dimanche 16 juin 2013

Enseignement du mouvement syndical dans les manuels d'Histoire.

Je vais à nouveau pousser un coup de gueule en ce beau dimanche. Il ne va pas durer longtemps. 
Il m'arrive très souvent de part ma formation d'historien de jeter un coup d'oeil sur les manuels d'Histoire. Je fais toujours  le même constat depuis des années: l'enseignement de l'Histoire du mouvement syndical dans notre pays fait toujours la part belle au syndicalisme dit révolutionnaire. 
J'ai beaucoup de respect pour les combats menés par le syndicalisme révolutionnaire dans l'amélioration des conditions de travail des ouvriers, mais je voudrais seulement dire qu'il ne fut pas le seul à mener ce combat. Le mouvement ouvrier est très souvent présenté comme associé au mouvement socialiste. Certes, il le fut dans une certaine mesure. 

On oublie trop souvent dans ces ouvrages d'expliquer qu'il y a eu un autre type de syndicalisme qui fut non conformiste  face à une dominante révolutionnaire. C'est celui qu'incarne la CFTC depuis toujours. En optant pour le réformisme tout au long de son Histoire, la CFTC  a toujours su faire la distinction et en toutes circonstances entre ses responsabilités d'organisation syndicale, ayant pour rôle la défense des intérêts professionnels, sociaux et économiques des salariés et les responsabilités des partis et formations politiques. 

La loi scélérate de août 2008 voulue par le MEDEF, CG-PME, la CGT et la CFDT sur la représentativité syndicale n'a pas permis de nous voir disparaître du paysage syndical français. Il serait bien que par soucis d'égalité, le syndicalisme dit réformiste puisse avoir le même traitement que le syndicalisme révolutionnaire dans les manuels d'Histoire. 

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