mercredi 27 février 2013

Vox populi, vox dei

Le 22 octobre 2012, j'avais publié un éditorial avec un titre un peu provocateur: " Pour vaincre la gauche,il faudra se débarrasser de la droite".  Cela m'avait valu de la part de certains des critiques acerbes, car j'exprimais pour eux un point de vue assez pessimiste et non syndical. 

Aujourd'hui, je souris. En effet, les électeurs italiens ont donné à leur classe politique plus qu'une claque, un véritable avertissement. Nos voisins transalpins subissent depuis des mois une politique d'austérité beaucoup plus dure qu'en France et ils ont une classe politique qui pratique la démagogie en permanence pour se maintenir au pouvoir. 

Le résultat des élections législatives italiennes ont un effet dévastateur en ce sens qu'elles rendent  la botte ingouvernable et affaiblissent un peu plus la troisième économie de la zone euro.  Elles confirment aussi une lourde évidence: l'austérité économique ne passe plus auprès des peuples. Je pense aussi aux peuples de toute la zone sud de notre Vieux Continent. 

Nous , Français , nous nous moquons très et trop souvent de nos voisins transalpins. Notamment de leur système politique un peu absurde doublé d'une loi électorale complètement ubuesque par certains côtés. Mais attention, les électeurs italiens nous ont fait passer un message clair : ils ne croient pas que l'austérité sauvera leur pays tant que les comportements des responsables politiques n'auront pas été profondément transformés. 

Notre classe politique hexagonale devrait  vite y réfléchir. La perte de confiance des peuples envers leurs politiques est la racine du mal.



Edito de Pascale Coton

ALLOCATIONS FAMILIALES : DANS LE COLLIMATEUR DU GOUVERNEMENT

27 février 2013

L'édito de Pascale Coton pour 

La Lettre confédérale CFTC 1433/34

Les allocations familiales sont de nouveau la cible du gouvernement, comme ce fut le cas en d’autres occasions.

Dans sa quête de recettes budgétaires supplémentaires, Jean-Marc Ayrault menace en effet de fiscaliser et/ou de plafonner les allocations familiales. Pourtant ce dispositif clef de la politique familiale de notre pays depuis plusieurs décennies a fait ses preuves.
 
Quelques rappels s’imposent !
 
- Grâce aux allocations familiales, la France est, avec l’Irlande, le pays d’Europe qui a le plus fort taux de natalité.
 
- Grâce aux allocations familiales, chaque enfant peut bénéficier d’un niveau de vie minimal.
 
- Grâce aux allocations familiales, l’équité entre les ménages sans enfant ou les familles avec enfant est assurée.
 
Enfin, les allocations familiales permettent aux femmes de concilier les différents temps de vie : ce n’est pas par hasard si la France est, après les pays scandinaves, le pays où le taux d’activité des femmes est le plus élevé.
 
Fiscaliser les allocations familiales reviendrait, de fait, à en affaiblir les effets. Ce serait aussi faire peser sur les classes moyennes, dont le pouvoir d’achat a baissé ces dernières années, la solidarité nationale à l’égard des plus pauvres.
 
Plafonner les allocations familiales “ au nom de l’équité ”, comme le répètent le gouvernement et la Cour des comptes, est une fausse bonne idée. Ce serait le premier pas vers une remise en cause de l’universalité de tous les pans de notre protection sociale : aujourd’hui les allocations familiales, demain la retraite, la maladie, l’assurance-chômage ! Ce serait, surtout, ouvrir davantage encore la porte à l’assurance privée.
 
Certes, les allocations familiales, tel que le dispositif fonctionne actuellement, ne sont pas parfaites, mais plutôt que de les supprimer, car à terme c’est ce vers quoi nous tendons (il suffit de regarder ce qui se passe dans les pays où est menée une politique d’austérité budgétaire), il conviendrait de les améliorer.

 
Et la CFTC a des propositions à faire valoir dans ce sens.
 
Avis au gouvernement !
 
 
Pascale Coton,
Secrétaire générale

dimanche 24 février 2013

La famille, nous y sommes attachés


T@mT@m/CFTC.FAE


La fiscalisation des allocations familiales
comme recette fiscale : la CFTC opposée
La politique familiale est l’une des réussites sociales et économiques de
notre pays qui connait une crise pénible. Faut–il la remettre en cause alors
que la natalité a un lien avec la gestion des retraites et que les allocations
participent à la consommation des familles confrontées à des coûts très
élevés ?
Le premier enfant n’ouvre pas droit à des allocations suffisantes et la
France a besoin de familles nombreuses. La CFTC qui préside la CNAF sera
à la pointe de ce combat.
Pour combler le déficit public, réduire sa dette, et répondre ainsi à ses contraintes
budgétaires internationales, la France doit trouver le juste équilibre entre augmenter
ses recettes fiscales et diminuer ses dépenses.
Les mesures proposées pour augmenter les recettes, et notamment celle de la
fiscalisation des allocations familiales ne sont pas la bonne solution pour la CFTC. Cela
reviendrait en effet à reprendre d'une main ce que l'on a donné de l'autre. De même,
cette mesure ferait reposer la solidarité nationale envers les plus pauvres sur ceux qui
sont un peu moins pauvres, c'est-à-dire les classes moyennes. Dans ce contexte de
crise et de paupérisation de cette catégorie de la population, la CFTC ne l'acceptera
pas.
Depuis plusieurs années, des mesures fiscales sont prises pour répondre à l'urgence,
mais elles ne cessent de s'empiler et contribuent ainsi à rendre le système fiscal
opaque. Pour qu'il évolue vers plus de justice, de transparence et qu'il soit
véritablement redistributif, la CFTC considère qu'il est urgent d'ouvrir des états généraux
de la fiscalité afin de repenser et adapter le système aux enjeux de notre époque.
La CFTC reconnaît qu'un véritable problème social existe auquel il faut apporter des
solutions d'urgence. Pour autant, il ne faut pas nier les raisons mêmes de la création des
allocations familiales, qui étaient de rétablir autant que possible l'équilibre entre les
salariés ayant à charge des enfants et ceux n'en ayant pas. En tout état de cause,
l'urgence ne doit pas être un prétexte pour ébranler un système qui contribue
largement au taux de natalité dont peut s'enorgueillir la France et qui, depuis la crise
de 2008, a parfaitement rempli son rôle d'amortisseur social.
Enfin, la CFTC rappelle l'échec des politiques d'austérité mises en oeuvre dans plusieurs
pays d'Europe lesquelles politiques contribuent à la paupérisation de la population et
pénalisent la croissance dans l'ensemble de l'Union européenne.

vendredi 22 février 2013

La mise à mort du travail

Tout est dit  dans ces documentaires. Je vous invite à les visionner dans leur intégralité. Nous   sommes tous confrontés  à  la souffrance au travail et  à bien d'autres choses. Attention, âmes sensibles s'abstenir.






dimanche 17 février 2013

Impuissance

Mon billet d'humeur dominical va revenir sur un constat affligeant : l'impuissance des pouvoirs publics à faire aux évènements. Pourquoi ?  Les plans sociaux s'accumulent, la détresse des salariés gagne du terrain , la violence de la crise creuse les écarts. J'écoute beaucoup mes concitoyens et le constat est simple: ils se sentent abandonnés  par l'Etat. 

La France , depuis les Capétiens, s'est construite sur une seule idéologie: l’Étatisme  En effet, l'Etat organise notre vie , planifie tout, dirige, convoque et ordonne. Les Rois de France  ont construit le Royaume avec les corps d'officiers de la noblesse  de robe et d'épée. Colbert a mis la puissance des finances publiques  et royales pour bâtir les premières manufactures .  Bonaparte, puis Napoléon,  a bâti notre système de Droit civil. La République nous a donné l'enseignement laïc,public et gratuit. 

La  puissance de l'Etat n'était pas préparée pour faire face aux nouveaux défis de la construction européenne et de la mondialisation.La crise sanitaire de la  vache folle, et plus récemment l'affaire Findus  montre que l’Étatisme français est bien mourant voire mort. En effet, j'ai toujours entendu dire  que les contrôles sanitaires français étaient redoutés. Depuis plus de 20 ans ,  nous constatons dans notre vie quotidienne  le démantèlement  de notre modèle social et de protection.

L'idéologie libérale destructrice de Bruxelles a complètement désarmé l'Etat.  Tous les produits ,que nous consommons sont fabriqués dans des pays  dans lesquels le dumping social est roi , les ouvriers sont sous-payés et n'ont aucun droit syndical. C'est le résultat des accords de l'Organisation Mondiale du Commerce.

La souffrance des salariés français est de plus en plus perceptible, car ils ont fait une confiance sacrée dans l'Etat. Nos politiques  sont impuissants face à tous ces changements et refusent de se l'avouer. C'est pourquoi, nous assistons à des gestes de plus en plus désespérés de certains qui se sentent abandonnés.

mercredi 13 février 2013

USA : Dette des étudiants, la prochaine bulle ?

Ce reportage date de 2011, mais il nous rappelle certaines choses qui ont déjà fait beaucoup de dégâts collatéraux. A voir ou revoir pour certains, mais c'est la réalité . Bon visionnage à tous et à toutes. 


mardi 12 février 2013

"Il sentait bon le sable chaud, mon Légionnaire "

Mon billet d'humeur du jour s'inspire de la fameuse phrase tiré de la chanson " Mon Légionnaire " de Edith Piaf reprise par Serge Gainsbourg.  Les opérations militaires au Mali ne doivent surtout pas faire oublier la situation économique et sociale qui se dégrade dans notre pays. 

L'émission C dans l'air diffusée hier sur France 5 avait pour titre évocateur: " l'opposition est dans la rue ".  En effet, l'annonce des plans sociaux et leurs néfastes conséquences pour les salariés des entreprises  Good Year, Peugeot PSA,  la difficile reprise de Petroplus  sans oublier Florange  montrent que la longue liste des catastrophes à venir n'est pas finie. 

Le 7 février dernier , j'ai soutenu à Nantes les salariés de la CAF et de la CPAM  dans leur manifestation contre les gels de salaires , la baisse des moyens et la dégradation de leurs conditions de travail. Au cours de notre rencontre commune avec les autres organisations syndicales à la Préfecture , j'ai insisté sur les points suivants auprès  des autorités de l'Etat qui nous ont écoutés sagement:
  1. La dégradation constante de ces Services Publics met à mal le lien social pour le public.
  2. La souffrance au travail des salariés  de ces Services Publics amènera à plus ou moins long terme à ce qui s'est  passé chez France- Télécom . Le manque de reconnaissance du travail fourni , la charge qui en découle, mènera à des gestes regrettables.
  3. La CAF , la CPAM  sont pour moi des secteurs stratégiques de stabilité et ils ne doivent en aucun cas être sacrifiés sur l'autel des directives européennes d'austérité budgétaire. 
  4. Cette destruction programmée de ces Services Publics aboutira sans aucun doute à une situation comparable à ce qui se passe en Espagne ou en Grèce.
  5. La marchandisation de ces services fait que l'Humain n'est plus qu'une variable  d'ajustement économique comme les autres.
Les mirages africains ne doivent pas occulter tous ces problèmes.