dimanche 23 décembre 2012

Construire

L'année ,qui s'achève, a été mouvementée, difficile et chargée sur le plan émotionnel. La trêve dite " des confiseurs" doit nous permettre en tant que syndicaliste de  pouvoir faire un bilan des douze derniers mois: campagne présidentielle , élections législatives , nouveau Président et nouvelle équipe de Ministres, plans sociaux , chômage technique ( je pense aux Chantiers STX de Saint-Nazaire), élections Très Petites Entreprises,  Travail du Dimanche. Et j'oublie bien d'autres dossiers, car la liste est longue. 

J'ai donné pour titre à ce billet d'humeur  le verbe construire. Pourquoi ?  

Nous avons le devoir de construire un nouveau syndicalisme, moderne , proche des gens. En effet , beaucoup de nos caciques se sont , du fait de leurs charges, coupés du terrain et de la base. Je leur dis attention:le retour de bâton va se faire en douceur et il va faire mal. L'adhérent, le sympathisant, le salariés du public comme du privé a besoin qu'on le respecte, l'écoute et surtout qu'on l'aide dans les moments difficiles. En tant que Président, je n'hésite pas à me mettre les mains dans le cambouis pour m'imprégner de la réalité  des choses. L’abstention du scrutin prud'homal de 2008  et celle des élections TPE doivent nous amener  à nous remettre en question et à construire une nouvelle société dans laquelle l'Homme est au centre du système.

Nous avons le devoir de faire vivre nos Unions départementales en attirant nos militants et sympathisants, les jeunes comme les anciens  pour les rendre plus attractives et ouvertes sur le monde extérieur. Sinon , nous continuerons à  nous étioler comme des plantes à qui  il manque de la lumière et de l'eau pour se développer.

 C'est pourquoi ,dès le début de l'année  2013, nous allons mettre en place un trimestriel papier et électronique  au sein de l'Union départementale CFTC de Loire-Atlantique. Ce journal  aura pour but de montrer la vie au sein de notre Union départementale ,  ce que nous y faisons, comment les syndicats ou fédérations  qui la constituent  y travaillent. Nous devons être transparents pour donner vie et attirer les militants et adhérents au sein de cette grande maison. 

L'année  2013 ,qui s'annonce, va être difficile. La crise  va perdurer  et continuer  à tout broyer sur son passage. Sur le plan syndical, la représentativité,voulue et subie depuis la loi "scélérate" de août 2008 , va nous obliger à nous mobiliser plus et à nous battre sur le champ de bataille pour que cette Grande Dame qu'est la CFTC  puisse encore  faire entendre sa voix différente et Humaniste . La VIe à Défendre est toujours hélas un slogan d'actualité.

Je souhaite à tous mes lecteurs et lectrices , à mon bureau et conseil,  à mes adhérents , militants fidèles et sympathisants de très bonnes Fêtes de fin d'année. Et encore, merci à vous tous pour le travail effectué lors de ces dernières semaines.






Bilan des élections TPE

Les résultats des élections TPE sont tombés vendredi soir.  En tant que Président de l'Union départementale CFTC  de Loire-Atlantique, je tiens à remercier tous ceux et celles qui ont voté pour notre organisation syndicale; tous  ceux et celles de  nos militants, mandatés, élus  qui ont participé à la campagne électorale. 

Avec une participation faible à ce scrutin ( 10%) , notre organisation est créditée de 7,3%  des suffrages exprimés. J'attends avec impatience nos résultats pour notre  département .

J'avais écrit que l'abstention est un poison mortel . Je maintiens qu'elle est un danger  pour notre démocratie sociale. 

Il y a un gros point positif de cette campagne électorale: elle nous a permis de nous faire connaître auprès des salariés des Très Petites Entreprises.  Nous devons continuer  d'aller  à  leur rencontre pour leur donner une autre image du syndicalisme.  Nous avons réussi à nouer des liens et nous devons les maintenir. 

Libre et indépendante, la CFTC  a montré tout au long  de l'année écoulée  pour les TPE  qu'elle est pour le dialogue , l'écoute et le respect. Nous devons continuer  à  travailler ainsi  dans les prochaines semaines et années.

dimanche 16 décembre 2012

UNAR CFTC

Tout est dit dans ce film au sujet de l'UNAR  CFTC . Un film vaut mieux qu'un long discours ennuyeux.



La France , l'Europe l'Homme Malade du monde

L'expression « homme malade de l'Europe » a été souvent utilisée pour désigner un pays européen faisant face à de grandes difficultés, souvent sur le point de vue économique. On parlait ainsi de l'Empire ottoman ou de la Russie. La dette de l'Empire ottoman  a mis à  mal sa souveraineté  économique , puis politique face à ses créanciers.

La crise financière qui touche l'Europe ne va- t'elle pas nous mener aussi à être l'Homme malade du monde et à dépendre de la Chine. Le Portugal , la Grèce se sont ainsi tournés vers Beijing  pour se faire aider. 

J'ai retrouvé ce sketch des Guignols de l'Info concernant les Tinois. A méditer.






vendredi 14 décembre 2012

Pourquoi la CFTC veut un label social ?

Ce reportage diffusé hier  dans l'émission  France 2  Envoyé Spécial  montre en quoi la mise en place d'un label social est devenue une obligation.   La CFTC  se bat pour la mise en place  d'une traçabilité sociale basée sur  6 points qui sont les suivants :

- Le respect de la liberté syndicale et du dialogue social
- L’existence d’un système de protection sociale
- L’évolution des salaires
- Le respect de conditions de travail décentes
- Le respect de la qualité de l’emploi
- Le non travail des enfants.


Un bon syndicaliste averti en vaut deux. 

Un tel label aiderait le consommateur à faire un choix éthique, tout en lui donnant le pouvoir de favoriser les produits et services respectant les droits fondamentaux du travail et des salariés. Une fois informé par la présence du label sur un produit donné, le consommateur saura si le produit qu’il achète respecte les normes fondamentales de l’OIT. La plupart des États ont effectivement signé ces conventions – contre le travail des enfants, pour des salaires décents, pour la liberté syndicale – mais le commerce international en lui-même n’oblige pas les Etats à les respecter." avait demandé la Confédération il y a quelques mois. Il faut relancer le débat rapidement.




Bon visionnage à tous et à toutes . 



jeudi 13 décembre 2012

Harcèlement à la Poste

" Ca bouge avec la Poste ! "  fut un slogan publicitaire. Nous avons pu constater les dégâts pour le personnel . " On se rebiffe à la Poste"  pourrait être un nouveau slogan : http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/12/10/harcelement-la-poste-une-ex-drh-prend-la-tete-de-la-fronde-237337

mardi 11 décembre 2012

CFTC toujours contre le travail du dimanche

L'enseigne LIDL veut ouvrir les dimanches 23 et 30 décembre  prochains le matin et  nous nous y opposons vivement. Voici les articles dans la presse nantaise . Bonne lecture  à tous et à toutes.
 


Une des raisons qui pousse l'enseigne LIDL à vouloir ouvrir les dimanches avant Noël

La lecture de la presse économique aide  à mieux comprendre  les faits  et  permet parfois d'appréhender les changements. Allez sur le lien suivant et vous comprendrez pourquoi LIDL change de stratégie  notamment sur les ouvertures dominicales avant Noël: http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/pourquoi-le-hard-discount-est-a-bout-de-souffle_360524.html

lundi 10 décembre 2012

Porteurs d'espoir

Que serions-nous si le pluralisme syndical n’existait pas et surtout  si il n'y avait pas de syndicats ?  Imaginons un monde sans syndicats . Nous serions plongés dans le domaine de l'arbitraire, dans une oppression sociale  sans fin  dans laquelle la loi du plus fort  dominerait. Nous serions dans un long tunnel sans la moindre lueur à l'horizon.

Actuellement , nous nous trouvons dans un monde dans lequel le pluralisme syndical existe et où tous les salariés peuvent faire le choix des organisations syndicales qui peuvent  et  pourront les défendre dans l'avenir .

Nous sommes actuellement en période électorale pour quelques jours encore  pour les élections des Très Petites Entreprises. Je suis inquiet car la participation est faible ( 4% selon la DIRECCTE   dans la Région Rhône-Alpes ) . C'est un danger mortel pour la démocratie sociale dans notre pays.  Il faut donc encore se mobiliser pour inciter les salarié(e)s des Très petites Entreprises   à aller voter . 

En tant que conseiller du salarié, j'accompagne trop souvent  les derniers temps les salarié(e)s  des TPE  dans des procédures de licenciements. Nous sommes  souvent le seul espoir qui leur reste pour les défendre et les conseiller dans leurs droits . 

Sans pluralisme syndical, ce sera fini  de  la question du choix  et  de la diversité. C'est pour cela que j'invite tous nos militants et sympathisants  à donner  le dernier coup de collier nécessaire pour inverser cette tendance  à l'abstention.  Cette dernière est un poison mortel pour notre démocratie sociale et elle fait le jeu  du quarteron des organisations félonnes qui ont signé la position commune amenant la loi scélérate sur la représentativité de 2008 .
WebRep
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dimanche 9 décembre 2012

Histoire du pétrole : merci ARTE







Je vous invite à regarder ce documentaire. Un bon syndicaliste est celui qui comprend le monde dans lequel il évolue. Sinon , il perd pied . Nous vivons dans une société où nous zappons en permanence. Il faut de temps à autre se poser pour mieux comprendre notre environnement économique, historique et ses conséquences sur le social. La transversalité est obligatoire pour se créer une grille de lecture. 

jeudi 6 décembre 2012

Votre vie selon le MEDEF

Je dis souvent que nous vivons une époque formidable . Les Guignols me confortent . En voici , la preuve.



Visite de Pascale Coton à Nantes le 29 novembre

Dans le cadre du scrutin pour les élections TPE , Pascale Coton , Secrétaire-Générale de la CFTC  est venue sur Nantes le 29 novembre dernier soutenir l'Union départementale  CFTC de Loire-Atlantique sur le terrain . Oui, je dis  bien sur le terrain.

Après un bref passage dans nos locaux et un entretien radio , Pascale  s'est rendue dans le centre -ville de la capitale ligérienne pour tracter avec les militants . Cette opération avait pour but d'approcher et de toucher un maximum de salariés travaillant dans le petit commerce du centre ville  pour leur rappeler que cette élection est importante pour eux et que sans leurs voix  la CFTC ne pourrait pas les défendre efficacement pour améliorer leurs conditions de travail, se battre pour leurs retraites et leur protection sociale.  Elle leur a aussi expliqué que la CFTC est à leur service tout au long de leurs carrières professionnelles pour les aider , les orienter et les conseiller dans leurs choix. 

Je le répète à nouveau pour ce scrutin: l’abstention  est notre ennemie. Une faible participation à cette élection mettra à mal la démocratie sociale dans notre pays. Elle fait le jeu des tenants de la loi scélérate de août 2008 voulue par le patronat , la CGT et la CFDT . Ce pacte germano-soviétique ne pourra être remis en cause qu'avec une forte participation de tous les salariés des TPE. 



En tant que Président de l'Union départementale CFTC de Loire-Atlantique , je tiens à remercier Pascale  de sa visite qui conforte notre travail sur le terrain et nous encourage à aller de l'avant. 

Je tiens aussi à remercier tous ceux et celles qui sont venus au cours de cette journée nous soutenir.

Enfin , je tiens à remercier Claude Le Guelaff, notre référent communication pour la préparation de cette visite auprès des médias locaux , ainsi que mes deux Secrétaires -Généraux Jean-Philippe Mallet et Jérôme Gauvain , mes deux Vices-Présidents   Michèle Ediar et Michel Lefebvre ainsi que Patrick Giret, Secrétaire - Général de l'Union Régionale CFTC  pour leur disponibilité.


mercredi 5 décembre 2012

Position CFTC Saint-Nazaire pour les chantiers STX

Je vous invite à lire la position de l'Union Locale de Saint-Nazaire  concernant l'évolution de la situation sur le site de STX :http://cftc.ulsn.over-blog.com/article-position-de-la-section-syndicale-cftc-stx-113165649.html

C'est aussi cela la CFTC



Belle initiative de l'UD CFTC  49 . Je vous invite à diffuser cet article du journal Ouest-France. Nous sommes ouverts sur le monde .

Discours d'un Vrai Président normal

José Mujica a été élu Président de l'Uruguay en 2009.  C'est un Président philosophe qui en juin dernier , lors de la conférence sur le développement durable des Nations Unies Rio + 20 a fait un discours qui a été repris sur les réseaux sociaux.

" Le pauvre ,c'est celui qui a besoin de beaucoup ". Je vous invite à l'écouter. Ses propos n'engagent que lui, mais ils ont le mérite d'être clairs et simples.


mardi 4 décembre 2012

L'exemple islandais

L'Islande a été touchée de plein fouet par le crise financière  de 2008 . La plus vieille démocratie d'Europe a réussi à s'en sortir. Comment ?  Lisez l'article souvent trouvé sur le site du journale Le Point:  http://www.lepoint.fr/debats/l-islande-une-nouvelle-utopia-26-02-2012-1435208_34.php
 
Un syndicaliste responsable doit rester ouvert sur le monde dans  lequel il vit .

lundi 3 décembre 2012

Humour noir mais tellement vrai

Aucun commentaire car cela nous le vivons tous les jours.


Un peu d'Histoire suite : non à la confusion des genres!

En cette période électorale , il faut remettre  les pendules à l'heure sur les sigles . Nous sommes la CFTC  et non la CFDT . Il y a souvent une confusion des genres  et certains en jouent .
 
En "surfant" sur internet, j'ai retrouvé cet article du journal Le Monde  de 1984 qui fait un point sur nos différences et le combat que la CFTC  a dû mener pour se faire reconnaître suite à la scission de 1964.
 
 
A tous les militants  et sympathisants de la CFTC , j'en conseille la lecture pour mieux se défendre face aux attaques virulentes qui peuvent  toucher notre organisation.
 
Voici l'article  à lire et à diffuser largement.
 
 
 

 


7 novembre 1964 - L'événement se produisit les 6 et 7 novembre 1964 lors d'un congrès extraordinaire qui réunit 2 600 délégués représentant 4 000 syndicats au Palais des sports à Paris... A l'époque, Benoît Frachon, secrétaire général de la CGT, avait jugé que ce congrès n'avait pas été "utile à l'unité ouvrière". Et André Bergeron, déjà secrétaire général de FO, avait estimé, visionnaire en l'occurrence, que "les idées développées dans la CFDT peuvent préfigurer un engagement politique du mouvement syndical"...
Déjà , au lendemain de la seconde guerre mondiale, les militants-minoritaires-regroupés autour de Reconstruction, avec Paul Vignaux et le SGEN, s'étaient efforcés de dégager la CFTC de l' "obédience chrétienne", obtenant une première victoire au congrès de 1947. La formule selon laquelle la centrale entendait, dans l'article premier des statuts, "s'inspirer dans son action de la doctrine sociale définie dans l'encyclique Rerum novarum"avait alors été remplacée par une référence à la "morale sociale chrétienne". Au fil d'une histoire tourmentée, les minoritaires, devenus progressivement majoritaires, n'eurent de cesse d'aller plus loin pour aboutir à une réelle "déconfessionnalisation"ou "laïcisation"de la CFTC, permettant d'accueillir dans le syndicat, aux côtés des chrétiens, les socialistes et les "humanistes"et, selon l'expression d'Eugène Descamps, de "détruire les barrières entre les chrétiens et les laïques".
"L'apport de l'humanisme chrétien"
En 1964, au moment du congrès extraordinaire, le métallo Eugène Descamps est secrétaire général de la CFTC depuis trois ans. Chrétien militant, il entend mener la "laïcisation"en douceur, sans casse, pour éviter une scission et l'inévitable perte d'adhérents qui s'ensuivrait. Avant même l'ouverture des débats, et malgré les réticences du SGEN et de la chimie, un amendement présenté par les syndicats alsaciens pour mentionner dans le préambule des statuts "les apports des différentes formes d'humanisme dont l'humanisme chrétien "est retenu. "Il ne peut s'agir là , écrivent aussitôt dans le Monde Edmond Maire, alors secrétaire de la Fédération des produits chimiques, et Jacques Julliard, du bureau du SGEN, que de la constatation d'une donnée historique, qui ne saurait en aucun cas remettre en cause la nouvelle orientation de la CFTC."D'emblée, dans son discours, Eugène Descamps souligne "la valeur de la doctrine chrétienne"et ajoute : "Nous n'avons pas d'arrière-pensée politique, mais nous avons une pensée politique."Rien n'y fera pourtant, et la transformation de la CFTC en CFDT se jouera dans l'affrontement. Les adversaires de la "déconfessionnalisation", Joseph Sauty et Jean Bornard, chez les mineurs, et Gaston Tessier, chez les employés, voyaient dans ce changement de sigle l'amorce d'une radicalisation politique, s'inquiétant de l'absence de condamnation du marxisme. "Les nouveaux statuts, avait lancé M. Jacques Tessier, ne marqueront pas assez nos distances avec le marxisme ni avec le matérialisme qui s'enlise dans un égoïsme à courte vue.""La CFTC, avait déclaré Jean Bornard, n'est pas un rassemblement de chrétiens apeurés par leur foi, mais d'hommes qui veulent faire du syndicalisme selon certains principes et construire une certaine forme de société. Nous refusons d'aller dans ce sens franchement socialiste."M. Bornard, aujourd'hui président de la CFTC, devait rester très fidèle à cette démarche.
Le 7 novembre 1964, les partisans de la "laïcisation"l'emportaient nettement avec 14198 mandats pour (70,11 %), 6051 mandats contre et 26 bulletins blancs. Aussitôt les minoritaires, réunis au Musée social, conduits par Joseph Sauty, Gaston Tessier et Jean Bornard, faisaient "scission"et décidaient de "maintenir"la CFTC en "se réclamant ouvertement des exigences de la morale sociale chrétienne". Une fédération, celle des mineurs, et plusieurs syndicats d'employés et de fonctionnaires constituaient alors l'ossature de la "nouvelle"CFTC, baptisée jusqu'en 1971 "CFTC-Sauty"ou "CFTC maintenue", qui rassemblait de 8 à 10 % des adhérents. Les syndicats chrétiens d'Alsace devaient, pour leur part, rester à la CFDT.
Il devait s'ensuivre une période difficile non pour la CFDT, qui conservait l'essentiel de ses assises, mais pour la "CFTC maintenue", qui se trouva devant le défi de reconstruire une confédération en se voyant contestée dans sa représentativité par sa "sœur"séparée. Le différend se poursuivit devant les tribunaux jusqu'à ce que, en avril 1970, le Conseil d'Etat confirme la représentativité de la "CFTC maintenue"et que le 11 janvier 1971 un compromis élaboré sous les auspices du tribunal de grande instance de Paris mette fin au contentieux immobilier et autorise la CFTC de Gaston Tessier et Jean Bornard à utiliser seule ce sigle. Entre ces deux organisations, le "péché originel"de 1964 a laissé bien des séquelles.
MICHEL NOBLECOURT
Le Monde du 6 novembre 1984




Jean Bornard

Jean Bornard fut  le président de la CFTC   de 1981 à 1990 . Je vous conseille de lre le portrait de ce grand syndicaliste  sur le lien suivant: http://www.lavie.fr/archives/1996/09/05/jean-bornard-meurt-a-68-ans-un-grand-syndicaliste,2127203.php

Piqûre de rappel de Joseph Thouvenel pour les élections TPE

Je vous invite à lire les déclarations de Joseph Thouvenel , vice -président confédéral CFTC , dans cet article du Point:  http://www.lepoint.fr/societe/tpe-coiffeurs-notaires-nounous-ont-15-jours-pour-voter-pour-un-syndicat-28-11-2012-1534744_23.php

Lecture utile

La lecture de toute la presse permet de trouver des articles  fort passionnants comme celui du quotidien L'Humanité. Qui a osé dire qu'à la CFTC nous ne sommes pas ouverts? Voici cet article:


 Medef casse le Code du travail (Décryptage)


Alors qu'a repris la négociation sur la sécurisation de l’emploi, le Medef franchit encore un cap dans sa volonté de flexibiliser les salariés. Décryptage d’un document qui passe à la moulinette le Code du travail.
La négociation sur la sécurisation de l’emploi est mal engagée. Alors que s’est ouvert une nouvelle séance de discussions hier entre syndicats et patronat, c’est le dialogue de sourds. Il y a deux semaines, les organisations patronales ont soumis un texte jugé « provocateur » par la CGT, la CFDT, la CFTC, FO et la CFE-CGC, qui l’ont unanimement rejeté.
Pour Maurad Rabhi, membre de la délégation de la CGT : « Au lieu de sécuriser l’emploi, il précarise encore plus le marché du travail, contrairement à ce que demandait le gouvernement. Sur la lutte contre la précarité, les syndicats s’accordent pour taxer les contrats courts. Au lieu de ça, le patronat propose la dégressivité des allocations pour les chômeurs, un comble vu la situation explosive du chômage en France ! » Le Medef a aussi remis sur la table ses accords de compétitivité-emploi, de modulation du temps de travail et du salaire pour le salarié, et évoqué la simplification du licenciement économique. Anne Braun, juriste à la CGT, constate que ce document « est la liste au père Noël du Medef. Toutes les vieilles lunes patronales réapparaissent : flexibilité du CDI, facilités pour licencier, évitement du juge… C’est un texte de régression sociale. Là, on ne les a jamais vus aller aussi loin ».
Un chantage à l’emploi
Dans la négociation, les syndicats ont pourtant posé leurs revendications en matière de sécurisation de l’emploi, sans succès. La CGT propose un droit de veto pour les représentants des salariés au comité d’entreprise (CE). « Nous avons des exemples concrets. Chez Electrolux, le patron veut licencier, alors que l’entreprise est rentable, les représentants du personnel doivent pouvoir s’y opposer », explique Maurad Rabhi. Le syndicat prône aussi l’expérimentation de la sécurité sociale professionnelle dans un territoire avec des droits attachés à la personne en matière de formation, protection sociale… Pour sécuriser à la fois les salariés et les entreprises, la CGT souhaiterait mutualiser les cotisations des employeurs pour aider les entreprises en difficulté.
Mais le patronat préfère rester agrippé aux accords de compétitivité-emploi. La CGT et FO rejettent ce chantage à l’emploi. Sur cette question, la CFDT, la CFTC et la CGC se disent ouvertes à la négociation. Dans tous les cas, entre le patronat et les syndicats, on est bien loin d’arriver au « compromis historique » voulu par François Hollande d’ici à la fin de l’année.
Décryptage du document
  • « Agir sur les contrats de travail. » Ou comment flexibiliser le contrat à durée indéterminé
-  Le Medef propose, au 
motif d’inciter « au retour à l’emploi », de rétablir 
la dégressivité des allocations chômage.
Même des experts proches du 
patronat ont démontré que la dégressivité des allocations d’assurance chômage n’avait aucun effet positif sur le retour à l’emploi.
-  Il propose d’élargir le recours 
au CDI de chantier ou pour une mission déterminée.
Le patronat veut faire du CDI 
le premier contrat précaire. Et il souhaite qu’il n’y ait pas de licenciement économique en cas de rupture de contrat.
-  Le patronat envisage la généralisation d’un CDI intermittent.
Aujourd’hui, cela nécessite un accord collectif, or, le patronat voudrait le négocier en direct avec le salarié, ce qui revient à contourner les syndicats. Le salarié serait aussi à la disposition de l’employeur pour peu d’heures de travail garanties.
- Le document essaye de réduire les possibilités de recourir au juge, en limitant les poursuites à douze mois au lieu de cinq ans actuellement. Le patronat voudrait aussi restreindre les indemnités en cas de condamnation de l’entreprise pour licenciement sans motif réel et sérieux.
Il est aujourd’hui impossible de fixer un plafond aux indemnités, le juge doit réparer l’entier préjudice. De plus, le plancher d’indemnisation existant est trop souvent considéré comme une limite maximum par les juges. La loi prévoit déjà un système d’indemnisation différencié selon la taille de l’entreprise.
- Le Medef ne s’arrête pas en si bon chemin. Il envisage de réécrire la loi sur les licenciements pour mettre fin à la jurisprudence selon laquelle l’énoncé des motifs de la lettre de licenciement fixe les cadres du litige.
Le Medef envisage de compléter oralement les motifs invoqués dans la lettre de licenciement afin de rendre le licenciement moins contestable devant le tribunal. Il remettrait ainsi en cause le droit à la défense du salarié.
  • « Anticiper les évolutions de l’activité, de l’emploi. » Ou comment limiter les compétences des représentants du personnel
- Le Medef souhaite renforcer l’information des instances représentatives du personnel pour qu’elle soient moins dispersée et mieux partagée, en créant une base de données.
Cette proposition avait déjà été faite dans une négociation antérieure. Cette base de données devait concerner toutes les entreprises ; or, cela ne se ferait que pour celles de 300 salariés et plus.
- Le patronat évoque aussi l’expérimentation d’un compte individuel de formation attaché à la personne.
Pas sûr que la fusion de deux dispositifs différents, celle du CIF (congé individuel de formation) et du DIF (droit individuel à la formation), augmente le droit à la formation des salariés ?
- Le document propose de déterminer les conditions dans lesquelles l’employeur peut fixer la confidentialité des informations et le secret des affaires.
Le patron pourrait brandir la confidentialité à tout bout de champ et dissuader les syndicalistes de communiquer des informations aux salariés dans le but de les mobiliser.
  • « Se mobiliser en faveur du maintien dans l’emploi. » Ou comment institutionnaliser
le chantage à l’emploi
- On retrouve les 
fameux accords de compétitivité-emploi, 
c’est-à-dire de modulation du temps de travail ou du salaire dans les entreprises en difficulté, soi-disant pour maintenir l’emploi. Ils sont rebaptisés « accords de maintien dans l’emploi ».
Le Medef veut faire primer l’accord collectif sur le contrat de travail. Ce qui est le plus flagrant dans le texte, c’est que si le salarié n’accepte pas ces dispositions, le licenciement ne serait pas économique, mais pour un motif créé de toutes pièces : le « refus de se voir appliquer un accord collectif ». La convention 158 de l’OIT précise que le licenciement doit être « causé », donc le patronat cherche à trouver un motif pour contourner le licenciement économique et ses obligations légales. En effet, en cas de refus du dispositif par dix salariés dans l’entreprise, le patronat veut éviter à tout prix de payer un plan social. En matière de droit, il n’y a qu’un seul précédent où l’accord collectif supplante le contrat de travail. C’est la loi Aubry sur les 35 heures. Dans ce cas, il s’agissait en principe d’un progrès social.
- En contrepartie à l’effort demandé au salarié, on ne trouve qu’une référence à « une clause de retour à bonne fortune ».
Il n’y a pas de trace de maintien dans l’emploi du salarié ou de limitation de la distribution de dividendes en cas d’accord de compétitivité-emploi. Même s’il y avait des engagements de maintien dans l’emploi, le juge pourrait toujours valider le licenciement.
- Le patronat souhaite faire de ces accords de compétitivité un accord majoritaire.
Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Cela engagerait la responsabilité des syndicats à signer un tel texte. Si, ensuite, les salariés le refusent et sont licenciés, c’est un piège pour les syndicats.
  • « Repenser les procédures de licenciement économique. » Ou comment le sécuriser
- En cas de non-conclusion des accords, le patronat propose de modifier le contrat de travail dans le cadre « d’un plan de redéploiement ». Si le salarié refuse, c’est la rupture de contrat pour motif personnel.
Alors qu’aujourd’hui, le contrat de travail s’impose à l’employeur, le patronat pourrait ainsi le modifier beaucoup plus facilement.
- Le patronat veut aussi redéfinir le licenciement économique. Le périmètre d’appréciation du motif économique pourrait être modifié et se limiter à un « centre de profit ».
Normalement, le motif économique s’apprécie au niveau du groupe et le juge observe ce qui se passe dans un secteur d’activité. Là, le patron pourrait se permettre de mettre en faillite une entité pour qu’on ne puisse pas remettre en cause le motif économique du licenciement et améliorer sa compétitivité.
- Le Medef souhaite réduire les procédures, les enfermer dans des délais très courts et restreindre les expertises.
Le texte parle même d’experts choisis par accord entre le comité d’entreprise et l’employeur : ce serait la fin de l’expertise indépendante.
- Le texte propose également une homologation de la procédure de licenciement économique par l’administration.
La contestation du licenciement se ferait devant la juridiction administrative que le patronat estime peut-être moins favorable aux salariés. En tout cas, ces juridictions sont moins à l’aise avec ce genre de question.
- Le Medef souhaite que le plan social ne soit plus contestable en justice.
S’il fait l’objet d’un accord majoritaire, le salarié ne pourrait plus porter le litige devant le tribunal.
- Le patronat pose comme priorité le reclassement, avec des offres que le salarié doit accepter sous peine de voir réduites ses allocations de chômage, sans recours possible devant un juge.
On manque d’informations pour définir ce que sont les offres valables de reclassement. On revient à ce réflexe de propriété du patron, qui veut imposer ses décisions en dépit des règles légales.
- Dans le document, il y a cette notion de « quitus reclassement ».
Cela veut dire que le salarié et le patron sont quittes en cas de reclassement. « Je te reclasse, donc tu renonces à toute procédure contre le licenciement. » Toutes les dispositions réclamées par le Medef visent à éviter que le salarié puisse saisir le juge, ce qui pose des problèmes législatifs au niveau du droit international et du droit communautaire. « On retrouve ici tous leurs leitmotivs : éviter le juge et faire que l’accord collectif, conclu par les partenaires sociaux s’impose à la loi. Et en plus, l’employeur souhaiterait modifier le contrat de travail à sa guise », conclut Anne Braun, juriste à la CGT.

Mobilisation le 13 décembre. En plus de la manifestation contre le chômage, organisée samedi, la CGT appelle à une grande journée d’action, le 13 décembre, pour faire entendre les revendications des salariés sur la sécurisation de l’emploi et les retraites complémentaires. Aux antipodes du projet du Medef pour fragiliser encore les salariés, la CGT exige que « la négociation sur la sécurisation de l’emploi ouverte début septembre débouche sur de nouveaux droits, protégeant mieux l’emploi et combattant la précarité et la dérive des ruptures conventionnelles », réclamant en outre un meilleur encadrement des plans de départs volontaires, alors que les rangs des chômeurs ne cessent de grossir de mois en mois. Le syndicat souhaite aussi mettre en avant la nécessité d’un contrôle des aides publiques versées aux entreprises.

L'austérité tue




Les chiffres du chômage ont été publiés la semaine dernière et montrent une dégradation persistante.
Chaque jour, 1500 emplois sont détruits en France. Une lecture plus approfondie marque les esprits. Sur les neufs premiers mois de l'année, le nombre d'inscrits à Pôle Emploi a explosé de 250.000 demandeurs en plus. C'est bien plus que ce que prévoyait l'Unedic et deux fois plus que les hausses enregistrées sur les mêmes périodes en 2010 et 2011. Pire, l'accélération de ces deux derniers mois (+92.300) est plus qu'inquiétante, tout comme l'imminent franchissement de la barre du demi-million de demandeurs d'emploi de plus de trois ans. La crise, qui perdure, continue à faire des carnages sur le plan industriel, et déshumanise de plus en plus ceux qui sont  les plus fragiles. A ce sujet, je pense à tous les salariés qui travaillent à temps-partiel, aux femmes célibataires avec ou sans enfants et aux « seniors ».

L’austérité tue.
Mais qu’est-ce que l’austérité ? Au niveau d'une nation ou d'une entreprise, une politique d'austérité se caractérise à assainir et à résorber  les déficits publics et de diminuer l'endettement du pays. On cherche  ainsi à réduire  les coûts et les dépenses publiques.
Cela passe par une augmentation des impôts directs et indirects, la diminution des investissements de la part de la puissance  publique, une gestion rigoureuse des prestations sociales.

Un article récent du journal  Financial Times explique que cette austérité est bien plus nocive que prévu pour l’économie. Ce quotidien londonien à tendance ultra-libérale reprend une étude publiée par le Fonds Monétaire International (Perspectives de l’économie mondiale) qui arrive à la conclusion suivante assez surprenante : le remède de cheval est pire que le mal et ces politiques d’austérité excessive sont contre-productives sur la croissance. Charles Wyplosz, économiste et enseignant à Genève l’explique clairement quand il dit : « Il est fallacieux de faire une politique d’austérité en période de récession. Il fallait aider les pays à sortir de la récession en leur donnant des moyens. On a perdu trois ans, avec des conséquences sociales et politiques effrayantes. »
En tant que syndicaliste responsable et humaniste, je pense qu’une autre politique économique existe et peut se mettre en place.
Cela passe par une redistribution des revenus qui doit viser à réduire les inégalités et s’orienter vers une harmonisation fiscale par un transfert du poids de la fiscalité du travail vers celle des profits et de la richesse.
Cela passe aussi par une taxation des transactions financières pour mettre fin aux spéculations hasardeuses pour promouvoir des investissements productifs et des emplois notamment vers l’économie durable.

L’austérité tue.

Je rejoins Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’Economie, qui écrit dans son dernier ouvrage Le Prix de l’Inégalité, que les inégalités affaiblissent l’économie, dégradent la démocratie, fracturent la société.

dimanche 2 décembre 2012

Un peu d'humour pour réfléchir.

L'humour doit amener à réfléchir et à se poser des questions. C'est aussi une soupape de sécurité  dans cette période de crise qui détruit tout sur son passage. Je suis un fervent partisan de l'humour et de la caricature corrosifs et provocateurs. Je vous invite à voir ou à revoir cette parodie des Guignols de l'Info du film Orange Mécanique de Stanley Kubrick. Film aussi que je vous invite à voir.