dimanche 20 janvier 2013

2013 : année de l'Allemagne.

Dans quelques jours, nous allons fêter le 22 janvier prochain le cinquantième anniversaire du Traité de l'Elysée qui marque la naissance du couple franco-allemand.

Dans quelques mois, le 22 septembre 2013 , l'Allemagne votera et Angela Merkel vise un troisième mandat. Chancelière depuis 2005, elle jouit toujours en Allemagne d'une immense popularité. Il semble que sa réélection pour la troisième fois soit acquise. La France ne l'aime guère, ainsi que les pays du Sud du continent européen qui lui résistent. 

Beaucoup nous vante le modèle social allemand  pour son efficacité et le dialogue social permanent qui lie les organisations syndicales et patronales. Certes , il y a beaucoup à y apprendre pour nous Français , irréductibles Gaulois,  mais on oublie trop souvent que l'année 2012 a vu une série de scandales Outre-Rhin dans la mauvaise gestion de certains grands groupes industriels et bancaires. 

La lecture de la presse germanique est très intéressante sur le sujet. 

Le Frankfurter Rundschau, quotidien publié dans la capitale bancaire de l'Union européenne  dans un article  a dressé la liste de ces couacs.

On peut y lire que le groupe Thyssen  a perdu des milliards d'Euros pour cause de gestion hasardeuse voire calamiteuse ( le groupe connaît plusieurs enquêtes pour corruption, fausses factures, commissions douteuses et infractions à la législation des cartels ).

La Deutsche Bahn , équivalent de la SNCF , est embourbée depuis des mois dans le projet de rénovation de la gare de Stuttgart  et a dû reconnaître s'être trompée dans ses devis concernant ce projet  ( 6 milliards d'Euros au lieu de  4 ,5 milliards ).  Selon une investigation en cours dans le Land de Bade-Wurtemberg , " tout porte à croire que les chiffres ont été maquillés pour tromper les citoyens et rallier les suffrages en faveur du projet ( finalement approuvé à 58,8 %) lors du référendum de novembre 2011".

Aéroport de Berlin, équivalent allemand de Notre-Dame des Landes , pose de véritables problèmes  sur son chantier lui-même. Une campagne de publicité d'une grande marque automobile nous a vanté la Deutsche Qualität und Technologie , mais sur ce vaste projet pharaonique des entreprise comme Bosch et Siemens ont failli ne pas remplir leur part de contrat et Siemens n'a pas réussi à fournir à temps les trains à grande vitesse de dernière génération que la Deutsche Bahn lui avait depuis longtemps commandés.

Deutsche Bank , la banque centrale , est empêtrée dans une série de procès pour , et je cite l'article , " abus de confiance, fraude fiscale,blanchiment d'argent et manipulation du taux d'intérêt interbancaire de référence".

L'hebdomadaire de Hambourg , Die Zeit, dans lequel écrit l'ancien chancelier  Helmut Schmidt , dénonce " les minijobs qui sont devenus un phénomène de masse". Dans une vaste enquête, cet hebdomadaire de référence démontre que ces minijobs représenteraient aujourd'hui 7,4 millions d'emplois ( pour 41,5 millions d'actifs ) et sont un scandale , car  " non seulement que le salaire horaire est extrêmement faible et atteint au maximum 450€  mensuels et que les minijobs contournent toutes les lois et conventions collectives, mais aussi parce que les employeurs bénéficient d'un taux d'imposition au rabais qui équivaut à une forme d'évasion fiscale organisée par l'Etat ".

L'Allemagne est un pays normal . Pour certains analystes , une puissance retrouvée, un Etat-Nation avec sa tête une nouvelle Dame de Fer qui , dès  2005 en prenant ses fonctions  , avait prévenu que sa politique étrangère et européenne serait une politique dans l'intérêts des Allemands. 

En conclusion , un peu d'humour .



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