dimanche 16 novembre 2014

Liberté, Egalité, Fraternité … Commerces.



Le 13 novembre 2014 est une date qui restera dans l’Histoire du syndicalisme nantais et ligérien comme un jour d’infamie.

L’accord permettant l’ouverture des commerces de centre-ville sur Nantes les dimanches 14 et 21 décembre 2014 par le MEDEF, la CFDT, sa sœur jumelle l’UNSA, la CFE-CGC, un syndicat corporatiste, a brisé le front commun syndical opposé au Travail Dominical dans tous les commerces sur l’agglomération de Nantes Métropole.

Notre opposition sur ce  dossier, ouvert par les élu(e)s de Nantes Métropole, lors du vœu émis le 17 octobre 2014 par le Conseil Communautaire, est toujours d’actualité et nous vaut de la part de certains représentants syndicaux le quolibet de dogmatiques réactionnaires.
Nous condamnons avec véhémence la campagne du Medef visant à banaliser le dimanche au seul profit de quelques grosses entreprises, et qui devient carrément indécente quand elle repose sur des boniments et autres affabulations.

Nous ne menons pas un combat d’arrière-garde. Nous rappelons, tout simplement, que la CFTC de Loire-Atlantique défend les intérêts de tous les salariés du commerce, fait du syndicalisme et non de la politique. La CFTC de Loire-Atlantique est libre et indépendante de toute emprise politique et ne sera jamais la courroie de transmission du politique dans le monde syndical.

Nous savons à la CFTC de Loire-Atlantique que le Travail du Dimanche servira  d’abord les intérêts des grandes enseignes. Malgré les termes de l’accord munichois du 13 novembre dernier qui prévoit que «  le périmètre se limite bien aux seuls commerces de centre-bourg et centre-ville en excluant les grandes surfaces », cette brèche ouverte permettra à la grande distribution dans les prochains mois et années, aidée par le législateur, de demander l’ouverture de leurs enseignes le dimanche par soucis d’égalité.

Pour beaucoup de politiques, l’ouverture des magasins  le dimanche devrait créer des milliers d’emplois. Le travail dominical se révèle ni rentable, ni créateur d’emplois. Au contraire, il favorise les grands groupes contre les petits commerces, détruit de l’emploi. En remettant en cause la position stricte tenue par Jean-Marc Ayrault et Patrick Rimbert sur ce dossier, les élu(e)s de Nantes Métropole soutenus par leurs relais dans le monde syndical ont ouvert la boîte de Pandore qui tuera à plus ou moins terme le Centre-Ville, favorisera la précarité des salarié(e)s du commerce déjà existante et grandissante.


Nous pensons à la CFTC de Loire-Atlantique que leurs vies ne sont pas des marchandises ou des biens de consommation. En étant opposée au Travail Dominical, la CFTC défend ce temps où la production et la consommation sont entre parenthèses pour permettre la vie familiale, personnelle, associative, culturelle et spirituelle.

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