lundi 13 octobre 2014

La CFTC : le syndicalisme à visage humain.

Il m'arrive très souvent de part ma formation universitaire de jeter un coup d'œil sur les manuels d'Histoire. Je fais toujours  le même constat depuis des années: l'enseignement de l'Histoire du mouvement syndical dans notre pays fait toujours la part belle au syndicalisme dit révolutionnaire. 
J'ai beaucoup de respect pour les combats menés par le syndicalisme révolutionnaire dans l'amélioration des conditions de travail des ouvriers, mais je voudrais seulement dire qu'il ne fut pas le seul à mener ce combat. Le mouvement ouvrier est très souvent présenté comme associé au mouvement socialiste. Certes, il le fut dans une certaine mesure. 

On oublie trop souvent dans ces ouvrages d'expliquer qu'il y a eu un autre type de syndicalisme qui fut non conformiste  face à une dominante révolutionnaire.
C'est celui qu'incarne la CFTC depuis toujours. En optant pour le réformisme tout au long de son Histoire, la CFTC  a toujours su faire la distinction et en toutes circonstances entre ses responsabilités d'organisation syndicale, ayant pour rôle la défense des intérêts professionnels, sociaux et économiques des salariés et les responsabilités des partis et formations politiques. 

Les principes que nous défendons s'appellent : tolérance, dignité, autonomie, respect, refus des injustices et des inégalités, concertation plutôt que conflit (si possible). A la différence d’autres syndicats, nous ne pratiquons pas la lutte des classes. Nous sommes persuadés qu'une attitude d'opposition et de critique systématique sur le long terme ne crée pas de valeur et n'apporte pas de crédibilité. Nous sommes conscients des risques économiques et humains qui nourrissent les pessimismes, mais ces risques nous motivent à agir de façon constructive. Nos positions stratégiques continueront donc de se décider dossier par dossier, Nous voulons la réussite de l'entreprise : celle-ci est inséparable de l'épanouissement de ses salarié(e)s et de la satisfaction des clients.
En cette veille d’élections professionnelles dans les trois fonctions  publiques, il est bon de rappeler que la CFTC a l'ambition de répondre efficacement aux interrogations qui lui sont posées sur l'organisation du travail, la place des femmes et des hommes dans le secteur public, ainsi que sur ses mutations économiques.
Alors que les idéologies de lutte des classes s'effondrent au profit de la lutte des places, la CFTC défend partout le syndicalisme à visage humain. Mettre l'économie au service de l'Homme, alors que c'est actuellement l'inverse, et répondre dans la mesure du possible aux défis qui nous sont posés par des propositions concrètes et imaginatives qui aboutissent à des résultats visibles : négociation et concertation d'abord.

La CFTC, totalement indépendante, est garantie sans coloration politique ni religieuse. Le second C de son nom (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens) indique simplement son attachement à des valeurs morales élevées c'est donc naturellement aussi le C de Citoyen.

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