dimanche 1 mars 2015

Edito de Mars

Petit meurtre entre amis

Emmanuel Macron et les Députés ont tué la République Sociale en utilisant l’article 49/3 de la Constitution pour faire passer le texte sur le projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques ou Loi Macron.

La CFTC  de Loire-Atlantique ne remet aucunement en cause la Constitution de notre République, mais elle considère que le gouvernement Valls, ainsi que nos parlementaires, se sont couchés devant les propriétaires des grands magasins parisiens et plus largement devant le patronat. J’appelle cela : le petit meurtre entre amis.
En élargissant l’ouverture du travail dominical, ce texte de loi est la remise en cause des droits des salarié (e)s du commerce. C’est un recul social.

« Cette République nécessaire, les réacteurs la menacent sans cesse. Quand ils n’ont pu la tuer par la violence, ils essaient de la tuer par le mensonge. » (Jean JAURES extrait du discours sur la République Sociale).
Oui, nos parlementaires ont menti et le PS a trahi ses électeurs.
A la CFTC de Loire-Atlantique, nous savons pertinemment que :
1.    Ni l’emploi ne sera relancé. Le constat est connu dans l’ameublement qui peut ouvrir tous les dimanches depuis 2009 et le secteur du Bricolage n’en a pas fait la démonstration, malgré le décret en sa faveur.
2.    Ni l’économie ne sera relancée de l’aveu même d’un des fers de lance de la déréglementation Jean-Claude BOURRELIER dans le bricolage, qui en a fait le dur constat dans sa communication interne.
3.    Ni les libertés de travailler ne sont garanties, puisque ils détruisent les garanties collectives des salariés pour les livrer à la merci du patronat qui obtiendra un volontariat de soumission.
4.    Ni le pouvoir d’achat ne sera augmenté pour relancer la consommation. Les 8 centimes d’euros d’augmentation du taux horaire du SMIC confirment que la paupérisation est au programme.

Emmanuel Macron aurait mieux fait d’écouter son mentor Jacques Attali, avec qui il a travaillé en 2008 lors la rédaction du fameux rapport du nom de l’ancien conseiller de François Mitterrand voulu par Nicolas Sarkozy. Ce dernier pense que le texte de loi n’est qu’un paravent qui n’aborde pas les problèmes de fond  comme la réforme de la formation professionnelle, en mettant l'accent sur l'accès à cette ressource pour les chômeurs souhaitant se reconvertir, ou bien par une réforme globale du marché du travail.

Emmanuel Macron, avant de s’engager, dans une réforme, que nous jugeons nécessaire, aurait du aussi  méditer cette citation du Général  Bigeard, ancien député, qui disait :
« Nous sommes dans la merde, mais ce n’est pas une raison de la remuer ».


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