dimanche 10 mars 2019

Partout, tout le temps, être en campagne !

Le mot du Président Président CFTC Bretagne


LE MOT DU PRESIDENT


Le Syndicalisme de demain passe par son adaptation au bouleversement sociétal
Le Président de la République et les gilets en esquivant les corps intermédiaires auront au moins mis à jour, que le syndicalisme tel qu’il est proposé aujourd’hui n’est plus reconnu, ni par les pouvoirs publics, ni par les salariés. Trop longtemps retranché dans ses divisions, ses querelles de clocher, voire dans son narcissisme, il s’est lui-même auto détruit. Certains, complices de loi régressive sur la représentativité du 20 août 2008, ont voulu éliminer la richesse et la diversité du dialogue social, alors que c’était là le particularisme bien français qui a fait force dans tout ce que le paritarisme a créé et à su faire vivre au travers de la solidarité collective. (« qui veut noyer son chien l’accuse de la rage »). Une chose est sûre, ils auront ainsi précipité la discréditation d’un véritable dialogue de construction sociale, en renforçant l’immobilisme.
Pour ne pas avoir su s’adapter au changement sociétal, ni avoir anticiper la transformation du monde du travail, il en est réduit depuis une quinzaine d’années à quémander contre le gel des salaires et à subir la mondialisation et le libéralisme à tout va. Trop faible pour relever les défis, au fil des ans, il a davantage réduit son activité en un rôle de service assurantiel pour prévenir des accidents de la vie professionnelle.
Devenu un syndicalisme vertical descendant, s’éloignant des véritables attentes et souffrances de l’entreprise. Le travail de base, (les débats internes au sein des sections d’entreprise ou des syndicats de proximité) s’est progressivement éclipsé, laissant aux strates supérieures de décider en lieu et place des acteurs. En un mot le syndicalisme a mis de côté le dialogue social de proximité.
Son retour en grâce ne pourra revenir qu’en s’adaptant aux énormes transformations en cours dans notre monde du travail, mais aussi en reconnaissant que les jeunes qui rentrent dans le monde du travail aujourd’hui à 30 ans, n’ont plus du tout, les mêmes approches, et les mêmes visions de la société, que celles que pouvaient avoir leurs aînés. Sa renaissance se trouve donc dans le savoir de notre jeunesse, dans son implication et son sens des responsabilités, et elle sera d’autant plus réussie que si, celle – ci sait s’appuyer sur un certain nombre de valeurs dans les droits et devoirs inculqués par les anciens
Michel ROLLO
Président CFTC Bretagne