dimanche 16 mars 2014

Quiconque se syndique, s'engage



«  Quiconque écrit, s’engage » a écrit Corneille. En le paraphrasant, je pense que dans la conjoncture actuelle,  quiconque se syndique, s’engage.
En France, il y aurait 1,7 million de syndiqués parmi les 22,5 millions de salariés français, soit un taux de syndicalisation d'environ 7% de la population active. La syndicalisation continue de reculer (même si c'est moins net qu'entre les années 1970 et 1990) dans pratiquement tous les secteurs d'activité, y compris dans ses bastions traditionnels. Dans le secteur de l'énergie, par exemple, seuls 20% des salariés adhèrent actuellement à un syndicat, contre plus de la moitié il y a trente ans. Globalement, les syndicats restent mieux implantés dans le secteur public, pour des raisons qui tiennent notamment à la répression antisyndicale constatée dans de nombreuses entreprises privées.

Prendre une carte syndicale à la CFTC, c’est, d’abord, faire un choix clair dans son engagement : c’est l’Humain d’abord. .Oui, nous pensons fermement que c’est l’Homme qui fait tourner la machine économique et non le contraire. Dans la conjoncture actuelle, ce discours peut paraître utopiste, mais, hélas, je constate sur le terrain que les salarié(e)s sont devenus des outils d’ajustement pour faire du chiffre , améliorer la productivité, et rendre les actionnaires heureux.
Prendre une carte syndicale à la CFTC, c’est, ensuite, être clair sur les principes suivants qui doivent mener nos actions : obéir aveuglement, c’est trahir, désobéir pour améliorer le bien commun de tous les salarié(e)s, c’est servir.
En effet, je remarque actuellement une tendance accrue au durcissement des relations entre les représentants du personnel et le patronat dans les entreprises. En effet, sous couvert de protéger l’emploi et de créer un dialogue social biaisé, le patronat  tente de mettre au pas les représentants des Institutions Représentatives du Personnel (CHSCT, Délégués du Personnel, Délégués Syndicaux), en appliquant au minimum stricto-sensu les textes de loi et changements dans les conventions collectives. Ainsi, les IRP sont ligotées et n’ont plus rien à dire voire à revendiquer. C’est une nouvelle façon d’acheter la paix sociale, en mettant petit à petit les représentants du personnel syndiqués sur la touche. En agissant ainsi et aveuglement, les IRP trahissent sans se rendre compte les salarié(e)s.
Je considère, donc, qu’il est du devoir des IRP parfois de désobéir, quand elles considèrent avec raison que la vie des salarié(e)s est en danger sur leurs lieux de travail et que les conditions de travail se dégradent. J’appelle cela servir les salarié(e)s. Nous devons être un rempart face au retour insidieux et sournois de conditions de travail inhumaines  d’un autre temps. Ainsi, je pense au taylorisme qui est entrain de revenir en force sur les centres d’appels téléphoniques et qui fait que l’Etre Humain devient une machine à améliorer les statistiques.


Prendre un mandat CFTC, enfin, cela engage à défendre le bien commun de tous et toutes, et ne pas servir ses propres intérêts personnels.

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