lundi 7 septembre 2015

Edito de septembre


Vichy : petits arrangements entre amis.
Dans quelques semaines se tiendra dans cette bonne ville de Vichy le prochain Congrès Confédéral de la CFTC.
En tant que Président de l’Union Départementale CFTC de Loire-Atlantique, je tiens à vous donner à tous et à toutes les raisons qui me poussent à ne pas m’y rendre.
La CFTC, de par son Histoire, les idées et valeurs qu’elle défend, n’est pas une vieille dame d’un autre siècle. Malheureusement, certains de nos dirigeants confédéraux, vieillissants se complaisent dans l’ennui et souhaitent des tempêtes pour pouvoir garder leurs sièges avant le couperet de la représentativité de 2017. Beaucoup se voient déjà en haut de l’affiche et ne pensent qu’à une chose : rentrer à la Confédération ou bien y garder leurs places acquises à une époque bien lointaine. C’est leur choix et je ne les blâme aucunement. Pour certains, le syndicalisme, au départ, est une vocation et le reste. Pour d’autres avec le temps, il est devenu un métier. Ils se divertissent à régler de vieilles querelles et se délectent trop souvent dans une vision périmée apprise avant les changements brutaux imposés par le législateur et sa loi sur la représentativité syndicale du 20 août 2008.
En 2012, la CFTC a réussi à se maintenir dans le paysage syndical français. Nous avions réussi à exister et à imposer un certain équilibre en dehors des grandes centrales syndicales que sont la CGT et la CFDT. Ce maintien est le fruit du travail permanent effectué par nos adhérent(e)s, délégué(e)s du personnel et syndicaux. Travail proche de la réalité de terrain qui voit au quotidien les effets néfastes de la crise, et des décisions politiques qui fragilisent les plus faibles d’entre-nous. Hélas, beaucoup de nos dirigeants confédéraux ne peuvent le concevoir et ils n’hésitent pas à briser ceux ou celles qui de leurs propres autorités se mouillent, se font entendre, car ils ou elles leur font de l’ombre.
Beaucoup de choses sont entrain de changer. Notre société bouge et la majorité des salarié(e)s ne se retrouvent plus du tout dans les discours tenus par les syndicats. Nous vivons au pays des sans-voix que sont les chômeurs de longue durée, les jeunes dans une précarité permanente, les retraité(e)s avec de petites pensions, les femmes mères célibataires et immigré(e)s en situation régulière ou non. Sur le marché du travail, la concurrence est rude et rapidement vous êtes mis sur la touche, si vous n’êtes pas ou plus compétitifs.
En cette veille de Congrès Confédéral, je constate avec regret que certains confédéraux sont encore trop loin de la réalité. Ils vivent dans une bulle, ont donné à la Confédération un ton insupportable, se sont entourés de courtisans insolents, capricieux, très à cheval sur leurs préséances.
2017, c’est déjà demain.
De gros chantiers nous attendent, notamment les élections dans les TPE, la Loi Macron a été promulguée au Journal Officiel, et en tant que responsables syndicaux responsables, nous devons tout faire pour être les porte-paroles de ces sans-voix. Malencontreusement, je ne l’entends pas beaucoup en cette veille de Congrès Confédéral.
 

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