jeudi 31 octobre 2013

Agitation Propagande pour le travail du dimanche

"Mentez, mentez , il en restera toujours quelque chose " a dit Voltaire. L'Agitprop plus connue sous le nom de Agitation Propagande, arme favorite des Communistes à l'époque stalinienne fonctionne toujours bien.
J'ai trouvé ceci à lire en surfant sur la toile chez nos amis de FO de Loire-Atlantique. Lisez bien tout cet article.

" Comment s’organise la fronde des «Bricoleurs du dimanche» dans les magasins de la région parisienne? Comme les manifestations à l’extérieur, directions de magasins et personnel d’encadrement sont à la logistique et les employés en magasin s’occupent des tables où sont disposées pétitions et collations pour les clients. 



«Je ne peux pas refuser trop souvent de travailler le dimanche parce que sinon il y a des frictions» 
Un salarié de Leroy Merlin (il souhaite témoigner anonymement et refuse que l’on fasse mention de la localité d’implantation du magasin. Il est très inquiet à la pensée qu’on puisse le reconnaître car il risque gros. Son magasin est situé en région parisienne et est concerné par la fermeture du dimanche). 

«À l’étage, dans les bureaux qui ne sont pas visibles de la clientèle, le programme des actions est affiché tous les jours. Des réunions ont lieu toutes les semaines avec la direction pour organiser de nouvelles actions. Cela peut être un barbecue avec les clients, une marche de protestation, un rassemblement devant la mairie, une rétroprojection de témoignages de salariés et de clients soutenant le mouvement, des animations.
Le personnel du magasin est massivement investi dans la protestation, ils ont le même discours que les patrons. La direction et le personnel d’encadrement leur ont appris comment parler aux clients pour qu’ils signent les pétitions.
Le week-end dernier, ils ont installé une trentaine de pancartes sur le parking et à l’entrée du magasin avec les photos des étudiants travaillant dans le magasin. Le titre de la pancarte: “Chômeur ou chômeuse en sursis”. Sous la photo figuraient le prénom, les études suivies, le type de contrat et la date d’entrée dans le magasin. Ils n’ont pas demandé leur avis à ces étudiants. Deux d’entre eux m’ont dit que ça ne leur a pas fait plaisir que toute la ville connaisse leur situation. Ils n’ont pas protesté parce qu’ils veulent garder leur job.
D’habitude la tenue de travail est très contrôlée, mais en ce moment les T-shirts “Bricoleurs du dimanche” sont acceptés. Ils ont même reçu des nouveaux T-Shirts. Ils sont blancs avec les slogans en rouge. Sur le torse on peut lire: “Non à la fermeture le dimanche”. Au dos: “Oui au volontariat”. Sur le volontariat, je ne peux pas refuser trop souvent de travailler le dimanche parce que sinon il y a des frictions. Ils disent qu’on est payés double le dimanche, mais ce n’est pas vrai pour tout le monde. Ceux qui travaillent la semaine sont payés une fois et demie de plus, mais pas deux.»



«Dans chaque magasin, la direction a nommé un président des “bricoleurs du dimanche”» 
Jonathan Guerrekpidou, délégué syndical au Castorama de Claye-Souilly.

Bien que ce magasin soit situé en PUCE et qu’il ne soit donc pas concerné par les fermetures du dimanche, les salariés sont quand même mobilisés.

«Les salariés que la direction veut mettre en avant dans le collectif des Bricoleurs du dimanche sont repérés. La plupart sont des personnes qui veulent évoluer et passer chef de rayon. Sur cent trente salariés, une trentaine va aux manifestations. La direction leur a dit qu’ils seront payés et qu’il y aura à manger.
Dans chaque magasin la direction a nommé un président des “Bricoleurs du dimanche”. Celui de mon magasin n’a pas un an de boîte. Ils ont des réunions régulières entre présidents nommés dans chaque magasin. Il y a aussi des réunions avec le directeur, le responsable des ressources humaines, le contrôleur de gestion et tous les chefs de secteur.
Quand un rassemblement ou une manifestation sont programmés, ils organisent une réunion et préparent la logistique. Ils demandent à des personnes de s’occuper des tables pour faire signer des pétitions. Si une personne ne veut pas, il y a d’abord le chef de rayon qui vient la voir. Si elle résiste encore, c’est le chef de secteur qui vient la voir, puis c’est au tour du DRH.
On leur dit que s’ils ne vont pas aux manifestations, c’est qu’ils sont contre le mouvement et qu’ils seront responsables de la fermeture des magasins. Ils sont soupçonnés d’être avec les syndicats.
Même ceux qui sont pour le travail du dimanche, mais qui ne souhaitent pas manifester pour des raisons personnelles, sont pris à partie. Certains ont été déçus... ils se sont beaucoup investis dans la protestation et souhaitaient évoluer dans leur profession, mais comme les places de chef de rayon sont limitées, ils n’ont rien obtenu. Du coup ils se sont éloignés du mouvement.
Pour les dépenses pour les tracts, les banderoles, les tee-shirts, les bus et les collations, on leur a demandé qui payait. La direction nous a dit que c’était le siège.»



«Ce sont les chefs de secteur qui recrutent les personnes qui doivent manifester ou tenir des tables» 
Jean-Marc Kopp, délégué syndical au Castorama de Fresnes.

Le Castorama de Fresnes ouvre tous les dimanches depuis fin 1997. Ce magasin a obtenu il y a peu une dérogation d’un an autorisant l’ouverture dominicale.

«Pendant quinze ans, le magasin a été ouvert le dimanche en toute illégalité. Au départ on n’était ouvert que cinq dimanches par an. En 1997 on a ouvert ces dimanches et comme ça leur a plu, on a continué. Ils distribuent des bons de réduction de 15% pour les clients qui viennent le dimanche. Alors effectivement, le magasin est plein le dimanche.
Ils ont affrété des bus, le panier repas était prévu. Trois ou quatre personnes par secteur, soit vingt-cinq salariés, se sont rendus à Matignon ou au ministère du Travail.
Ce sont les chefs de secteur qui recrutent les personnes qui doivent manifester ou tenir des tables. Généralement cela se passe en dehors des heures de travail, juste avant l’ouverture du magasin. Ils vont dans leur secteur et disent: “Qui veut y aller?” Deux mains se lèvent. “Il m’en faut trois.” Ils désignent la troisième personne et la troisième personne y va, parce qu’elle a peur de perdre son job ou de ne plus évoluer dans sa carrière.
La direction parle du dimanche comme d’un créneau d’expansion. Il y a quinze ans, les salariés ne croyaient pas qu’ils seraient obligés de travailler le dimanche. Maintenant qu’on y est, le prochain créneau d’expansion, ce sera la nuit.»

mercredi 30 octobre 2013

Edito Pascale Coton

VERS UNE RÉFORME DES STAGES

21 octobre 2013

L'édito de Pascale Coton pour
La Lettre confédérale CFTC 1453/54
Tout le monde se souvient de ces étranges manifestants qui, en 2006, se scotchaient aux cortèges organisés par les organisations syndicales de salariés et d’étudiants contre le Contrat première embauche (CPE), le visage recouvert d’un masque blanc.

Génération précaire, ils s’appelaient ; ils réclamaient un encadrement des stages de fin d’études.

À l’époque, la CFTC les avait reçus et soutenus, allant jusqu’à relayer leurs revendications auprès de Jean-Louis Borloo, alors ministre du Travail. Une longue réflexion avait été engagée qui déboucha en 2009 sur une loi contraignant les entreprises à verser une “ gratification ” de 436 euros minimum par mois pour les stages de plus de deux mois.


C’était un premier pas, car de nombreux problèmes restaient en suspens que le gouvernement actuel entend résoudre par le biais d’une proposition de loi qui serait déposée et débattue avant la fin de l’année.

Je ne peux que soutenir cette initiative de justice sociale envers nos jeunes, de même que l’amendement à la réforme des retraites adopté le 11 octobre qui permet aux stagiaires de cotiser pour leur retraite.

Ainsi, de loi en loi, c’est à l’émergence d’un véritable statut du stagiaire que nous assistons et à la reconnaissance du travail effectué. Le ministère annonce des auditions auxquelles la CFTC entend bien participer pour avancer des propositions constructives.

Il faut, notamment, en finir avec les stages de plus de six mois, car passé ce délai, on peut légitimement penser que l’étudiant a acquis suffisamment de compétences pour voler de ses propres ailes. La loi Cherpion de 2001 les interdisait, mais les décrets d’application ne sont jamais parus… le gouvernement doit mettre fin à cette injustice.

La fiscalité de la “ gratification ”, qui est soumise à l’impôt, doit s’aligner sur celle des revenus des apprentis qui, eux, sont exonérés. Mais la loi, aussi nécessaire soit-elle pour faire bouger les choses, ne peut pas tout. Il faut que chaque acteur y mette du sien pour que les stages deviennent un tremplin pour l’emploi.


Pascale Coton,
Secrétaire générale

1973-2013: 40 années de chômage

Il y a quarante ans, suite au premier choc pétrolier, nos économie rentraient dans la crise. Depuis cette date, elle perdure et tout a été essayé pour endiguer le chômage. 

Je vous invite à revoir l'émission C dans l'Air  du 24 octobre dernier en cliquant sur le lien sur suivant: http://www.france5.fr/c-dans-l-air/economie/chomage-ce-qui-ne-marche-pas-40109

dimanche 27 octobre 2013

Retour de Keynes dans la gestion de l'économie

Pendant des années, certains économistes ou certaines écoles ( je pense à celle de Chicago) on écrit et clamé haut et fort que l'Etat doit de désengager de la vie économique et que tout irait bien.  Ces théories  de politique économique libérale avaient  deux objectifs complémentaires : une intervention minimale de l'Etat et le libre jeu du marché. 

Depuis quelques mois, on peut lire chez certains que l'Etat doit à nouveau être à nouveau  un régulateur. Tiens les théories de Keynes tant décriées par les uns sont à nouveau  à la mode !! 

Keynes, économiste britannique ( 1883-1946) intègre l'Etat comme acteur essentiel et il préconise son intervention pour pallier aux défaillances de l'économie de marché.

Je vous invite à lire cet article publié  sur le site internet de Marianne 2 sur le sujet:http://www.marianne.net/L-Etat-n-est-pas-le-probleme-l-Etat-est-la-solution-_a233252.html

Je vais  à nouveau me répéter et cela me vaut les foudres de certains: un bon syndicaliste ,  et surtout un délégué syndical ou du personnel doit comprendre comment fonctionne l'économie, car elle impacte la vie de son entreprise dans sa globalité.

mercredi 23 octobre 2013

CFTC: valeurs d'avenir

Aujourd'hui, j'ai reçu un coup de téléphone d'un salarié d'une grande entreprise de nettoyage située dans l'agglomération nantaise. Il souhaite y monter une section CFTC . Je lui ai posé la question suivante : " Pourquoi avez-vous choisi la CFTC ? ". Il m'a répondu tout simplement la chose suivante: " Je suis allé sur votre site internet , ai lu l'histoire de votre organisation. Vos valeurs humaines et de service  sont les miennes et elles ont de l'avenir ".

Sa démarche est surprenante, mais elle ne m'a pas surpris. Pourquoi? La loi cynique et scélérate de août 2008  sur la représentativité a voulu uniformiser le paysage syndical français: le MEDEF et la CG-PME face à la CGT et CFDT.  

Le projet n'a pas abouti . La CFTC est et reste toujours présente sur le terrain . Notre légitimité a failli être remise en cause par  cette tentative de mettre en place une vision unique du monde syndical,dont personne n'a plus le droit d'interroger le bien-fondé sans passer pour un indécrottable passéiste. Le quarteron d'organisations patronales et syndicales félonnes a pensé qu'avec cette loi , les salarié(e)s auraient les mêmes aspirations, les mêmes références et les mêmes façons d'appréhender la vie en entreprise. Finie la diversité syndicale ! Vive l'uniformisation!

Eh bien , non. La CFTC , bien que minoritaire par nature et par fonction, traverse les âges sans faiblir. La CFTC accepte la diversité syndicale, se met aux services de tous et toutes et incarne encore une certaine liberté de vivre et de penser. J'appelle cela le syndicalisme pour tous et toutes ou bien le syndicalisme à visage humain. 








Un salarié accuse Lakshmi Mittal avant de se suicider-Les Guignols 17/10...


Un peu d'humour  pour bien commencer la journée.