèmes restaient en suspens que le gouvernement actuel entend résoudre par le biais d’une proposition de loi qui serait déposée et débattue avant la fin de l’année.

Je ne peux que soutenir cette initiative de justice sociale envers nos jeunes, de même que l’amendement à la réforme des retraites adopté le 11 octobre qui permet aux stagiaires de cotiser pour leur retraite.

Ainsi, de loi en loi, c’est à l’émergence d’un véritable statut du stagiaire que nous assistons et à la reconnaissance du travail effectué. Le ministère annonce des auditions auxquelles la CFTC entend bien participer pour avancer des propositions constructives.

Il faut, notamment, en finir avec les stages de plus de six mois, car passé ce délai, on peut légitimement penser que l’étudiant a acquis suffisamment de compétences pour voler de ses propres ailes. La loi Cherpion de 2001 les interdisait, mais les décrets d’application ne sont jamais parus… le gouvernement doit mettre fin à cette injustice.

La fiscalité de la “ gratification ”, qui est soumise à l’impôt, doit s’aligner sur celle des revenus des apprentis qui, eux, sont exonérés. Mais la loi, aussi nécessaire soit-elle pour faire bouger les choses, ne peut pas tout. Il faut que chaque acteur y mette du sien pour que les stages deviennent un tremplin pour l’emploi.


Pascale Coton,
Secrétaire générale

1973-2013: 40 années de chômage

Il y a quarante ans, suite au premier choc pétrolier, nos économie rentraient dans la crise. Depuis cette date, elle perdure et tout a été essayé pour endiguer le chômage. 

Je vous invite à revoir l'émission C dans l'Air  du 24 octobre dernier en cliquant sur le lien sur suivant: http://www.france5.fr/c-dans-l-air/economie/chomage-ce-qui-ne-marche-pas-40109

dimanche 27 octobre 2013

Retour de Keynes dans la gestion de l'économie

Pendant des années, certains économistes ou certaines écoles ( je pense à celle de Chicago) on écrit et clamé haut et fort que l'Etat doit de désengager de la vie économique et que tout irait bien.  Ces théories  de politique économique libérale avaient  deux objectifs complémentaires : une intervention minimale de l'Etat et le libre jeu du marché. 

Depuis quelques mois, on peut lire chez certains que l'Etat doit à nouveau être à nouveau  un régulateur. Tiens les théories de Keynes tant décriées par les uns sont à nouveau  à la mode !! 

Keynes, économiste britannique ( 1883-1946) intègre l'Etat comme acteur essentiel et il préconise son intervention pour pallier aux défaillances de l'économie de marché.

Je vous invite à lire cet article publié  sur le site internet de Marianne 2 sur le sujet:http://www.marianne.net/L-Etat-n-est-pas-le-probleme-l-Etat-est-la-solution-_a233252.html

Je vais  à nouveau me répéter et cela me vaut les foudres de certains: un bon syndicaliste ,  et surtout un délégué syndical ou du personnel doit comprendre comment fonctionne l'économie, car elle impacte la vie de son entreprise dans sa globalité.

mercredi 23 octobre 2013

CFTC: valeurs d'avenir

Aujourd'hui, j'ai reçu un coup de téléphone d'un salarié d'une grande entreprise de nettoyage située dans l'agglomération nantaise. Il souhaite y monter une section CFTC . Je lui ai posé la question suivante : " Pourquoi avez-vous choisi la CFTC ? ". Il m'a répondu tout simplement la chose suivante: " Je suis allé sur votre site internet , ai lu l'histoire de votre organisation. Vos valeurs humaines et de service  sont les miennes et elles ont de l'avenir ".

Sa démarche est surprenante, mais elle ne m'a pas surpris. Pourquoi? La loi cynique et scélérate de août 2008  sur la représentativité a voulu uniformiser le paysage syndical français: le MEDEF et la CG-PME face à la CGT et CFDT.  

Le projet n'a pas abouti . La CFTC est et reste toujours présente sur le terrain . Notre légitimité a failli être remise en cause par  cette tentative de mettre en place une vision unique du monde syndical,dont personne n'a plus le droit d'interroger le bien-fondé sans passer pour un indécrottable passéiste. Le quarteron d'organisations patronales et syndicales félonnes a pensé qu'avec cette loi , les salarié(e)s auraient les mêmes aspirations, les mêmes références et les mêmes façons d'appréhender la vie en entreprise. Finie la diversité syndicale ! Vive l'uniformisation!

Eh bien , non. La CFTC , bien que minoritaire par nature et par fonction, traverse les âges sans faiblir. La CFTC accepte la diversité syndicale, se met aux services de tous et toutes et incarne encore une certaine liberté de vivre et de penser. J'appelle cela le syndicalisme pour tous et toutes ou bien le syndicalisme à visage humain. 








Un salarié accuse Lakshmi Mittal avant de se suicider-Les Guignols 17/10...


Un peu d'humour  pour bien commencer la journée.

mardi 22 octobre 2013

Les salaires et NAO vus par la Confédération

SALAIRES

21 octobre 2013
Rien de bon à l’horizon
Alors que la saison des NAO approche à grands pas, les études sur les augmentations de salaire réalisées en 2013 et sur les prévisions d’augmentation à venir en 2014 se multiplient.
 
Les premières révèlent que globalement, les augmentations ont été limitées à l’inflation, les secondes ne laissent présager rien de bon. Du moins pour les petits salaires.
 
Ainsi, une première enquête réalisée par Altedia, auprès de plus de 350 sociétés de sept secteurs d’activité, révèle que, cette année, les budgets d’augmentations sont en baisse par rapport à l’an dernier : +1,1% pour les augmentations individuelles et 1,8% pour les augmentations générales, contre respectivement 1,4% et 2,2% en 2012.
 
Une seconde étude effectuée par Mercer confirme ce gel des salaires, plus important en 2013 qu’en 2012. Selon cette dernière étude, menée auprès de 426 entreprises filiales françaises de multinationales implantées dans les secteurs des produits de consommation courante et des biens d’équipement durables ou non, les salaires devraient connaître une augmentation médiane de 2,5% en 2014.
 
Ce taux étant un taux médian, séparant l'échantillon en deux parties égales, 50% des prévisions sont en dessous, 50% au-dessus.
 
Concrètement, cela signifie qu’un salarié sur deux a bénéficié d’une augmentation de salaire inférieur à 2,5%. Autre enseignement : les salaires du dernier quartile, soit les plus élevés, ont joui d’une augmentation supérieure à ceux du premier quartile.
 
Les deux enquêtes confirment, enfin, la montée en puissance des augmentations individuelles, surtout pour les cadres. Quoi qu’il en soit, ces augmentations pourraient ne pas suffire à compenser les augmentations à venir des dépenses contraintes, notamment celles liées à l’énergie (gaz, électricité, pétrole).
 
Les NAO s’annoncent difficiles, d’autant que 2014 devrait encore être une année de faible activité économique.
 

dimanche 20 octobre 2013

Michel Rocard explique la dette

Michel Rocard est un sage. Je n'oublie pas qu'il fut Premier Ministre non plus.

Le stress, maladie professionnelle selon l'Organisation Internationale du Travail - Éditions Weka

Je vous invite à lire ce court article. Certains pensent que le vie des salarié(e)s coûtent chère à la collectivité. Le social a un prix. 

Le stress, maladie professionnelle selon l'Organisation Internationale du Travail - Éditions Weka

Un peu de droit

Un courriel n'a pas besoin d'être un écrit électronique authentifié pour être admis comme preuve




Une salariée licenciée pour faute grave pour absence injustifiée soutient qu'à l'issue de son arrêt de travail pour maladie, le gérant de la société lui a demandé de ne plus revenir travailler. Elle produit comme preuve un courriel signé du gérant et portant l'adresse électronique de la société. La chambre sociale de la Cour de cassation reconnaît la validité de ce courriel comme preuve. En effet, précise la haute juridiction, les dispositions des articles 1316-1 et 1316-4 du code civil en matière de preuve par écrit électronique ne sont pas applicables au courrier électronique produit pour faire la preuve d'un fait dont l'existence peut être établie par tous moyens de preuve.

En matière de licenciement, la preuve d'un fait pouvant être apportée par tout moyen, elle peut être rapportée par un courriel qui n'a pas besoin d'être authentifié conformément aux dispositions du Code civil. C'est ce que juge la chambre sociale de la Cour de cassation dans un arrêt du 25 septembre 2013.

En l'occurrence, une salariée de la société AGL Finances est licenciée pour faute grave le 7 septembre 2009, cinq mois après son embauche. Son employeur lui reproche d'être en absence injustifiée depuis la fin de son arrêt de travail pour maladie le 25 juillet 2009. La salariée conteste son licenciement devant la juridiction prud'homale. Elle soutient qu'à l'issue de l'arrêt de travail, le gérant de la société lui a demandé de ne plus revenir travailler. La salariée produit aux débats un courriel signé du gérant du 20 août 2009 et portant l'adresse électronique de Emprunt direct. La cour d'appel de Bordeaux (Gironde) juge le licenciement sans cause réelle et sérieuse. La société forme un pourvoi en cassation.

L'employeur prétend ne pas être l'auteur du courriel et conteste son authenticité. Il reproche à la cour d'appel de ne pas avoir vérifié que « les conditions mises par les articles 1316-1 et 1316-4 du code civil à la validité de l'écrit ou de la signature électroniques » étaient satisfaites.

La Cour de cassation rejette le pourvoi de la société. La chambre sociale précise que les dispositions du code civil invoquées par l'employeur ne sont pas applicables « au courrier électronique produit pour faire la preuve d'un fait, dont l'existence peut être établie par tous moyens de preuve, lesquels sont appréciés souverainement par les juges du fond ».

Cour de cassation, chambre sociale, 25 septembre 2013, n° 11-25.884, F-P+B



samedi 19 octobre 2013

Histoire du Syndicalisme Francais par Franck Lepage et Gaël Tanguy .

Histoire du syndicalisme vue avec humour. Attention, c'est très pertinent et impertinent. 


Chômage et destruction d'emplois.

Je reviens vers vous avec un petit débat économique. On y parle de reprise économique, destruction d'emplois. je tiens à vous rappeler que l'économie, le social sont liés.

L'infantilisation des salarié(e)s

Dans un contexte de crise et de productivité accrues ,les ressources humaines de certaines entreprises ont une obsession permanente: comment obtenir plus en payant  moins ses salarié(e)s. Pour beaucoup de responsables, cela passe par l'infantilisation du personnel.
Cela peut porter à sourire, mais c'est une réalité qui existe. L'enfant-employé(e) adore son manager et son patron et quand ces derniers le corrigent, c'est pour son bien.
 
Le processus d'infantilisation est simple. On demande aux salarié(e)s de former une équipe soudée et chacun doit se sacrifier pour l'équipe. Ensuite, on soude les membres de cette équipe en imposant des challenges  avec des lots à gagner et par des formations  avec des titres ronflants. Ainsi,on crée une atmosphère de détente  et à la longue l'employé(e)-enfant devient incapable de prendre des décisions.
 
Et attention,à celui ou  à celle qui refuse de jouer le jeu. Ces canards noirs deviennent rapidement des boucs émissaires  et  quand la direction décide de les virer ,ceux qui restent se félicitent d'être encore aimés par leurs managers et patrons et de ne pas être dans la charette.

Comme  je le dis souvent , nous vivons une époque formidable.


vendredi 18 octobre 2013

dimanche 13 octobre 2013

Edito Président UD CFTC 44

Travailler pour vivre ou travailler pour survivre ?

« Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ». C’est une citation que tout le monde connaît. On la doit à Voltaire.

Elle reste toujours d’actualité en ce qui concerne le débat sur le Travail du Dimanche et en nocturne qui a fait la une des médias pendant le dernier mois. Je pense notamment au travail d’agitation-propagande du quotidien Le Figaro ou de la chaîne d’information permanente BFM TV pour alimenter d’une façon partisane ce débat récurrent. J’ai pu lire et entendre que travailler le dimanche va créer de l’emploi (près de 100 000) et que pour les salarié(e)s, c’est un choix librement consenti.

Leurs discours ont eu un impact, car il est bien mené et construit. Et surtout, il est démagogique en clamant haut et fort que les organisations syndicales ne comprennent pas la réalité du monde dans lequel nous vivons.

A cela, je réponds tout simplement et cite la Confédération :
«  Pour la CFTC, le respect du principe du repos le dimanche n'est pas incompatible avec les exceptions de bon sens, comme celles qui existent pour les commerces de proximité, les marchés traditionnels, les cafés-restaurants, les cinémas, les transports... Mais l'intérêt mercantile à court terme de quelques grandes enseignes ne saurait prévaloir sur ce temps collectif essentiel pour la vie familiale, personnelle, associative et spirituelle. »

Concernant la création d’emplois en cette période de chômage massif déshumanisant, je ne crois pas que l’ouverture dominicale des grandes enseignes va être un moteur pour réduire le nombre de chômeurs en France. En effet, l’Italie, pays dans lequel les supermarchés et hypermarchés sont ouverts le dimanche et en nocturne depuis plus de vingt ans, est en pleine récession avec un taux de chômage qui frappe 12% de la population active.

Le volontariat sera et est de base. Beaucoup de salarié(e)s sont obligés de travailler le dimanche ou en nocturne pour boucler leurs fins de mois car ils n’ont pas le choix. Il faut être clair sur cette question : on ne travaille plus pour vivre, on travaille pour survivre.

Tout a été dit et écrit dans ce débat. Une chose a été oubliée : l’impact sur la santé des salarié(e)s. L’impact du travail du dimanche sur la santé des salarié(e)s soumis au travail du dimanche n'est pas nul. Des études nous apprennent par exemple que la probabilité de maladie et d'absentéisme est 1,3 fois plus élevée dans les établissements qui font travailler leurs personnels le dimanche. Ou bien que dans les établissements qui travaillent le dimanche ou à des horaires variables, la probabilité de rencontrer des difficultés avec la motivation du personnel est 1,4 fois plus grande que dans les établissements où ces heures ne sont pas travaillées.


Les partisans du Travail du Dimanche ou en nocturne sont-ils prêts  à payer pour cela ? 

samedi 12 octobre 2013

Piqûre de rappel

Petite piqûre de rappel pour les adorateurs de la société de consommation qui veulent nous faire travailler le dimanche.  Ceci vient de la Confédération CFTC.

REPOS DOMINICAL


On ne bricole pas avec ce principe
Deux enseignes de bricolage ont bravé l’interdiction d’ouvrir les portes de quinze de leurs magasins franciliens le dimanche.
 
Le tribunal de commerce de Bobigny leur avait pourtant ordonné quelques jours plus tôt... Mais Castorama et Leroy Merlin en ont décidé autrement, déclenchant le feu des projecteurs et la colère des défenseurs du repos dominical.
 
Pour calmer les esprits échaudés et les déclarations en chaîne, y compris au sein du gouvernement, Matignon a confié à Jean-Paul Bailly, ex-patron de La Poste, une mission visant à « clarifier le cadre juridique » du travail le dimanche.
 
La CFTC approuve la mise en place de cette mission qui, elle l’espère, mettra enfin en évidence les incohérences de la loi et le maquis de ses dérogations, tout en préservant le principe de repos dominical. Elle juge rassurant les propos du ministre du Travail qui vont dans ce sens.
 
La CFTC continue à demander une étude d'impact complète et systématique, avant que ne soit accordée toute dérogation. Et ce afin de mesurer, concrètement et sans remise en cause possible, les répercussions sur l'emploi, la vie des salariés concernés et de leur famille, sur le commerce de proximité et l'aménagement durable des territoires.
 
La CFTC demande également une étude sur les politiques de rémunérations au sein des grandes enseignes du commerce.
 
Pour la CFTC, le respect du principe du repos le dimanche n'est pas incompatible avec les exceptions de bon sens, comme celles qui existent pour les commerces de proximité, les marchés traditionnels, les cafés-restaurants, les cinémas, les transports... Mais l'intérêt mercantile à court terme de quelques grandes enseignes ne saurait prévaloir sur ce temps collectif essentiel pour la vie familiale, personnelle, associative et spirituelle.
 
La CFTC fera part de ses propositions à Jean-Paul Bailly, qui doit rendre ses conclusions au plus tard fin novembre. La CFTC soutient, par ailleurs, les salariés victimes de ces enseignes. Il appartient à celles-ci de maintenir l’intégralité du pouvoir d’achat de ces salariés.

mercredi 9 octobre 2013

mardi 8 octobre 2013

Centralisme démocratique

Beaucoup d'organisations politiques et syndicales fonctionnent dans le cadre de leurs statuts dans le mode du centralisme démocratique  Ce sont les cas du PCF et de la CGT qui l'ont poussé à  l’extrême.  Mais qu'est-ce que le centralisme démocratique ? Beaucoup d'entre nous ne le savent pas. Je vous invite seulement à méditer cette citation d'un historien britannique qui définit le centralisme démocratique tout simplement.  Bonne réflexion.

"Le centralisme démocratique,théorisé par Lénine,est un mode d'organisation interne d'un mouvement politique ou syndical, impliquant un fonctionnement centralisé et hiérarchisé où les niveaux inférieurs de l'organisation se conforment strictement aux consignes émises, après débat interne au niveau supérieur, par le centre de direction ; il s'agit de l'un des fondements des organisations léninistes puis, par extension, marxistes-léninistes" . (Archie Brown,  The Rise and Fall of Communism, Editions Vintage Books  2009 , p 107-10).



jeudi 3 octobre 2013

Travail du Dimanche ce que dit la loi


Toutes les boutiques qui vous accueillent le dimanche à l’approche des fêtes de Noël ne sont pas dans l’illégalité! Les commerces peuvent ouvrir jusqu’à cinq dimanches par an, après accord du maire.


En dehors de ces cas exceptionnels, la loi Mallié de 2009, qui réglemente l’ouverture dominicale des commerces, est plutôt confuse. Si le repos dominical reste la norme, il existe un certain nombre de dérogations liées au type d’activité et au lieu d’implantation. Elles sont si nombreuses que l’exception tend à devenir la règle.






INÉGALITÉ ENTRE SALARIÉS 



Quant aux autres types de commerces, tout dépend de leur implantation. Ils sont autorisés à ouvrir s’ils sont situés dans certaines zones touristiques ou thermales définies par les préfets ou dans les zones urbaines de plus d’un million d’habitants.



Pour ces dernières, encore faut-il rentrer dans le cadre des PUCE (périmètre urbain d’usage de consommation exceptionnel), zones commerciales strictement délimitées par les préfets pour une durée de cinq ans. Il en existe une trentaine en France, en périphérie des grandes agglomérations.

Pour les salariés non plus le principe d’égalité ne s’applique pas. Dans les entreprises bénéficiant d’une dérogation permanente, la loi ne prévoit aucune contrepartie pour l’employé du dimanche, sauf convention collective plus favorable. Idem pour les salariés des commerces situés en zone touristique ou thermale, sauf si un accord le prévoit. À l’inverse, une contrepartie –fixée par accord collectif–, en termes de repos compensateur et de majoration de rémunération, est obligatoire pour les salariés d’un commerce situé dans un PUCE. Ces derniers sont aussi les seuls à pouvoir officiellement refuser de travailler le dimanche.

mercredi 2 octobre 2013

Travail des enfants dans le monde.

Selon un rapport de l’Organisation internationale du travail publié le 23 septembre, 168 millions d’enfants travaillent dans le monde. Le plus grand nombre de ces enfants qui travaillent se trouve dans la région Asie-Pacifique (quelque 78 millions), mais l’Afrique subsaharienne (quelque 59 millions) est la région où la proportion du travail des enfants par rapport à la population est la plus forte: 21%. 9,2 millions d’enfants travaillent au Moyen Orient et en Afrique du nord, 12 millions en Amérique Latine et aux Caraïbes.
Pour la moitié de ces enfants ce sont des activités dangereuses, mettant en péril leur santé et leur sécurité.

mardi 1 octobre 2013

Position CFTC sur le travail du Dimanche

Travail du dimanche : positions de la CFTC


La CFTC prend acte avec satisfaction de la volonté exprimée par Michel Sapin, ministre du Travail, de préserver le principe de repos dominical. La CFTC approuve la mise en place d'une mission destinée à « clarifier le cadre juridique du travail du dimanche ».

Elle, qui depuis l'origine, dénonce les incohérences de la loi actuelle et le maquis de ces dérogations, portera ses propositions auprès de M. Jean Paul Bailly sur ce thème, notamment en demandant l'obligation, avant d'accorder toute dérogation au repos dominical, de réaliser une étude d'impact portant sur :

- L'emploi ;

- Les conséquences sur la vie des salariés concernés et de leur famille

- Les répercussions sur le commerce de proximité ;

- Les répercussions concernant l'aménagement du territoire ;

- La portée d'une éventuelle ouverture en termes de développement durable.


En outre, la CFTC demande que soit effectuée une étude sur les politiques de rémunérations au sein des grandes enseignes du commerce.

Pour la CFTC, le repos dominical, ce temps collectif essentiel pour la vie familiale, personnelle, associative et spirituelle, doit être préservé. Ce respect du principe du repos le dimanche, n'est pas incompatible avec les exceptions de bon sens comme celles qui existent pour les commerces de proximités, les marchés traditionnels, les cafés-restaurants, les cinémas, les transports...

La CFTC reste et restera vigilante afin que l'organisation de la société en général, et du commerce en particulier, se fasse au service des femmes et des hommes et non de l'intérêt à court terme de quelques grandes enseignes.