JAURES, AU SECOURS,
ILS NOUS TUENT A PETIT FEU !!!
<<Une étrange
problématique administrative perdure depuis 2006 concernant les 400 à 500
ouvriers d’État qui, admis à faire valoir leurs droits à la retraite de manière
anticipée, au titre des travaux insalubres, ont cependant continué tant bien
que mal à travailler, avec l’accord du ministère de la défense, évidemment.
Leurs dossiers inextricablement bloqués, ils peuvent toujours attendre la
liquidation de leurs droits. A l’image des Harkis, soyons certain qu’hommage
leur sera rendu, un jour… .
Depuis leur prise de retraite, la Caisse des dépôts et consignation se refuse à leur accorder la pension à laquelle ils ont pourtant droit, disant attendre l’arbitrage de « Bercy », c’est à dire du ministère de l’économie et des finances, pour savoir s’ils doivent bénéficier du régime de retraite particulier lié aux travaux insalubres ou entrer dans le régime général. Le ministère de la défense, qui ne sait à quel saint se vouer, en est réduit à accorder des avances à valoir sur les arrérages des futures pensions aux intéressés, lesquelles attendent toujours la liquidation de leurs droits à la retraite.
Vu l’imbroglio où chacun se renvoie la balle, il semblerait plus pertinent qu’il relève du Premier ministre Valls, soit de trancher, soit de faire en sorte que ceux auxquels appartient la décision la prennent enfin. En effet, sans les commander, il serait peut être souhaitable qu’il s’attaque à traiter autrement que par un silence entendu un tel cas de tératologie administrative.>>
Cet article à
l’adresse de la presse avait été écrit avec l’énergie du désespoir. Il n’aura
pourtant pas été écrit en vain puisqu’une solution évidente a été brusquement
trouvée comme par miracle.
Pourtant, pas de miracle pour
le cas le plus emblématique de cette incurie politico-administrative qui trouve
son point d’orgue avec la situation de nos pompiers malheureusement
bénéficiaires des travaux insalubres.
Une loi d’artifice et de
mensonges. Le législateur est en effet trop généreux et humain en leur
reconnaissant une bonification de trimestres en terme de durée d’assurance
(20 trimestres) qui octroie la possibilité d’un départ anticipé avec
jouissance immédiate de la pension à l’ouverture des droits. La tromperie
commence en beauté comme toujours. Le politique passe la main à ce stade à ses
nervis.
Art combinatoire traditionnel des
Ténardiers de Bercy spécialisés dans le jeu de boneto, surtout ne pas confondre
durée d’assurance et durée cotisée. En effet, la bonification ne s’appliquera
pas à cette dernière pour la détermination du pourcentage de leur pension, ce
qui interdit de ce fait une retraite à taux plein à l’ouverture des droits.
Pas
mal, mais le jeu de coquins faquins ne s’arrête pas là, ce serait mal jugé leur
génie budgétaro-comptable. Pointe en effet juste derrière une triple minoration
du montant de la pension déterminée par une minoration du pourcentage de
pension, cette dernière et une retenue à pension calculée sur 1759 h annuelles pour près de 2400 heures travaillées annuellement.
Enfin, pour couronner le dispositif, une décote terminale malgré le coefficient
de majoration appliqué pour la liquidation de la pension. Ce que le feu n’a pas
réussi, quelques fois, à faire, nos politiques n’hésitent pas à le faire.
Et 3 – 0,
l’homme est à terre mais le
budget de la défense est sauf. Serviteur de l’Etat et qui plus est de la grande
muette, il n’a plus qu’à se taire afin de ne pas laisser penser que le
ministère de la défense organise sourdement une entreprise de travail dissimulé.
Même pas faire humblement remarquer non plus que l’égalité devant la loi
exigerait que leur situation soit revue à l’instar des policiers ou de leurs
collègues pompiers départementaux, la bonification des 20 trimestres
s’appliquant pourtant à leur bénéfice comme services cotisés. Nos pompiers
gênent ! Qu’ils périssent, mais en silence, s’il vous plaît, un peu de
décence !
Un Etat négrier, c’est cela que
les dirigeants actuels veulent montrer en période électorale. Qu’ils se
suicident s’ils le souhaitent mais seuls.
La grande muette parle, écoutez
là. Pour les pompiers qui ont risqué tant de fois leur vie, c’est probablement
leur dernière occasion d’être entendus.
Au nom de la justice sociale,
la comptabilisation des trimestres pour travaux insalubres dans la liquidation
de la pension permettrait par induction de réduire la masse salariale, la situation actuelle amenant ces
salariés à travailler le plus longtemps possible voire jusqu’à la limite d’âge
et/ou taux plein pour bénéficier d’une « meilleure » retraite.
Au secours Jaurès, ils ne savent plus ce
qu’ils font !
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