Président de l’Union
Départementale CFTC de Loire-Atlantique,
j’ai été interpellé les derniers jours par des militants me demandant de
prendre une position claire de soutien au mouvement du 17 novembre prochain
contre la hausse du prix des carburants et la baisse du pouvoir d’achat. J’ai
bien pris note de leurs demandes, mais tiens aussi à rappeler que les
organisateurs de ce mouvement ont clairement exprimé qu’ils ne voulaient en aucun cas une
récupération de la part des organisations syndicales et partis politiques.
En tant qu’organisation
syndicale responsable, nous pouvons comprendre largement le désarroi de
nos concitoyens face à la baisse drastique de leur pouvoir d’achat et pensons
que leur colère doit s’exprimer dans le respect du droit en vigueur.
Cependant, la CFTC a
toujours su faire la distinction et en toutes circonstances entre ses
responsabilités d'organisation syndicale, ayant pour rôle la défense des
intérêts professionnels, sociaux et économiques des salarié(e)s de la Fonction
Publique et du secteur privé et les responsabilités des partis et formations
politiques, mouvements de citoyens en colère.
Les principes que nous
défendons s'appellent : tolérance, dignité, autonomie, respect, refus des
injustices et des inégalités, concertation plutôt que conflit (si possible).
Nous sommes persuadés qu'une
attitude d'opposition et de critique systématique sur le long terme ne crée pas
de valeur et n'apporte pas de crédibilité. Nous sommes conscients des risques
économiques et humains qui nourrissent les pessimismes, mais ils nous motivent
à agir de façon constructive. Nos positions stratégiques continueront donc de
se décider dossier par dossier, Nous voulons la réussite de l'entreprise :
celle-ci est inséparable de l'épanouissement de ses salarié(e)s et de la
satisfaction des clients.
En cette veille d’élections
professionnelles dans les trois fonctions publiques, il est bon de rappeler que
la CFTC a l'ambition de répondre efficacement aux interrogations qui lui sont
posées sur l'organisation du travail, la place des femmes et des hommes dans le
secteur public, ainsi que sur ses mutations économiques et conséquences sur les
rémunérations de tout à chacun.
Alors que les idéologies de
lutte des classes s'effondrent au profit de la lutte des places, la CFTC défend
partout le syndicalisme à visage humain. Mettre l'économie au service de
l'Homme, alors que c'est actuellement l'inverse, et répondre dans la mesure du
possible aux défis qui nous sont posés par des propositions concrètes et
imaginatives qui aboutissent à des résultats visibles : négociation et
concertation d'abord.
La CFTC, totalement
indépendante, est garantie sans coloration politique ni religieuse. Le second C
de son nom (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens) indique
simplement son attachement à des valeurs morales élevées c'est donc
naturellement aussi le C de Citoyen.
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