jeudi 4 avril 2013

Edito Pascale Coton


NOTRE LÉGITIMITÉ N’EST PLUS CONTESTABLE

4 avril 2013
L'édito de Pascale Coton pour 
La Lettre confédérale CFTC 1437/38
Une fois de plus, les observateurs et autres experts auto-désignés ou sociologues du syndicalisme se sont trompés. « Dans un an, le paysage syndical aura changé avec la fin du premier round des élections dans toutes les entreprises », écrivait l’un d’eux sur son blog en octobre 2012 ; il ajoutait même, « pour la CFTC c'est la bérézina ».
 
Eh bien, des « bérézina » comme ça, j’en souhaite à tout le monde !
 
Non seulement, avec 9,3 % des voix, la CFTC reste représentative, mais encore, le paysage syndical reste inchangé. Tout ça pour ça, aurai-je envie de dire. En effet, depuis le 31 mars 1966, cinq organisations syndicales étaient représentatives ; depuis le 29 mars 2013, les cinq mêmes organisations syndicales sont toujours représentatives.
 
Quel changement ! Bravo, Mesdames et Messieurs les prévisionnistes ! La seule chose qui a changé, c’est que notre légitimité à négocier des accords interprofessionnels n’est plus contestable.
 
Si la CFTC est parvenue à déjouer tous les pronostics, c’est grâce au travail de terrain obstiné de ses militants, de ses adhérents et de ses dirigeants. C’est à eux qu’elle doit sa victoire, car ils ont su faire entendre la petite musique discordante du syndicalisme de construction sociale représentée en France par la seule CFTC ; à eux et aux salariés qui lui ont fait confiance. Et cette confiance engage. C’est pour cela que, dans les mois qui viennent, nous ne devons pas les décevoir et nous montrer à la hauteur de leurs attentes.
 
Une fois cette belle victoire obtenue, l’erreur serait de nous reposer sur nos lauriers ; or, il faut avoir conscience que la représentativité n’est pas acquise définitivement ; un nouveau cycle électoral a débuté en janvier dernier qui doit se clore en décembre 2016 pour définir les syndicats qui seront représentatifs entre 2017 et 2021.
 
Une fois l’euphorie de la victoire passée, il nous appartiendra d’analyser nos points forts et nos points faibles, afin d’ancrer notre représentativité sur des bases encore plus solides.
 
Pour l’heure, laissez-moi vous redire que nous pouvons être fiers de notre CFTC !
 
Pascale Coton,
Secrétaire générale

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