« En France, il y a deux syndicalismes. Il y a le syndicalisme de la
négociation et il y a le syndicalisme d’opposition. Pour certaines
organisations syndicales, les droits nouveaux sont acquis par la lutte et quand
ce n’est pas acquis par la lutte, c’est suspect. Non, ce n’est pas suspect. On
peut aussi acquérir des choses par le dialogue. C’est la grande différence
entre les organisations syndicales. »
Cette déclaration de Philippe Louis,
Président de la CFTC, faite en janvier de cette année, lors la signature de
l’Accord National Interprofessionnel, reflète bien, ce qu’est la CFTC.
La Confédération Française des Travailleurs Chrétiens ou CFTC de part son Histoire, ses Valeurs appartient au monde syndical
réformiste. Nous croyons fermement, en effet, que toute avancée sociale pour
les salariés doit se faire dans le dialogue avec le patronat.
Le
syndicalisme réformiste est une
pratique qui tend à obtenir des avancées pour les salariés par le jeu du dialogue
social entre les syndicats et le patronat. La notion du dialogue social
présuppose que les parties en présence aient une culture du compromis.
En ces temps plus que troublés, et dans lesquels le
radicalisme est de mise pour certains, je crois fermement que notre discours
est toujours d'actualité et que cela doit rester notre ligne de conduite :
celle d'un dialogue constructif.
Nous devons aussi nous montrer ferme sur certains
dossiers et ne pas hésiter à avoir recours à la grève, si cela est nécessaire
pour faire avancer les choses quand le dialogue ne passe plus avec nos
interlocuteurs patronaux dans la négociation.
Une récente étude de la SOFRES
publiée le 27 juin 2013 conforte cette image. En effet, les personnes
interrogées souhaitent une démocratie sociale privilégiant la négociation et
les compromis constructifs plutôt que les démarches jusqu’au boutiste.Les mêmes
expriment aussi le souhait que les syndicats soient réalistes dans leurs choix
et décisions. On peut lire dans cette étude ceci :
« Cette attente de réalisme
s'exprime dans la préférence exprimée
par les 2/3 des Français pour la
négociation des règles sociales entre syndicats et entreprises sur
le terrain, plutôt que pour le recours à l'État.
Elle se traduit aussi par la priorisation des
objectifs de croissance et d'emploi sur le maintien des acquis. Ainsi :
- · 51% des salariés estiment qu'il faut « assouplir certaines règles sociales si l'on veut restaurer la compétitivité des entreprises et relancer la croissance », contre 40% qui veulent au contraire protéger au maximum les acquis
- · 71% des salariés du privé préféreraient si leur entreprise était en difficulté, que les syndicats négocient des compromis sur le temps de travail et les salaires en contrepartie d'un engagement à préserver l'emploi, plutôt que refuser tout compromis. »
Dans deux semaines,ce sera la rentrée avec un dossier épineux: la réforme du système des retraites. Je sais pertinemment que les salariés sont dans l'expectative. Nous devons être à la hauteur de leurs espérances et surtout il va falloir ne pas les décevoir.
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