mercredi 28 août 2013

Communiqué de la CFTC suite à la réforme des retraites

RÉFORME DES RETRAITES : DES MESURES ACCEPTABLES, UNE VIGILANCE DE RIGUEUR POUR LES FEMMES ET LES FAMILLES

28 août 2013 - Pantin
Les mesures sur la réforme des retraites annoncées par le Gouvernement pérennisent notre système par répartition tout en corrigeant certaines inégalités. Au regard de ses principales attentes, la CFTC considère avoir été en grande partie entendue !
 
L’augmentation des cotisations salariales et patronales de 0,15 point en 2014 puis 0,05 point supplémentaire en 2015, 2016 et 2017 assure, comme demandé par la CFTC, une répartition équitable des efforts entre salariés et entreprises.
 
Concernant les retraités, la CFTC avait lourdement insisté pour que le pouvoir d’achat des retraités et notamment le pouvoir d’achat des petites retraites ne soient pas impactés.
 
La poursuite après 2020 de l’allongement de la durée de cotisation est portée progressivement à 43 ans. La CFTC avait fortement insisté pour que cette durée n’aille pas au-delà. De même, la condition formulée par elle d’inclure dans la comptabilisation de ces 43 années des trimestres au titre de la pénibilité, des congés maternité ou encore du temps partiel est satisfaite. La création d’un compte personnel retraçant les expositions aux différents facteurs de pénibilité et ouvrant droit à des compensations diverses (départ anticipé, temps partiel de fin de carrière, formation/reconversion) constitue de ce point de vue une innovation majeure. 
La CFTC a aussi appuyé la demande légitime des jeunes par la reconnaissance de leur temps d’apprentissage comme un temps travaillé à part entière. Elle regrette cependant que le gouvernement n’aille pas plus loin dans la prise en compte des années d’étude.
 
Le passage de 200 heures SMIC à 150 heures pour valider un trimestre constitue une mesure de justice vis-à-vis des femmes qui majoritairement subissent le temps partiel. Cette mesure ne suffira cependant pas à combler les écarts de pensions entre hommes et femmes (- 40%).

Avant de prendre parti, la CFTC attend de connaître le montant du forfait qui sera attribué mensuellement pour les femmes dès le premier enfant à partir de 2020. Elle regrette d’ores et déjà l’absence de mesures plus significatives envers les femmes.
 
Enfin, le nouveau système de pilotage devrait permettre de veiller à la réduction effective de ces diverses inégalités. La CFTC qui a pris toute sa place tout au long de ce processus de concertation y sera très attentive tout comme elle restera vigilante sur l’application de l’ensemble des mesures.Une inquiétude persiste quant au financement d’ensemble de la protection sociale. La CFTC veillera à ce que les réformes à venir ne se fassent pas au détriment de la famille et ne pèsent pas sur le pouvoir d’achat des ménages.

Retour de la croissance ?

La croissance est attendue en cette rentrée tel le Messie de Haendel. Elle fait défaut depuis 2008 .

Les chiffres de la croissance sont scrutés par les économistes car celle-ci est à l'origine de la distribution des revenus, elle engendre une augmentation de la consommation globale et elle est indispensable à la baisse du chômage. 

Je vous invite à voir ou à  revoir l'émission de C dans l'Air de ce jour consacrée  à la croissance en cliquant le lien suivant:http://www.france5.fr/c-dans-l-air/economie/croissance-ou-es-tu-39696

Communiqué CFTC du 27 août 2013

Réforme des retraites

27 août 2013
Notre rendez-vous du 26 août à Matignon
À quelques jours des derniers arbitrages sur la réforme des retraites, la CFTC était reçue hier à Matignon par le Premier ministre accompagné pour l’occasion de Marisol Touraine, Michel Sapin et Marylise Lebranchu.
À l’issue d’un cycle de concertation qui aura occupé les partenaires sociaux, dont la CFTC, une bonne partie de l'été, les grandes lignes de cette prochaine réforme nous ont été présentées. Si certaines de ces grandes lignes répondent aux attentes de la CFTC défendues par elle tout au long de ce processus de concertation, d’autres nécessitent encore des précisions avant de prendre parti.

Du côté des points positifs et conformément à nos revendications, le Premier ministre nous a assuré :
- qu’il maintiendrait 62 ans comme âge légal de départ à la retraite ;
- qu’en aucun cas les retraités actuels verraient leurs pensions réduites par les effets d’une désindexation ou autres formes de gel ;
- évoquant un "contrat moral" il a ajouté, concernant les salariés proches de la retraite, qu’aucune modification des règles actuelles de calcul ne viendrait brutalement changer la donne avant 2020. La CFTC a beaucoup insisté et défendu cette catégorie de personnes afin qu’elle ne soit pas doublement et injustement pénalisée du fait de son incapacité, par manque de temps, à anticiper et "corriger" les effets de la réforme.

À propos de la Fonction publique et des régimes spéciaux, le Premier ministre a rappelé que sur ce point la réforme était déjà engagée. Il a ainsi rappelé pour preuve la convergence des règles des différents régimes évoquant notamment la quasi-similitude des âges de départ effectif et des taux de remplacement. Il a toutefois précisé que les mesures d’ordre général à venir s’appliqueront logiquement à tous de la même manière.
La CFTC ne s’était pas opposée au principe d’un accroissement de la durée de cotisation tout en formulant des conditions. Ces dernières visent, autant que possible, à neutraliser les effets de cet accroissement sur des populations subissant déjà diverses formes d’injustice durant tout ou partie de leur carrière. Les mesures prenant en compte la pénibilité des carrières vont de ce point de vue dans le bon sens. La CFTC adhère aux des propos du Premier ministre faisant état d’une possible graduation des risques selon leur dangerosité et des situations (exposition à plusieurs risques) ouvrant droit, au-delà des mécanismes de formation et de reconversion, à un départ en retraite anticipé. Elle a rappelé à cette occasion sa proposition de valider une année d’assurance pour dix années d’exposition à certains risques. Certaines des mesures à destination des femmes vont aussi dans le bon sens. C’est le cas notamment de la prise en compte du temps partiel avec un seuil ramené à 150 heures payées au Smic pour cotiser un trimestre de retraite au lieu des 200 heures actuelles. Les femmes étant très majoritairement concernées par le temps partiel, elles seront aussi les principales bénéficiaires de la mesure.
En revanche, d’autres mesures insuffisamment précisées à ce jour pourraient à terme pénaliser les femmes. La perspective de transformer l’actuel dispositif de majoration de pension (majoration de 10% pour les mères comme pour les pères à partir du troisième enfant) en un forfait réservé aux seules mères interroge aujourd’hui la CFTC. Que ce forfait s’applique à toutes les mères, et ce dès le premier enfant est indéniablement une bonne chose. Toute la question est de savoir quel sera le montant de ce forfait. Pour la CFTC, il ne saurait générer pour les mères et plus généralement pour les familles une pension inférieure à celle à laquelle elles auraient pu prétendre. Dans cette logique, la CFTC avait favorablement accueilli la proposition issue du rapport Moreau mentionnant un forfait compris entre 70 et 100 euros par enfant et par mois. En deçà, le compte n’y sera pas ! Et l’atteinte d’un tel montant ne saurait se faire au détriment des familles plus nombreuses (trois enfants et plus).
Autre sujet et non des moindres en attente de précisions : le financement de la réforme ! Nous avons, dès le premier jour, plaidé pour une contribution équitable de chacun des trois acteurs déterminants sur ce dossier en insistant particulièrement sur une participation active des entreprises à l’effort de pérennisation de nos régimes de retraite à travers une hausse de la part patronale de la cotisation retraite ! Dans cette condition, la CFTC ne s’opposerait pas à une augmentation de la CSG en ce que son assiette plus large puisqu’elle vise aussi le capital permet un meilleur rendement tout en pesant moins sur les revenus du travail qu’une hausse de la part salariale de la cotisation retraite.
Philippe Louis
Président de la CFTC

C'est déjà la rentrée

La trêve estivale est finie. C'est la rentrée avec des dossiers lourds et importants  qui nous attendent. Rentrée fiscale aussi:http://www.france5.fr/c-dans-l-air/economie/le-mille-feuille-dimpots-39688

mercredi 21 août 2013

Durcissement des rapports sociaux à cause du management.

" La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini" a écrit Ernest Renan. Je pense que cette citation décrit très bien l'état actuel du management dans nos entreprises.

En effet, une étude récente de la TNS Sofres montre que 39% des salariés français estiment que leurs Directions prennent  bien soin de leur bien-être dans l'entreprise. Ce sore monte  à 54% au Royaume-Uni pour culminer à 63% aux Etats-Unis. Je tiens à vous rappeler que ces deux derniers pays ont été les chantres de l'économie ultra-libérale.

Il est de plus en plus clair que les méthodes de management dans nos entreprises sont devenues obsolètes avec le temps. En effet, les responsables d'entreprise pensent la plupart du temps que leurs salariés sont leurs subordonnés et leur doivent allégeance. Ce lien de subordination est mis en avant lors des réunions ou fameux briefings hebdomadaires dans lesquels les salariés doivent justifier leurs faits et gestes, leurs manquements et échecs devant leurs responsables. A la longue , cela crée des tensions palpables entre collègues , un sentiment d'insécurité  donc de mal-être. A la longue, je suis convaincu que cela est voulu. Il ne faut pas oublier le vieil adage toujours d'actualité: diviser pour régner. 

L’étude de la TNS Sofres montre d’ailleurs que les salariés français des entreprises franco-françaises sont seulement 35% à estimer que les idées et suggestions des salariés sont prises en compte par la hiérarchie. Ce chiffre est de 60% pour les employés d’entreprises étrangères !

C'est pour cela que j'incite les élus CHCST , DP et DS à mettre le doigt là où cela fait mal dans les négociations annuelles obligatoires, réunions mensuelles et trimestrielles en obligeant de parler de la gestion du personnel, de l'emploi après consultation des salariés avec leurs Directions. C'est ce que dit la loi de Mai dernier.

Communiqué CFTC Santé Sociaux


La CFTC Santé sociaux dénonce « l’ouverture au travail dissimulé « que constitue, depuis le 1er juillet, le relèvement de la TVA, de 7 % à 19,6 % sur cinq activités relevant des emplois Borloo.

La mesure concerne les petits travaux de jardinage, les cours à domicile (hors soutien scolaire), l’assistance informatique et internet, la maintenance, l’entretien et la vigilance des résidences, les activités d’organisation des services à la personne (par le mandataire qui met en relation un client et un prestataire).

 

Pour la CFTC, « c’est, une nouvelle fois, une attaque portée contre le travail à domicile pour les personnes dépendantes qui vient de tomber sous le couperet de Bruxelles ».

 

Le syndicat estime que « même si ces activités ne touchent pas la prise en charge directe des personnes, il s’agit cependant de l’abandon d’une véritable solidarité nationale envers des personnes fragilisées, qui permettait de préserver leur qualité de vie et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

 

Pour la CFTC, on ne peut à la fois proclamer que le domicile est un gisement d’emplois et prendre des mesures qui les détruisent ».

 

Aujourd’hui, la seule cohérence, « c’est le sous-financement dramatique » des métiers du maintien à domicile et le manque de soutien aux associations et entreprises du secteur.

jeudi 15 août 2013

De la difficulté de réformer.

Je viens de lire une chronique d'un ancien dirigeant de la CFDT écrite dans le quotidien du soir Le Monde du 12 août dernier dans laquelle il exprime ses doutes sur la manière de réformer le social en France. Il écrit clairement que la méthode française n'a abouti qu'à des réformes partielles mais jamais en profondeur. Je le cite:"En fait,cette impuissance à réformer en profondeur ce que les situations exigent traduit une démocratie sociale fragile parce ce que choisissant la facilité".

Il est assez drôle que ce constat vienne d'un ancien dirigeant de la CFDT. Je trouve même cela assez comique. En effet, la CFDT en signant un pacte diabolique avec le patronat ,la CGT et Xavier Bertrand avec la loi du 20 août 2008 sur la représentativité syndicale a voulu affaiblir la démocratie sociale dans le pays. 

Notre organisation syndicale fait partie du bloc réformiste et souhaite un dialogue social permanent et constructif pour faire avancer les choses. Je crois, plutôt, que notre pays a besoin d'un nouveau contrat social en cette période incertaine que nous traversons.