Le 13 novembre 2014 est une date qui restera
dans l’Histoire du syndicalisme nantais et ligérien comme un jour d’infamie.
L’accord permettant l’ouverture des commerces
de centre-ville sur Nantes les dimanches 14 et 21 décembre 2014 par le MEDEF,
la CFDT, sa sœur jumelle l’UNSA, la CFE-CGC, un syndicat corporatiste, a brisé
le front commun syndical opposé au Travail Dominical dans tous les commerces
sur l’agglomération de Nantes Métropole.
Notre opposition sur ce dossier, ouvert par les élu(e)s de Nantes
Métropole, lors du vœu émis le 17 octobre 2014 par le Conseil Communautaire,
est toujours d’actualité et nous vaut de la part de certains représentants
syndicaux le quolibet de dogmatiques réactionnaires.
Nous condamnons avec véhémence la campagne du Medef visant à banaliser le
dimanche au seul profit de quelques grosses entreprises, et qui devient
carrément indécente quand elle repose sur des boniments et autres affabulations.
Nous ne menons pas un combat d’arrière-garde.
Nous rappelons, tout simplement, que la
CFTC de Loire-Atlantique défend les intérêts de tous les salariés du commerce,
fait du syndicalisme et non de la politique. La CFTC de Loire-Atlantique est
libre et indépendante de toute emprise politique et ne sera jamais la courroie
de transmission du politique dans le monde syndical.
Nous savons à la CFTC de Loire-Atlantique que
le Travail du Dimanche servira d’abord
les intérêts des grandes enseignes. Malgré les termes de l’accord munichois du
13 novembre dernier qui prévoit que «
le périmètre se limite bien aux seuls commerces de centre-bourg et centre-ville
en excluant les grandes surfaces », cette brèche ouverte permettra à
la grande distribution dans les prochains mois et années, aidée par le
législateur, de demander l’ouverture de leurs enseignes le dimanche par soucis
d’égalité.
Pour beaucoup de politiques, l’ouverture des
magasins le dimanche devrait créer des
milliers d’emplois. Le travail dominical se révèle ni rentable, ni créateur
d’emplois. Au contraire, il favorise les grands groupes contre les petits
commerces, détruit de l’emploi. En remettant en cause la position stricte tenue
par Jean-Marc Ayrault et Patrick Rimbert sur ce dossier, les élu(e)s de Nantes
Métropole soutenus par leurs relais dans le monde syndical ont ouvert la boîte
de Pandore qui tuera à plus ou moins terme le Centre-Ville, favorisera la
précarité des salarié(e)s du commerce déjà existante et grandissante.
Nous pensons à la CFTC de Loire-Atlantique
que leurs vies ne sont pas des marchandises ou des biens de consommation. En
étant opposée au Travail Dominical, la CFTC défend ce temps où la production et la
consommation sont entre parenthèses pour permettre la vie familiale,
personnelle, associative, culturelle et spirituelle.
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