dimanche 29 septembre 2013

Travail du Dimanche: gare aux réactions des salariés volontaires maltraités

Le débat sur le travail dominical dans le commerce de bricolage voulu par une partie du patronat sous couvert de la liberté de choix va propulser  à nouveau cette question au devant de la scène. Comme d'habitude, cela est mené de main de maître dans les médias par une agitation propagande subtile des organes de presse proches des grands groupes de la grande consommation. Je pense notamment au quotidien Le Figaro ou bien à la chaîne d'informations  continues BFM TV qui nous gavent en permanence de reportages et d'articles sur le sujet en clamant haut et fort que la liberté dans  le commerce du travail est mise en danger par l'attitude réactionnaires des syndicats.

Je tiens à être clair sur ce dossier: il est assez drôle de voir ces organes de presse et certains politiques soutenir ces grands groupes qui sont hors la loi et hurler aux loups quand il s'agit de la délinquance dans nos banlieues. Certains vont penser que je suis devenu démagogue, mais il faut appeler un chat  un chat. Quand par pure provocation, vous osez braver une décision du tribunal de commerce vous enjoignant à ne pas ouvrir le Dimanche sous peine d’astreinte financière, vous êtes hors la loi. Sed lex, dura lex.

Quant à la question des salariés volontaires qui sont obligés de venir  travailler le Dimanche, j'ai toujours appelé cela avec humour et dérision le STO ou Service du Travail Obligatoire. En cette période de crise,où le patronat et notamment celui du commerce refuse d'augmenter les salaires, il est difficile pour un salarié de refuser de travailler le Dimanche ou le soir pour boucler ses fins de mois.  Mais je dis attention: cette politique de contrainte a ses limites et va pousser ces salarié(e)s maltraité(e)s à des réactions que les syndicats ne pourront pas contrôler. 

En conclusion, je vous invite à lire les déclarations de Joseph Thouvenel , Vice-Président de la CFTC dans  La Croix de ce jour :

«Je préfère parler de “défense du repos dominical”. Le travail le dimanche est destructeur d’emplois, de vie sociale, de vie associative et de vie spirituelle. » 


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