mardi 30 septembre 2014

Communique CFTC

PLFSS 2015 :

30 septembre 2014 - Pantin
Les familles encore pénalisées!
Suite aux mesures annoncées dans le cadre du PLFSS 2015, la CFTC déplore le coup une nouvelle fois porté aux familles ! Dans le contexte de crise actuelle, la CFTC comprend que des économies doivent être faites, mais elle est opposée à la remise en cause de la politique familiale française qui a pourtant fait ses preuves !

Deux dispositifs emblématiques de la politique familiale ont été impactés par le PLFSS présenté hier par la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des droits des femmes :

Le congé parental, qui doit être encore raboté. Bien que la CFTC approuve toute incitation allant dans le sens d'un meilleur partage des responsabilités entre les parents, elle regrette qu'au lieu d'inciter on ait choisi de contraindre. Pour favoriser le retour à l'emploi des femmes et la conciliation des temps de vie, la CFTC juge qu'il serait plus efficace de développer l'offre d'accueil des jeunes enfants, car aujourd'hui il manque en France près de 500 000 places pour les accueillir !

La seconde mesure qui consiste à diviser par trois la prime de naissance à partir du deuxième enfant, est une nouvelle sanction pour les ménages ! Elle permettait en effet de faire face aux premières dépenses liées à l'arrivée de l'enfant au foyer (changement de logement, meubles, matériel de puériculture, etc.).

La CFTC, qui avait déjà voté contre la réforme du congé parental, et qui ne cesse de rappeler que la branche Famille est plus que de raison mise à contribution depuis de nombreuses années pour contribuer à la baisse du déficit public, ne saurait accepter que le gouvernement continue à "grappiller" et faire des économies sur le dos des familles.

lundi 29 septembre 2014

mercredi 24 septembre 2014

Communique CFTC

Medef
 
Des propositions qui tirent la France vers le bas !
 
Deux semaines après la réunion des partenaires sociaux consacrée à l'élaboration de l'agenda social, la CFTC déplore la formulation par le MEDEF d'un agenda social  bis concocté sans les partenaires sociaux. Elle y voit une contradiction avec l'ambition affichée ce jour de « poser les bases d'un nouveau consensus social ». Elle regrette profondément que le dialogue social ainsi que ses acteurs ne soient pas respectés. 
 
À travers le CICE et le pacte de responsabilité, la CFTC s'est déjà engagée dans une politique de relance de l'économie au moyen d'une reconstitution des marges. Par leur réinvestissement dans l'appareil productif, ces marges doivent permettre à nos entreprises, nos produits et nos services de monter en gamme. Une montée en gamme qui s'accompagnerait d'une montée en compétence et de rémunération des salariés. La CFTC pensait partager avec le MEDEF et d'autres partenaires sociaux cette ambition !
 
Pour la CFTC, « le petit livre jaune », regroupant l'ensemble des propositions du MEDEF pour créer 1 million d'emplois est un véritable bond en arrière. Ce n'est pas en précarisant les salariés, en individualisant les rapports sociaux et en renforçant la concurrence déloyale entre les entreprises, que l'on créera de l'emploi ! Qu'il s'agisse de la durée du travail, de la possibilité d'embaucher des salariés à un coût inférieur au minimum salarial, ou encore en contrat de mission temporaire, ces voies ont déjà été explorées par d'autres pays comme l'Irlande, aujourd'hui en faillite ! 
Enfin, pour la CFTC, toutes ces propositions tirent la France, ses entreprises et leurs salariés vers le bas.
Philippe Louis  
Président confédéral   

Edito Pascale Coton

L’AFFRONT FAIT AU DIALOGUE SOCIAL

22 septembre 2014
L'édito de Pascale Coton pour 
La Lettre confédérale CFTC 1468

À quel jeu joue le président du Medef ? Il chercherait à faire descendre les Français dans la rue qu’il ne s’y prendrait pas autrement !

Prétendre que la suppression de deux jours fériés et des 35 heures, l’élargissement du travail du dimanche et de nuit, ainsi que la possibilité pour les entreprises de déroger au Smic, permettront de créer un million d’emplois relève au mieux du fantasme, au pire de la folie douce, en tout cas de l’idéologie. Surtout que cette déclaration intervient après celle selon laquelle la baisse de cent milliards des cotisations sociales et de la fiscalité sur les entreprises créera un autre million d’emplois… Et voilà deux millions d’emplois créés en deux coups de cuillère à pot ! Qui dit mieux ? Tant qu’à en rajouter dans l’outrance, le patron des patrons pourrait proposer de revenir sur l’ensemble du pacte social français.
 
À la lecture de ces propositions, on peut tout reprocher au Medef sauf de ne pas avoir de la suite dans les idées. N’est-ce pas un autre dirigeant patronal qui déclarait il y a quelques années : « Il s’agit de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance » ?

Remarquez, on peut le comprendre : parmi les rédacteurs de ce programme ne figure aucun représentant d’organisation patronale ; trouvez l’erreur… Les propos de M. Gattaz sont inadmissibles ! D’autant plus que quelques jours avant cette provocation gratuite, les partenaires sociaux se réunissaient pour dresser l’agenda social de l’année et que ces sujets n’ont pas fait partie des discussions. Il s’agit là d’un affront au dialogue social. L’heure n’est pas aux déclarations à l’emporte-pièce, mais au travail sérieux. C’est pourquoi la CFTC a décliné l’invitation du Medef à se rendre à une rencontre préparatoire à la négociation de la modernisation du dialogue social.
 
La politique de la chaise vide n’est pas dans nos habitudes, mais la gravité de la situation l’imposait. Pour finir, je désirerais formuler un souhait : que le Medef revienne à des considérations plus respectueuses de ses partenaires et du bien commun.
 
Pascale Coton,
Secrétaire Générale

mardi 16 septembre 2014

Discours Valls

DISCOURS VALLS

16 septembre 2014 - Pantin
Le patronat doit respecter ses engagements 
À l'occasion de son second discours de politique générale, le Premier ministre a réaffirmé sa ligne en termes de politique économique, notamment en rappelant les objectifs premiers du Pacte de responsabilité et du CICE. En effet, Manuel Valls a rappelé que les marges dégagées grâce à ces dispositifs doivent prioritairement servir l'emploi, l'investissement, la formation et l'apprentissage, et non une augmentation de dividendes ou des très hauts salaires, ce que la CFTC ne saurait accepter.
 
Parce que la confiance n'exclut pas le contrôle, la CFTC avait réclamé il y a quelques semaines, la mise en place rapide de l'observatoire national tripartite annoncée par le relevé de conclusions (instance de suivi, d'évaluation, de contrôle). La déclaration du Premier ministre va donc dans ce sens, puisqu'il prévoit la mise en place du comité de suivi des aides publiques dans les prochaines semaines. La CFTC qui y participera de manière constructive, veillera à ce que les résultats attendus soient au rendez-vous. 
 
Enfin, concernant la série de propositions du MEDEF, révélées hier, la CFTC est rassurée par les propos du Premier ministre qui met en garde le patronat contre la « provocation » et la « surenchère ». Pour la CFTC, le dialogue social doit être respectueux et apaisé afin d'œuvrer à l'amélioration de la situation de l'emploi. Il appartient donc au patronat de clarifier ses intentions. 

LA CFTC SUSPEND SA PARTICIPATION À LA RENCONTRE SUR LA MODERNISATION DU DIALOGUE SOCIAL



 
Face aux provocations du Medef dévoilées par la presse, la commission exécutive de la CFTC, réunie ce jour, a décidé de suspendre sa participation à la rencontre bilatérale sur la modernisation du dialogue social prévue le lundi 22 septembre avec le Medef. 
 
Censée préparer la future négociation avec notamment la question des seuils, cette réunion n'a, pour la CFTC, plus lieu d'être. En effet, il appartient au Medef de clarifier sa position concernant les thèmes qu'il souhaite aborder dans l'agenda social. Négocié et conclu la semaine dernière, cet agenda déjà très chargé ne correspond en rien aux thèmes devenus publics ce jour. 
 
La CFTC regrette profondément, que ce qui apparaît aujourd'hui comme un « coup de com' », puisse nuire au sérieux et à la confiance nécessaires entre partenaires sociaux pour répondre aux défis que nous devons affronter ensemble afin de retrouver le plein emploi.
Philippe Louis  
Président confédéral