Petit meurtre entre
amis
Emmanuel
Macron et les Députés ont tué la République Sociale en
utilisant l’article 49/3 de la Constitution pour faire passer le texte sur le projet de loi pour la croissance, l'activité et
l'égalité des chances économiques ou Loi Macron.
La CFTC de
Loire-Atlantique ne remet aucunement en cause la Constitution de notre
République, mais elle considère que le gouvernement Valls, ainsi que nos
parlementaires, se sont couchés devant les propriétaires des grands magasins
parisiens et plus largement devant le patronat. J’appelle cela : le petit meurtre entre amis.
En élargissant l’ouverture
du travail dominical, ce texte de loi est la remise en cause des droits des
salarié (e)s du commerce. C’est un recul social.
« Cette République
nécessaire, les réacteurs la menacent sans cesse. Quand ils n’ont pu la tuer
par la violence, ils essaient de la tuer par le mensonge. » (Jean JAURES
extrait du discours sur la République Sociale).
Oui, nos parlementaires ont
menti et le PS a trahi ses électeurs.
A la CFTC de
Loire-Atlantique, nous savons pertinemment que :
1. Ni l’emploi ne sera
relancé. Le constat est connu dans l’ameublement qui peut ouvrir tous les
dimanches depuis 2009 et le secteur du Bricolage n’en a pas fait la
démonstration, malgré le décret en sa faveur.
2. Ni l’économie ne sera
relancée de l’aveu même d’un des fers de lance de la déréglementation
Jean-Claude BOURRELIER dans le bricolage, qui en a fait le dur constat dans sa
communication interne.
3. Ni les libertés de
travailler ne sont garanties, puisque ils détruisent les garanties collectives
des salariés pour les livrer à la merci du patronat qui obtiendra un
volontariat de soumission.
4.
Ni
le pouvoir d’achat ne sera augmenté pour relancer la consommation. Les 8
centimes d’euros d’augmentation du taux horaire du SMIC confirment que la
paupérisation est au programme.
Emmanuel Macron aurait
mieux fait d’écouter son mentor Jacques Attali, avec qui il a travaillé en 2008
lors la rédaction du fameux rapport du
nom de l’ancien conseiller de François Mitterrand voulu par Nicolas
Sarkozy. Ce dernier pense que le texte de loi n’est qu’un paravent qui n’aborde
pas les problèmes de fond comme la réforme de
la formation professionnelle, en mettant l'accent sur l'accès à cette ressource
pour les chômeurs souhaitant se reconvertir, ou bien par une réforme globale du
marché du travail.
Emmanuel Macron, avant de
s’engager, dans une réforme, que nous jugeons nécessaire, aurait du aussi méditer cette citation du Général Bigeard, ancien député, qui disait :
« Nous sommes dans la merde, mais ce n’est pas une
raison de la remuer ».