mardi 30 avril 2013

1er Mai à Nantes vue par la presse locale


Explosion sociale

Je suis un grand lecteur de la presse toutes tendances confondues.  Le Nouvel Observateur  vient de publier les résultats d'un sondage fort intéressant.  A lire avec attention et à décortiquer: http://tempsreel.nouvelobs.com/france-la-crise-sociale/20130427.OBS7440/sondage-vers-une-explosion-sociale-en-france.html


Communiqué confédéral


SÉCURISATION DE L'EMPLOI

25 avril 2013 - Pantin
La CFTC satisfaite de l'adoption de la loi par l'Assemblée nationale
La CFTC se réjouit que l'ultime version du projet de loi sur la sécurisation de l'emploi ait été adoptée, mercredi soir à l'Assemblée nationale, avant d'être soumise au Sénat le 14 mai prochain.

La commission mixte paritaire est finalement revenue à l'article 1 adopté par l'Assemblée nationale, qui offre la possibilité aux négociateurs de branche de désigner un ou plusieurs organismes d'assurance, dans le cadre de la généralisation de la mutuelle pour tous les salariés. La CFTC se satisfait de cette réintégration qui garantit un accès à un système de santé équitable.

A travers cette réintégration, c'est la globalité de l'accord qui a été respectée !

Par ailleurs, attachée à l'objectif initial de sécurisation de l'emploi, la CFTC continue de promouvoir les possibilités d'accords de maintien dans l'emploi qui permettent aux entreprises de surmonter les crises et qui constituent un levier d'inversion des courbes du chômage.

Cette position pragmatique prise par la CFTC, au service des salariés et de leurs emplois, est d'ailleurs suivie sur le terrain de l'entreprise. En témoignent les accords successifs conclus, notamment par des organisations non-signataires de l'ANI, dans des entreprises comme Poclain Hydraulics, Renault, ou encore Bosh.

La Chine et l'Afrique

La Chine s'installe en Afrique. Vous allez me dire en quoi cela nous concerne. Nous devons suivre avec intérêt l'évolution de la puissance chinoise. Le voyage récent du Président le République dans l'Empire du Milieu montre que ce pays est devenu incontournable. 
Nous devons suivre aussi le combat que mène les travailleurs chinois pour améliorer leurs conditions de travail. 

Regardez bien ce reportage.


De la guerre civile sociale permanente.

1er mai:  Fête Internationale du Travail . 

Nous serons à distribuer des tracts dans les rues de Nantes avec des militants pour défendre  la liberté syndicale dans le monde  et notre droit d'expression dans un contexte social plus que difficile  et je pèse mes mots. 

Depuis 2008 , la guerre civile sociale  est permanente entre les organisations syndicales dans notre pays au détriment des salariés qui ne savent plus à quels saints se vouer. Ce sont les effets  secondaires voire les dommages collatéraux de la loi scélérate de août 2008  sur la représentativité syndicale ou pacte germano- soviétique de la position commune voulue par la CGT, la CFDT, le MEDEF et la CG-PME . 

A cela , il faut ajouter depuis le 11 janvier dernier  l'opposition de la CGT et FO  à l'Accord National Interprofessionnel  que la CFTC a signé et défend . Nous sommes accusés de tous les maux et de nous renier . Je cite ce que j'ai pu lire encore cette fin de semaine sur notre position :

" D’ailleurs, il est tout aussi remarquable que de la CFDT, la CFTC et l'UNSA aient décidé de manifester ensemble le Premier mai pour défendre l’ANI.
L'UNSA soutient le gouvernement : quoi de plus normal puisqu'elle-même n’est qu’une créature du Parti Socialiste?
Mais que la CFDT et la CFTC se retrouvent ensemble le Premier mai, voilà qui est nouveau !
Depuis leur scission en 1964, ces deux organisations issues de la même matrice, se comportaient le plus souvent comme des sœurs ennemies.
Toutes deux puisent leurs références dans la doctrine sociale de l’Eglise. Leurs principaux dirigeants ont été formés par les jeunesses chrétiennes. Laurent Berger, le nouveau secrétaire général de la CFDT, a, auparavant, pendant trois ans, été secrétaire général de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne)." 

Ces déclarations écrites d'un responsable de FO de Loire-Atlantique  ne me surprennent pas tout  dans ces temps de querelles intestines. Et malgré tout le respect et l'amitié que je puisse avoir pour lui, je dis attention à ce genre de discours.  En effet,  cela divise les salariés et militants syndicaux en deux camps . Que nous soyons en désaccord , je peux le concevoir et l'accepter  (ceci est la pluralité syndicale . N'en déplaise à certains ) , mais je tiens à rappeler  que la CFTC est libre et indépendante

Beaucoup de caciques syndicaux oublient que nous devons être au service de la défense des salariés et  que ces derniers se moquent des postures idéologiques des uns et des autres. La crise , qui perdure depuis 1973 ,  les dégâts d'une finance incontrôlée nous obligent plutôt à nous serrer les coudes qu'à une querelle permanente qui ne sert que les intérêts  de certains. 

Lucain , poète latin avait écrit ceci que je vous invite à méditer  dans Pharsale ( victoire de Jules César sur Pompée ) :  " Dans une guerre civile ,  la victoire même est une défaite ".




 




lundi 29 avril 2013

Développement durable et santé


Tout  est dit. A vous d'écouter.



Le populisme : une illusion dangereuse pour le syndicalisme




En cette veille de 1er Mai, mon billet d’humeur risque d’être maussade et bien pessimiste. Je peux même ajouter que le climat social en France est lourd voire orageux. Pour certains analystes, il est explosif. Les chiffres du chômage publiés la semaine dernière montrent une grave dégradation de l’emploi dans notre pays et ne font que renforcer un sentiment d’insécurité permanent auprès des salariés des secteurs public et privé.
 La tournure des derniers événements politiques, législatifs et sociétaux m’inquiètent, car les discours populistes germent de tous les côtés chez certains dirigeants politiques et syndicaux.
Qu’est-ce que le populisme ?

C’est une position politique qui prend le parti du peuple contre les élites en générale. C’est un style politique, qui fonde son discours sur le recours systématique à l’appel au peuple.

En signant et en défendant  l’Accord National Interprofessionnel ou ANI le 11 Janvier dernier, notre organisation syndicale a été la cible de discours virulents et outranciers de la part de certains responsables syndicaux et politiques dans les médias ou sur internet.
J’ai pu lire ou entendre que la CFTC est devenue en cette période de crise l’accompagnatrice des politiques d'austérité voulues par la Troïka (BCE,FMI, Commission européenne ) et menée de main de fer par nos politiques. Nous sommes l’ennemi à abattre car nous trahissons les salariés et sommes à mettre dans le même sac que tous ces politiciens.
On m’a même rapporté que des panneaux d’affichage CFTC avaient été vandalisés dans certaines entreprises et administrations. 
Responsable départemental, je condamne ces agissements et exprime clairement l’idée que le populisme est une illusion dangereuse pour le syndicalisme en général.

 Je rejoins en cela Pierre-André Taguieff quand il écrit et parle de  L'Illusion Populiste. La couverture de cet essai publié aux Editions Champs/Flammarion parle d'elle même : vous avez sur le même plan une photo de Hugo Chavez et de Jean-Marie Le  Pen.  
Il y décrypte avec finesse comment le populisme se développe en temps de crise et prend différentes formes, mais toujours avec un rejet de la classe politique nationale, tout en combinant des ingrédients idéologiques variables (libéralisme économique, libre-échangisme, défenseur de la cause du peuple ou bien repli identitaire doublé de théories complotistes).
Certains vont encore me dire que je fais dans la provocation gratuite et hors syndicale. Mes propos n'engagent que moi.

  Je vous invite en cette veille de 1er Mai, Fête Internationale du Travail tout de même à lire l'ouvrage de cet historien des idées, philosophe et politologue rapidement. Je pense que vous en aurez tous bien besoin dans les semaines à venir pour affronter sur le terrain les discours populistes de tous bords dans vos entreprises.  

samedi 27 avril 2013

Autre page musicale et sociale

Il faut savoir provoquer pour se faire entendre. Chanson toujours d'actualité.


Lobby

Lobby: nom masculin. Structure organisée pour représenter et défendre  les intérêts d'un groupe donné .

Une nouvelle fois , je vous invite à regarder ce documentaire diffusé sur la chaîne franco-allemande ARTE  et sa soirée thématique consacrée aux lobbys et leurs relations avec  la Commission européenne. Ils influent sur les décisions politiques, économiques et notre vie. Âmes sensibles s'abstenir.


vendredi 26 avril 2013

mercredi 24 avril 2013

Le fond de l'air est lourd voire orageux

Mes responsabilités syndicales au niveau de mon département la Loire-Atlantique m'obligent à suivre quotidiennement la presse locale, régionale, nationale et internationale. Vous le lisez assez souvent en suivant le fil des mes lectures sur mon blog. 

Les derniers événements politiques, législatifs et sociétaux  m'inquiètent, car nous allons devoir sur le plan syndical gérer des dossiers brûlants. 

Il n'est pas un jour où je lis des annonces de fermetures d'entreprises ou bien qu'il y a des difficultés dans tel secteur ou tel autre. Vous allez me dire que nous ne devons rester que le strict champ d'application syndical, mais le survol des réseaux sociaux et divers blogs d'opinions montre clairement que le fond de l'air est lourd , très lourd, voire orageux.  Les propos tenus dans les médias  par certains vont avoir des conséquences sur le terrain et nous allons devoir gérer tout cela. 

Mais je pose une question simple: oui, et encore pour combien de temps ?

En discutant avec mes semblables,  pour beaucoup, les syndicats sont devenus en cette période de crise des accompagnateurs des politiques d'austérité voulues par la Troïka et menée de main de fer par nos politiques. Nous sommes pour beaucoup à mettre dans le même sac. Pour d'autres et beaucoup, car je les vois venir dans mon Union Départementale  CFTC , nous sommes la roue de secours ou bien la bouée sur laquelle on s'accroche pour ne pas sombrer. 

Je vois aussi les discours populistes de tous bords envahir les débats publics et privés. Je rejoins Pierre-André Taguieff quand il écrit et parle de L'Illusion Populiste. La couverture de cet essai publié aux Editions Champs/Flammarion parle d'elle même : vous avez sur le même plan une photo de Hugo Chavez et de Jean-Marie Le  Pen.  Certains vont encore me dire que je fais dans la provocation gratuite et hors syndicale. Mes propos n'engagent que moi.  Je vous invite tout de même à lire l'ouvrage de cet historien des idées, philosophe et politologue rapidement. Je pense que vous en aurez tous bien besoin dans les semaines à venir pour affronter sur le terrain les discours populistes de tous bords. 

mardi 23 avril 2013

Le travail, c'est la santé .

En parodiant la célèbre chanson de Henri Salvador, je viens de lire un article de l'hebdomadaire hambourgeois  Die Zeit  traduit dans l'édition de Courrier International daté du 11 au 17 avril 2013  qui a pour titre: " La génération du mieux travailler ".

En résumé, cet article de fond  explique clairement que pour la jeune génération des 20-30 ans, le monde professionnel , c'est un bon job, du temps libre ,  c'est pouvoir s'occuper de sa famille quand on en a besoin mais c'est aussi un engagement éthique. Cela passe par plus de flexibilité dans l'organisation du travail. Flexibilité: mot tabou dans la bouche de certains.

C'est la fameuse génération Y . " Le problème de ces jeunes, ce ne sont pas les limites mais l'absence de limites. Ils veulent tout et tout en même temps: une famille plus de temps libre, un emploi plus des amis plus du sens. Et ils ne sont pas prêts à faire de compromis.
La génération Y attend de l'entreprise qu'elle change de mentalité et tienne compte de ses désirs. Ces jeunes entendent organiser eux-mêmes leur travail, de façon plus souple ...". Voilà ce que nous pouvons lire dans cet article.

Notre rôle en tant que syndicalistes responsables et réformistes est de tenir compte de ce nouveau postulat dans nos négociations face à nos directions. Le poids des syndicats Outre-Rhin n'est pas le même que celui que nous avons en France.  En Allemagne , le dialogue social est permanent entre le monde salarial et le patronat  Dans l'hexagone, nous devons engager une révolution des mentalités , de nos mentalités et ne pas rester bloquer en permanence sur des positions idéologiques néfastes pour les salariés.  Il est nécessaire d'engager une révolution social dans ce pays , si nous voulons rester crédibles auprès des salariés. 




lundi 22 avril 2013

Les paradis fiscaux

Un mot revient dans nos médias: les paradis fiscaux. Tout est dit et tout est clair dans cette émission du Dessous des Cartes qui date de 2011 diffusée sur Arte. Je vous en conseille le visionnage avec intérêt.  



samedi 20 avril 2013

Le temps est au pessimisme selon Jacques Sapir

En surfant sur le net, il m'arrive de trouver des perles. 

Jacques Sapir est un économiste iconoclaste et hétérodoxe qui a pris position pour la démondialisation et qui s'est exprimé  publiquement sur l'avenir de la zone euro. Ses propos tenus n'engagent que lui, mais il a le mérite de mettre les pieds dans le plat. 




mercredi 17 avril 2013

Edito choc de Pascale Coton


UNE CRISE AUSSI MORALE

17 avril 2013
L'édito de Pascale Coton pour 
La Lettre confédérale CFTC 1439/40
La crise que traverse la France actuellement n’est pas seulement économique et financière, sociale et politique, elle est aussi morale.
 
Il ne s’agit pas pour moi, ici, de donner des leçons de morale, de dire ce qui est bien et ce qui est mal, la complexité de la société dans laquelle nous vivons me l’interdit ; je renvoie chacun de nous à sa conscience, et souhaite qu’elle guide nos paroles et nos actes, afin que nous prenions un peu moins en compte notre intérêt particulier et un peu plus le bien commun.
 
Notre société souffre d’un manque de fins, c’est dans cette acception que j’emploie le terme de morale, « science des fins ». Je m’explique : quelle est la faute la plus grave de Jérôme Cahuzac ? Que l’homme ait menti au pays entier sur la réalité de son patrimoine et caché sa provenance, ou que le ministre ait refusé de reconnaître devant le Parlement l’impossibilité pour la France de ramener son déficit budgétaire à 3 % du PIB en 2013, alors que tous les indicateurs en sa possession montraient le contraire.
 
Le premier renvoie l’homme à sa conscience et il appartient désormais à la justice de faire son travail.
 
Le second relève du sens que le politique donne à son action. Mener une politique d’austérité, sans le dire, en refusant de prononcer le mot, en faisant croire qu’on maîtrise la situation, ce n’est pas pour moi de la politique, mais de la communication.
 
Alors, quand nos élites n’ont rien d’autre à proposer que l’austérité budgétaire, source comme en Espagne, au Portugal ou en Grèce, de chômage, de baisse des salaires, de détérioration de la protection sociale, quand elles sont persuadées d’avoir raison contre tout le monde et contre les faits, quand elles n’écoutent pas les plaintes des citoyens, comment ne pas être inquiète quant à l’avenir ?
 
Un changement de politique s’impose, qui s’appuie sur la définition d’un projet politique clair et des précisions quant à l’objectif recherché. Les Français sont capables d’entendre des discours responsables. C’est pour cela que la CFTC appelle à manifester nationalement le 1er mai à Reims, sans oublier la défense de l’ANI du 11 janvier sur la sécurisation de l’emploi qui tient compte des attentes des salariés.
 
Pascale Coton,
Secrétaire générale

Représentativité par branche

La  loi scélérate de  août  2008  sur  la représentativité syndicale  voulue par l'axe MEDEF, CG-PME, CGT et CFDT est en application dans les branches. Voici comment on la calcule à ce niveau et je vous invite à lire cet article:http://www.actuel-rh.fr/ressources-humaines/conventions-collectives/a-246874/quel-syndicat-pourra-demain-signer-un-accord-de-branche.html?lo=8943c750-da0d-4590-8c19-bab641db2780&co=I39AP3192

mardi 16 avril 2013

L'Europe et ses banques

Tout est expliqué, décortiqué dans ce documentaire diffusé sur la chaîne franco-allemande ARTE. Un syndicaliste responsable doit analyser, avoir des grilles de lecture pour mieux appréhender le monde qui l'entoure. Il doit s'accorder des moments pour le faire. 
Bon visionnage à tous et à toutes. 



vendredi 12 avril 2013

Souffrance au travail suite

J'ai participé à l'émission Ecosphère sur Radio Fidélité consacrée à la souffrance au travail. Je vous invite à l'écouter en téléchargeant le lien suivant :

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ECOSPHERE AVRIL 13.mp3
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Vous pouvez toujours télécharger votre fichier.

mardi 9 avril 2013

Le monde selon Denis Kessler

Depuis quelques jours , Denis Kessler , idéologue  du MEDEF , Vice-président exécutif du MEDEF de 1998 à 2002 ,  fait parler de lui dans les médias. Entretien sur Radio Classique avec Guillaume Durand , articles dans le quotidien du Groupe Dassault  Le Figaro. 

Mais qui est Denis Kessler ? Brillant étudiant à HEC , puis universitaire ( maîtrise de sciences politiques,  maîtrise d'économie appliquée et  maîtrise de philosophie). Devenu professeur agrégé de sciences sociales en 1977 (1re année du concours), il obtient en 1978 le diplôme d'études approfondies de philosophie et le diplôme d'études approfondies de sciences économiques . 

On oublie aussi de dire qu'il fut un militant maoïste , puis militant à la CFDT , il est ensuite détaché comme assistant de sciences économiques à Paris X auprès de Dominique Strauss-Kahn. 

Denis Kessler est une forme de légende urbaine au MEDEF. Pour certains , il est un épouvantail que cette organisation agite . Dans le blog les Dessous du Social du Figaro, on peut lire sous la plume de Marc Landré ceci : 

Un chiffon rouge que ses détracteurs agitent pour faire peur, un épouvantail que l'on plante pour faire fuir les mauvais esprits. Pour d'autres, c'est un mythe, l'éternel recours, le souvenir du bon vieux où le patronat avait des idées, une doctrine, une existence, du fond et une colonne vertébrale".

Je vous invite à réfléchir sur cet écrit de Denis Kessler publié dans la Magazine Challenges   le  4 octobre 2007 . Tout est dit sur sa conception du social et de l'évolution de notre modèle social.


" Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie.
Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme…
A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !
A l’époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d’obtenir des avancées - toujours qualifiées d’historiques - et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises.
Ce compromis, forgé à une période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc.
Cette architecture singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d’un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l’histoire, par le programme commun. Pourtant, elle est à l’évidence complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s’adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales. Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratiquement tous ses partenaires.
Le problème de notre pays est qu’il sanctifie ses institutions, qu’il leur donne une vocation éternelle, qu’il les tabouise en quelque sorte. Si bien que lorsqu’elles existent, quiconque essaie de les réformer apparaît comme animé d’une intention diabolique. Et nombreux sont ceux qui s’érigent en gardien des temples sacrés, qui en tirent leur légitimité et leur position économique, sociale et politique. Et ceux qui s’attaquent à ces institutions d’après guerre apparaissent sacrilèges.
Il aura fallu attendre la chute du mur de Berlin, la quasi-disparition du parti communiste, la relégation de la CGT dans quelques places fortes, l’essoufflement asthmatique du Parti socialiste comme conditions nécessaires pour que l’on puisse envisager l’aggiornamento qui s’annonce.
Mais cela ne suffisait pas. Il fallait aussi que le débat interne au sein du monde gaulliste soit tranché, et que ceux qui croyaient pouvoir continuer à rafistoler sans cesse un modèle usé, devenu inadapté, laissent place à une nouvelle génération d’entrepreneurs politiques et sociaux. Désavouer les pères fondateurs n’est pas un problème qu’en psychanalyse.  "

lundi 8 avril 2013

Joseph Thouvenel à la Commission du Sénat au sujet de l'ANI

Nos détracteurs au sujet de l'ANI ont pratiqué une contre-propagande au sujet de l'ANI .

Joseph Thouvenel , notre Vice-Président, a remis les pendules à l'heure. Tout est dit: http://videos.senat.fr/video/videos/2013/video17316.html

Souffrance au travail

La souffrance au travail est une réalité dans notre quotidien. Et nous avons souvent du mal à y faire face , car nous ne sommes pas préparés en tant que représentants syndicaux. 

Cette émission de France Culture diffusée en 2011 est toujours d'actualité dans ses propos , mais elle permet de mieux appréhender ce dossier .
  
Christophe Dejours  est un psychiatre, psychanalyste français dont les  thèmes de prédilection sont l'écart entre travail prescrit et réel, les mécanismes de défense contre la souffrance ,la souffrance éthique ou bien encore la reconnaissance du travail  et du travailleur.

Bonne écoute à tous et à toutes 






dimanche 7 avril 2013

Fernand Braudel

En 1985 mourait Fernand Braudel. Historien français, né en 1902 , tout au long de sa carrière de chercheur et d'enseignant, il a observé le monde et il a ouvert l'Histoire traditionnelle  sur des sciences telles que la géographie, l'économie, l'ethnologie, la sociologie, ou encore l'archéologie.

Lors de mon cursus universitaire,  ses ouvrages furent une révélation. J'ai retrouvé récemment dans ma riche bibliothèque " La Dynamique du Capitalisme" publié aux Editions Champs Flammarion. Livre très court , mais riche voire très riche en enseignement pour mieux comprendre que la mondialisation n'est aucunement un concept récent.  En 121 pages et trois chapitres, Fernand Braudel , en pesant ses mots et sans être ennuyeux , synthétise trente ans de recherches  dans lesquelles il résume l'évolution économique et réflexion sur les règles du jeu capitaliste .

" La splendeur, la richesse, le bonheur de vivre se rassemblent au centre l'économie-monde, en son cœur. C'est là que le soleil de l'histoire fait briller les plus vives couleurs,là que se manifestent les hauts prix, les hauts salaires, la banque, les marchandises " royales", les industries profitables, les agricultures capitalistes; là que se situent le point de départ et le point d'arrivée des longs trafics, l’afflux des métaux précieux, des monnaies fortes et des titres de crédit."

La crise économique qui perdure depuis le premier choc pétrolier de 1973 , la crise financière et de la dette qui nous broie depuis 2008 , la mondialisation qui gère notre quotidien, nous obligent parfois à nous poser . Je ne veux aucunement dire que Fernand Braudel ,disparu depuis bientôt 28 années,  et ses écrits sont  la clé qui va faire des miracles pour nous sortir de la crise. Il peut être  pour certains une grille de lecture pour mieux comprendre le capitalisme depuis le XVème siècle jusqu'à aujourd'hui.

Pour conclure, je vous invite à méditer ce que disait Fernand Braudel qui affirmait qu'il était :

"pleinement d'accord avec Galbraith et avec Lénine, à cette différence près cependant que la distinction sectorielle entre ce que j'appelle, moi « économie » (ou économie de marché) et « capitalisme » ne me paraît pas un trait nouveau, mais une constante de l'Europe, dès le Moyen-âge. A cette autre différence près aussi qu'il faut ajouter au modèle préindustriel un troisième secteur – le rez-de-chaussée de la non-économie, sorte de terreau où le marché pousse ses racines, mais sans le saisir dans sa masse. Ce rez-de-chaussée reste énorme. Au-dessus de lui, la zone par excellence de l'économie de marché multiplie les liaisons à l'horizontale entre les divers marchés ; un certain automatisme y lie d'ordinaire offre, demande et prix. Enfin à côté, ou mieux au-dessus de cette nappe, la zone du contre-marché est le règne de la débrouille et du droit du plus fort. C'est là que se situe par excellence le domaine du capitaliste – hier comme aujourd'hui, avant comme après la Révolution industrielle."

samedi 6 avril 2013

Oh quelle est jolie notre société de consommation!

Oui,le titre est provocateur et alors ?  Nous consommons trop, détruisons notre planète et l'épuisons. Notre modèle économique basée sur la croissance est destructeur. Nous laissons une empreinte écologique. 



vendredi 5 avril 2013

Syndrome vénitien


Je reprends après une longue interruption la chronique de mes éditoriaux. Il est clair que les derniers événements sociaux et économiques m’obligent à reprendre ma plume.

En effet, dans tous les pays de l’Union européenne, la Troïka (FMI, Banque Centrale Européenne, Commission Européenne) prétend imposer sa loi. Elle le fait avec la complicité active de tous les gouvernements qui, quelle que soit leur couleur politique, multiplient les plans de rigueur. Dernier exemple : Chypre, où les mesures prises par cette même Troïka ont mis la population dans la rue avec des manifestations de grande ampleur. Ancrée dans le réformisme, notre organisation syndicale est choquée par ces politiques d’austérité qui entraînent une régression sociale massive et qui prêchent l’idéologie de la pauvreté.

Je reviens d’un périple de quelques jours à Venise. La visite de cette cité lagunaire est riche en enseignement de part son Histoire.

Cette République maritime avait bâti sa puissance en s’émancipant lentement de la domination byzantine ,en mettant en place comme ligne directrice une politique d’essor basée sur des aspects financiers, économiques, commerciaux , industriels et à tout ce qui touche aux affaires maritimes.

Venise a dû sa puissance  au fait de s’être tournée vers la mer, et d’avoir avec constance, cherché à y affirmer sa suprématie ce qui lui permit de se livrer avec succès au commerce international et de construire un Empire commercial dans le bassin oriental de la Méditerranée.
On peut parler au sujet de l’exemple vénitien à son apogée d’une civilisation matérielle, économique et capitalistique.

Le XVIIème siècle verra l’écroulement progressif de la Sérénissime République, de la perte de son Empire maritime et de son indépendance politique à la fin du XVIIIème siècle pour devenir la ville musée quelle est dans l’imagerie populaire et des touristes qui la visitent chaque année. C’est que j’appelle le syndrome vénitien. La crise financière qui balaiera Venise tout au long du XVIIème siècle doublée d’un marasme économique et fiscal, d’un déclin démographique et d’une guerre d’usure permanents face à l’Empire ottoman provoquera en Europe l’avènement de la France puis de l’Angleterre. Cette dernière se lancera à la conquête du monde appuyée sur la Révolution industrielle.

Je constate avec regret que nos politiques méditent peu ou pas les leçons de l’Histoire. En pratiquant des politiques folles et destructrices basées sur le mot austérité, ils appauvrissent les salariés, accélèrent le transfert des richesses vers d’autres parties du Monde. Une question se pose alors : nos politiques veulent- ils transformer l’Europe en un continent musée ?

Gaspillage et croissance

La gaspillage fait partie de notre vie quotidienne. Nous oublions trop souvent que ce gaspillage a un impact sur notre vie quotidienne et a des conséquences financières. 
Je vous invite à regarder ce reportage. Nos gestes quotidiens  font l'économie . Cette économie qui gère notre vie de salariés.


jeudi 4 avril 2013

Histoire des ouvriers en France au XXème siècle

La médiathèque que je fréquente sur Saint-Herblain est très riche. J'ai trouvé récemment lors de l'une de mes dernières visites un ouvrage fort intéressant qui a pour titre : "Histoire des ouvriers en France au XXe siècle " de Xavier Vigna  aux Editions Perrin.

Maître de conférence à l'université de Bourgogne, cet historien du monde ouvrier a notamment publié L'Insubordination ouvrière dans les années 68.

Je vous incite à lire cet ouvrage très documenté, fait de témoignages qui décrit le quotidien des ouvriers dans cette France du XXe siècle : travail,engagements, combats mais aussi vie de famille, logements et loisirs.  

Je vous conseille la lecture  du chapitre 2  qui a pour titre évocateur " Organisations, communautés et cultures ouvrières (1914- milieu des années 1930)  ainsi que la chapitre trois " Les ouvriers dans la tourmente (du front populaire à l'après-guerre).  

L’auteur balaie bien des clichés comme les liens indéfectibles entre partis de gauche et classe ouvrière et aborde des thèmes comme celui du rôle des femmes et  des immigrés. 
 La bibliographie y est très riches et les références citées de grande qualité. 

Je tiens aussi à ajouter que la CFTC est souvent citée et que nous n'avons pas à rougir de notre Histoire avec un grand H . J'y ai appris beaucoup de choses sur notre mouvement syndical. 

Bonne lecture à tous et à toutes.


Edito Pascale Coton


NOTRE LÉGITIMITÉ N’EST PLUS CONTESTABLE

4 avril 2013
L'édito de Pascale Coton pour 
La Lettre confédérale CFTC 1437/38
Une fois de plus, les observateurs et autres experts auto-désignés ou sociologues du syndicalisme se sont trompés. « Dans un an, le paysage syndical aura changé avec la fin du premier round des élections dans toutes les entreprises », écrivait l’un d’eux sur son blog en octobre 2012 ; il ajoutait même, « pour la CFTC c'est la bérézina ».
 
Eh bien, des « bérézina » comme ça, j’en souhaite à tout le monde !
 
Non seulement, avec 9,3 % des voix, la CFTC reste représentative, mais encore, le paysage syndical reste inchangé. Tout ça pour ça, aurai-je envie de dire. En effet, depuis le 31 mars 1966, cinq organisations syndicales étaient représentatives ; depuis le 29 mars 2013, les cinq mêmes organisations syndicales sont toujours représentatives.
 
Quel changement ! Bravo, Mesdames et Messieurs les prévisionnistes ! La seule chose qui a changé, c’est que notre légitimité à négocier des accords interprofessionnels n’est plus contestable.
 
Si la CFTC est parvenue à déjouer tous les pronostics, c’est grâce au travail de terrain obstiné de ses militants, de ses adhérents et de ses dirigeants. C’est à eux qu’elle doit sa victoire, car ils ont su faire entendre la petite musique discordante du syndicalisme de construction sociale représentée en France par la seule CFTC ; à eux et aux salariés qui lui ont fait confiance. Et cette confiance engage. C’est pour cela que, dans les mois qui viennent, nous ne devons pas les décevoir et nous montrer à la hauteur de leurs attentes.
 
Une fois cette belle victoire obtenue, l’erreur serait de nous reposer sur nos lauriers ; or, il faut avoir conscience que la représentativité n’est pas acquise définitivement ; un nouveau cycle électoral a débuté en janvier dernier qui doit se clore en décembre 2016 pour définir les syndicats qui seront représentatifs entre 2017 et 2021.
 
Une fois l’euphorie de la victoire passée, il nous appartiendra d’analyser nos points forts et nos points faibles, afin d’ancrer notre représentativité sur des bases encore plus solides.
 
Pour l’heure, laissez-moi vous redire que nous pouvons être fiers de notre CFTC !
 
Pascale Coton,
Secrétaire générale

mercredi 3 avril 2013

Chypre

Membre de l'Union européenne depuis 2004 ,  la partie grecque de Chypre a fait la une des journaux et médias les dernières semaines. Je vous invite à regarder en cliquant sur le lien suivant pour mieux comprendre l'Histoire de cette île: https://www.youtube.com/watch?v=cN1R_vYbmlk

Planète à vendre

J'ai un emploi du temps chargé et je reconnais volontiers que les dernières semaines, je n'ai pas eu trop le temps de mettre à jour mon blog. Pour tous ceux et celles qui me suivent, j'en suis profondément désolé.

Aujourd'hui, j'ai un peu de temps et en fouinant sur le net, j'ai trouvé cette soirée thématique de la chaîne ARTE  avec le titre provocateur: " Planète à vendre ". Je vous conseille de la visionner jusqu'à son terme et de bien écouter tout ce qui y est dit. Les propos n'engagent que leurs auteurs , mais les changements économiques, que nous vivons , vont avoir des bouleversements  rapides dans notre vie quotidienne. 

Le débat syndical doit tourner sur les questions d'organisation du temps de travail, la santé au travail , les salaires. Il doit aussi suivre en permanence ce qui se passe dans notre monde.  le capitalisme est entrain de muter et nous devons mieux appréhender ce qui se passe pour mieux affronter les événements à venir à plus ou moins long terme en cliquant sur lien suivant:http://www.youtube.com/watch?v=g8lbaiv0GtI