samedi 19 mars 2016

Le contre-modèle allemand par Edmond Harle

La régression sociale allemande ce serait au moins 1,1 millions de chômeurs en plus en France

5,1% de chômeurs en Allemagne, 10,2% en France : la régression sociale qui a mis 42% des travailleurs allemands sous le seuil de pauvreté a permis de réduire le chômage nous disent les médias soumis à l’idéologie gestionnaire matérialiste.
Rien n’est plus faux.
La seule cause de cette différence c’est la démographie, le nombre de jeunes entrants sur le marché du travail.
Pour contrer les mensonges éhontés de ceux qui veulent organiser la régression dans toute l’Europe et l’imposer aux français en ce moment, il suffit d’utiliser les chiffres officiels de Destalis, institut officiel des statistiques allemand, et l’INSEE  au cours des 23 dernières années.
Population active :
-          Allemagne 1991 : 38,85 millions et 2013 : 42,22 millions, soit + 3,48 millions ou + 8,5%
-          France        1991: 24,81 millions  et 2013 : 28,70 millions, soit + 3,88millions ou + 15,67%
Créations d’emploi : avec la politique allemande la France aurait au moins 1,16 millions de chômeurs en plus !
-          L’Allemagne a créé 3, 37 millions d’emplois passant de38,85 à 42,22 soit + 8,68%
-          La France  a créé 3,16 millions d’emplois passant de 23,20 à 26,36 millions soit + 13,62.      
-          Le taux de création d’emplois en France est donc très supérieur à celui de l’Allemagne de plus de 50%.
Si on applique à la France le taux de création d’emplois allemands, cela donc seulement 2 millions d’emplois créés au lieu de 3,16. La France aurait donc 1,16 millions de chômeurs en plus si elle avait fait la régressions sociale allemande. Le meilleur maintien des droits sociaux en France et le code du travail avec la hiérarchie des normes permettent à 1,16 millions de français d’avoir un travail qu’ils n’auraient pas avec la politique allemande ! ET l’on nous fait croire qu’il faut faire pire que la politique allemande pour résoudre le chômage. A cela s’ajouteraient une plus grande pauvreté pour de nombreux salariés.
Simulations démographique : la France à 2% de chômage, l’Allemagne à 11%
Si l’on applique la démographie allemande à la France et la démocratie française à l’Allemagne, le résultat est surprenant :
-          L’Allemagne, avec la démographie française aurait 11% de chômeurs en 2015
-          La France avec la démographie allemande aurait 2% de chômeurs (5,2% en Allemagne aujourd’hui).
-          La régression sociale allemande qu’on nous vante tous les jours est donc cause de chômage en Allemagne, mais la réalité démographique permet aux tenants des régressions sociales de dire le contraire sans que le mensonge soit clairement visible
Le code du travail, les protections qu’il garantit encore aux salariés et la politique familiale ont permis à la France de créer plus d’emplois. Le code du travail a donc considérablement limité l’augmentation du chômage. La prise en compte de ce critère démographique montre que 2 millions de travailleurs français qui ont emploi ne l’auraient pas avec « le modèle allemand » c'est-à-dire qu’avec ce « modèle » il y aurait 2 millions de chômeurs en plus.
Il ne s’agit ici que de l’application du critère démographique.
La différence est encore plus grande si l’on prend en compte le temps de travail annuel moyen.
Un temps de travail moyen plus important en France 
-          Un salariés français retravaille en moyenne  1 554 h/ ans (chiffres 2011)
-          Un travailleur allemand travaille seulement  1 390 h/an, (chiffres 2011)
-          Les allemands travaillent moins car ils subissent les « petits boulots » à temps très réduit et donc le travail mais avec la misère pour les travailleurs pauvres
-          Si l’on inclut le temps de travail réel dans le calcul précédent, la France a créé 4,911 milliards d’heures de travail tandis que l’Allemagne n’en créait que 4,684 milliards
Par rapport au nombre d’emplois en 1991, La France a créé 65% d’heures de travail en plus que l’Allemagne depuis cette date.
Une production de richesse encore plus à l’avantage de la France :
Si l’on prend en compte la productivité du travail, nettement supérieure en France, on constate que la France a créé beaucoup plus de richesse que l’Allemagne par le travail :
-          En travaillant  1 554 h, un salarié français moyen, avec une productivité de 42,6 € /h de travail crée  66 200,4 €/richesse/an  soit, avec 3,16 millions de salariés en plus depuis  1991, une augmentation de la richesse produite par les salariés supplémentaires de près de 210 milliards €
-          En travaillant 1 390 h/an, un salarié allemand moyen, avec une productivité de 36,8 €/h de travail crée 51 152 €/richesse/an soit, avec 3,37 millions de salariés en plus depuis  1991, une augmentation de la richesse produite par les salariés supplémentaires de seulement 172 milliards €
Grace au modèle social moins abimé, les travailleurs français ont créé 38 milliards de richesses en plus que les salariés allemands depuis 1991 malgré une population active française représentant seulement 67% de la population active allemande en 1991.

Il est donc FAUX de faire croire que la régression sociale crée des emplois. Elle en a détruit beaucoup en Allemagne et le Code du Travail et les droits sociaux mieux préservés en France ont permis d’en préserver un grand nombre. En 2015, l’Allemagne a battu son record de travailleurs pauvres ! Le modèle allemand c’est régression sociale, moins d’emplois et des travailleurs pauvres en grand nombre. Est-cela que nous voulons pour nous, nos enfants et petits-enfants ? Comme en Allemagne, la loi anti-travail créera du chômage et de la pauvreté y compris pour les salariés !

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