Vichy : petits arrangements entre
amis.
Dans quelques semaines se tiendra dans cette
bonne ville de Vichy le prochain Congrès Confédéral de la
CFTC.
En tant que Président de l’Union Départementale
CFTC de Loire-Atlantique, je tiens à vous donner à tous et à toutes les raisons
qui me poussent à ne pas m’y rendre.
La CFTC, de par son Histoire, les idées et
valeurs qu’elle défend, n’est pas une vieille dame d’un autre siècle. Malheureusement,
certains de nos dirigeants confédéraux, vieillissants se complaisent dans l’ennui
et souhaitent des tempêtes pour pouvoir garder leurs sièges avant le couperet
de la représentativité de 2017. Beaucoup se voient déjà en haut de l’affiche et
ne pensent qu’à une chose : rentrer
à la Confédération ou bien y garder leurs places acquises à une époque bien
lointaine. C’est leur choix et je ne les blâme aucunement. Pour certains,
le syndicalisme, au départ, est une vocation et le reste. Pour d’autres avec le
temps, il est devenu un métier. Ils se divertissent à régler de vieilles
querelles et se délectent trop souvent dans une vision périmée apprise avant
les changements brutaux imposés par le législateur et sa loi sur la
représentativité syndicale du 20 août 2008.
En 2012, la CFTC a réussi à se maintenir dans
le paysage syndical français. Nous avions réussi à exister et à imposer un
certain équilibre en dehors des grandes centrales syndicales que sont la CGT et
la CFDT. Ce maintien est le fruit du travail permanent effectué par nos
adhérent(e)s, délégué(e)s du personnel et syndicaux. Travail proche de la
réalité de terrain qui voit au quotidien les effets néfastes de la crise, et
des décisions politiques qui fragilisent les plus faibles d’entre-nous. Hélas,
beaucoup de nos dirigeants confédéraux ne peuvent le concevoir et ils
n’hésitent pas à briser ceux ou celles qui de leurs propres autorités se
mouillent, se font entendre, car ils ou elles leur font de l’ombre.
Beaucoup de choses sont entrain de changer.
Notre société bouge et la majorité des salarié(e)s ne se retrouvent plus du
tout dans les discours tenus par les syndicats. Nous vivons au pays des sans-voix que sont les chômeurs de
longue durée, les jeunes dans une précarité permanente, les retraité(e)s avec
de petites pensions, les femmes mères célibataires et immigré(e)s en situation
régulière ou non. Sur le marché du travail, la concurrence est rude et
rapidement vous êtes mis sur la touche, si vous n’êtes pas ou plus compétitifs.
En cette veille de Congrès Confédéral, je
constate avec regret que certains confédéraux sont encore trop loin de la
réalité. Ils vivent dans une bulle, ont donné à la Confédération un ton
insupportable, se sont entourés de courtisans insolents, capricieux, très à
cheval sur leurs préséances.
2017, c’est déjà demain.
De gros chantiers nous attendent, notamment
les élections dans les TPE, la Loi Macron a été promulguée au Journal Officiel,
et en tant que responsables syndicaux responsables, nous devons tout faire pour
être les porte-paroles de ces sans-voix.
Malencontreusement, je ne l’entends pas beaucoup en cette veille de Congrès
Confédéral.
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